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Opening of the art exhibition on the occasion of the 70th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights

Michael Møller
Speech

4 décembre 2018
Inauguration de l’installation artistique à l’occasion du 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

Allocution de M. Michael Møller
Secrétaire général adjoint des Nations Unies
Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève

Inauguration de l’installation artistique à l’occasion du 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

Mardi 4 décembre 2018 – 13h30
Andorre

Excellences,
Mesdames et Messieurs :

C’est un grand plaisir pour moi d’être parmi vous aujourd’hui encore.

J’aimerais remercier chaleureusement le gouvernement de la Principauté d’Andorre pour m’avoir invité ainsi que pour cette agréable promenade que nous venons de terminer.

Je souhaite également féliciter le groupe artistique Reunió de Papaia pour nous permettre d’apprécier et de célébrer les droits de l’homme à travers cette installation inédite, informative et inspirante.

La Déclaration universelle des droits de l’homme, écrite il y a maintenant sept décennies, a marqué un tournant dans notre histoire.

L’impact de ce document fondateur fut extraordinaire.

Il s’agit du document le plus traduit dans le monde, disponible dans plus de 500 langues. Et dans chacune d’elles, cette déclaration a apporté inspiration et espoir à des millions de personnes.

Il a permis à toutes les femmes et tous les hommes de s’unir et de revendiquer leur droit à la liberté de parole et de conviction ; de se libérer de la peur et du besoin ; de demander un accès équitable à la justice et à des meilleures opportunités économiques.

Ces droits appartiennent à tous - que nous soyons riches ou pauvres, blancs ou noirs, grands ou petits, tous ces droits nous réservent à tous le même traitement.

Mais alors pourquoi ont-ils prospéré alors que tant d’autres idéaux sont restés inatteignables ?

C’est parce que ces droits ne sont ni idéalistes ni abstraits ; parce qu’ils sont facilement et immédiatement reconnu de tous, partout.

Comme le disait Eleanor Roosevelt, ils commencent « près de chez soi, en des lieux si proches et si petits qu'on ne peut les voir sur aucune carte du monde. »

Le succès de la Déclaration n’est pas dû au hasard. Les droits de l'homme prennent forme non pas parce qu’ils sont inscrits dans la Déclaration, mais parce qu’ils sont activement défendus et ardemment protégés à travers des milliers d’actions quotidiennes - menées autant par des gouvernements responsables que par des citoyens courageux.

L’histoire du succès est donc une histoire de progrès graduel et non pas immédiat.

Mais les progrès ont néanmoins été réels.

Progrès que nous pouvons mesurer à travers des améliorations tangibles au quotidien. Nous pouvons les mesurer dans le nombre de conflits évités ; dans des sociétés devenues plus ouvertes, plus inclusives et plus prospères.

Ce n’est ainsi pas un hasard si, au cours des décennies, ces progrès concrets ont suivi la Déclaration universelle et la création d’institutions multilatérales telles que les Nations Unies. Il y a ici un lien direct.

Aujourd’hui, toutefois, les fondements mêmes de ces progrès sont remis en question.

̶ Le multilatéralisme est mis à l’épreuve par des politiques nationalistes et isolationnistes fondées sur la peur et le ressentiment.

̶ Et nous assistons à une méconnaissance et un mépris croissants des droits de l’homme.
Ce ne sont pas là des défis abstraits. Ils se traduisent par de réelles souffrances et un danger existentiel.

Il en va donc de la responsabilité de chacun d’entre nous - gouvernements, sociétés civiles, citoyens - de s’impliquer et de protéger les droits énoncés dans la Déclaration universelle.
Aujourd’hui, saisissons-nous le courage de ceux qui nous ont précédés et à qui nous rendons hommage ici, et ensemble, avançons vers un monde meilleur, sur la scène internationale et dans les « lieux si proches et si petits ».

Je vous remercie.