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Geneva Opera Pool 2018

Michael Møller
Speech

30 mai 2018
Édition 2018 du Geneva Opera Pool

Allocution de M. Michael Møller
Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève

Édition 2018 du Geneva Opera Pool

Opéra des Nations, Genève
Mercredi 30 mai 2018 à 18h15

Monsieur l’Ambassadeur,
Messieurs et Mesdames les Conseillers d’État [Canton de Genève],
Monsieur le Maire [Ville de Genève],
Madame la Présidente de la Fondation du Grand Théâtre de Genève,
Monsieur le Directeur du Grand Théâtre de Genève,
Excellences,
Mesdames et Messieurs :

Je suis ravi d’être avec vous ce soir pour l’édition 2018 du Geneva Opera Pool. Tout d’abord, je souhaite adresser mes plus sincères remerciements à la Confédération, au Canton et à la Ville de Genève pour leur soutien continue à la Genève internationale. Je remercie profondément tous leurs représentants ici présents.

Le Geneva Opera Pool nous offre chaque année une merveilleuse opportunité de rassembler la communauté internationale présente à Genève, ainsi que les autorités de notre pays hôte, à tous les niveaux. Cette tradition de longue date illustre l’attachement profond entre la Genève internationale et la Confédération suisse, une coopération constante et fructueuse qui permet à Genève et à la Suisse de peser sur la scène internationale.

Cette année, le Grand Théâtre nous enchante avec l’opéra Don Giovanni. Ce chef d’œuvre, qualifié d’« opéra des opéras », est reconnu comme la manifestation du génie de son auteur : Wolfgang Amadeus Mozart. La preuve que le progrès est le fait de prodiges solitaires. Mais ceci n’est vrai qu’en partie. Car si personne ne nie le génie de Mozart, Don Giovanni fut en réalité le fruit d’un partenariat entre deux hommes radicalement différents : Mozart et le librettiste Lorenzo Da Ponte. Le premier, enfant prodige d’une famille de musiciens bourgeois. Le second, juif vénitien devenu prêtre catholique, avant d’être exilé aux États-Unis.

Comme démontré par ces deux illustres artistes musiciens, la créativité est parfois issue d’alliances inhabituelles. Il n’y a là rien qui devrait nous surprendre ici, au sein de la Genève internationale. Cet écosystème est unique de par son mélange d’acteurs impliqués dans tous les grands enjeux de notre époque. Les rives du lac Léman sont un véritable laboratoire, où la proximité de ces acteurs encourage la collaboration, où l’expertise institutionnelle est vivement partagée et où des partenaires sont prêts à expérimenter.

Afin de faciliter et de soutenir ces partenariats inhabituels, Genève encourage ces acteurs à ignorer les divisions obsolètes pour découvrir des solutions novatrices. L’écosystème unique trouvé à Genève est en grande partie possible grâce au soutien de notre gouvernement hôte, à tous les niveaux, et je souhaite les remercier une fois de plus.

Une dernière leçon tirée de Don Giovanni. Lors de ses premières représentations à Vienne en 1788, Don Giovanni s’est heurté au goût conservateur des Viennois de cette époque et ne fut représenté que quatorze fois. Et pourtant, cet opéra allait devenir un triomphe. Ça nous inspire à ne pas éviter des partenariats novateurs ni des approches créatives par crainte de l’échec. Nous devons accepter le risque et l’incertitude pour changer notre monde. J’espère que la passion issue de cette performance sera pour nous une source d’inspiration dans cet effort.

Je vous remercie et vous souhaite à toutes et à tous une très agréable soirée.