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COMMITTEE ON THE RIGHTS OF MIGRANT WORKERS HEARS FROM INSTITUTIONS AND NON-GOVERNMENTAL ORGANIZATIONS ON REPORT OF PHILLIPPINES (French only)

Meeting Summaries

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a tenu, cet après-midi, une réunion avec les représentants d'organisations non gouvernementales et de l'institution nationale des droits de l'homme au sujet du rapport des Philippines, qui sera examiné au cours de la présente session.

La représentante de la Commission des droits de l'homme des Philippines a insisté sur la nécessité de réexaminer certains textes législatifs philippins, notamment s'agissant d'accords bilatéraux signés par les Philippines en matière d'immigration, à la lumière de l'impératif de protection des droits de l'homme des migrants. Elle a également évoqué l'interdiction de voyager au Niger dont ont pâti des travailleurs migrants philippins ainsi que les mesures d'extension de trois à sept ans de la période pendant laquelle un travailleur migrant conserve le droit de vote. Un expert ayant demandé si l'interdiction de voyager ne concernait que le Niger, il a été précisé que la Jordanie, l'Iraq, l'Afghanistan et le Liban font l'objet d'une interdiction similaire.

La représentante du Philippine Migrant Rights Group, a indiqué que près de 10 millions de Philippins travaillent dans 193 pays dans le monde et que le Gouvernement vise à franchir la barre des 200 pays d'accueil. Elle a évoqué de nombreux problèmes et disfonctionnements, notamment une protection inadaptée et inefficace des droits des migrants, le nombre trop faible de représentations diplomatiques et le manque de coordination entre les agences gouvernementales ainsi que les difficultés rencontrées dans certaines régions, dont le Saba en Malaisie. Une question ayant été posée concernant les moyens d'améliorer la situation des travailleurs philippins au Saba, la représentante a précisé qu'une étude avait été menée sur ce sujet et a estimé qu'il fallait instaurer un mécanisme de protection et renforcer les accords bilatéraux avec la Malaisie.

En réponse à une question concernant la situation des travailleurs migrants présents aux Philippines et l'action menée en leur faveur, il a été souligné que les protections prévues dans la Constitution s'appliquent à toutes les personnes résidant sur le territoire national et à tous les Philippins à l'étranger. En outre, la Commission des droits de l'homme des Philippines et le Philippine Migrant Rights Group ont entrepris différentes actions en portant assistance à des étrangers placés en détention, participé à la lutte contre la discrimination à l'égard des femmes et prévoient d'élaborer des directives concernant la protection des femmes migrantes, notamment celles qui travaillent comme mannequins.

Un expert ayant demandé des précisions au sujet du manque de représentations diplomatiques, la représentante de la Commission des droits de l'homme a donné l'exemple d'un cas de traite de femmes signalé à Abudja, où les Philippines n'ont aucune représentation, et a fait état d'un manque de coordination entre les services qui est apparu à cette occasion. Elle a également donné l'exemple de l'Arabie saoudite, où l'ambassade a la charge de 800 000 travailleurs philippins. Un autre intervenant a ajouté que la vie de travailleurs migrants en situation difficile peut se trouver menacée par un manque de coordination entre les services de l'État.

La représentante de Migrant International a évoqué différents cas de Philippins victimes de maltraitances à l'étranger et qui n'ont pas reçu d'aide du gouvernement. Le Gouvernement continue néanmoins d'encourager la migration et le nombre de migrants est en augmentation.

Interrogée sur l'état des relations entre le Gouvernement et les organisations non gouvernementales, la représentante de la Commission philippine des droits de l'homme a déclaré que le réseau qu'elle représente n'a pas été informé de la remise du premier rapport du Gouvernement, alors qu'il a travaillé avec le Gouvernement à la rédaction du rapport.


Le Comité examinera demain, à partir de 10 heures, le rapport soumis par l'Azerbaïdjan (CMW/C/AZE/1).


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

CMW09003F