Skip to main content

10ème anniversaire de l'adhésion de la Suisse aux Nations Unies

Kassym-Jomart Tokayev
Speech

17 octobre 2012
10ème anniversaire de l'adhésion de la Suisse aux Nations Unies

Opening remarks of Mr. Kassym-Jomart Tokayev
United Nations Under-Secretary-General
Director-General of the United Nations Office at Geneva

Delivered by Mr. Joshua Lincoln

"10ème anniversaire de l'adhésion de la Suisse aux Nations Unies"

University of Geneva
Wednesday, 17 October 2012




Monsieur le Président Deiss,
Monsieur le Recteur,
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

C’est un très grand honneur pour moi de représenter ce soir le Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève, Monsieur Kassym-Jomart Tokayev.

Monsieur Tokayev n’a malheureusement pu être des nôtres car il est en ce moment même à New York où il participe à la Première Commission de l’Assemblée générale qui traite des questions de désarmement et de sécurité internationale. Il m’a donc demandé de m’exprimer en son nom.

Permettez-moi tout d’abord de saluer le travail considérable effectué par Monsieur le Président Joseph Deiss qui a assuré la Présidence de la 65e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Monsieur Deiss, vous avez été de longue date un ardent défenseur de l’ONU et vous vous êtes personnellement beaucoup engagé en faveur de l’adhésion de la Suisse à l’Organisation. Une fois Président de l’Assemblée générale, votre détermination et votre dévouement ont fait l’admiration de tous.

Lors de votre discours d’investiture, vous avez indiqué que la Suisse « possédait une expérience onusienne en soi paradoxale »: vous avez souligné que votre pays était à la fois l’un des piliers les plus anciens et fidèles de l’ONU, alors qu’à New York elle était connue pour en être l’un des plus jeunes Membres !

Après votre présidence, je pense que nul ne peut désormais ignorer le rôle primordial de la Suisse et les valeurs que nous avons en partage : le sens du compromis, l’importance de la diversité et de la pluralité, et cette conviction intime, séculaire, qu’un monde où règne la paix est un monde où règnent solidarité et respect mutuel. Ces valeurs, vous les avez portées durant l’intégralité de votre mandat.

Le thème de cette soirée nous incite à passer en revue ce qui caractérisa les dix années de la Suisse à l’ONU. Rassurez-vous, je ne vais pas énumérer toutes les occasions où la Suisse s’est illustrée car, d’une part, elles sont déjà bien connues et, d’autre part, la soirée ne serait pas assez longue !

La Suisse a œuvré sans relâche pour la création d’entités clés telles que le Conseil des droits de l’homme et la Commission de consolidation de la paix. Lorsque l’on parle de la contribution de la Suisse, les premiers mots qui viennent souvent à l’esprit sont médiation et résolution pacifique des conflits, mais aussi actions humanitaires, durabilité, et autonomisation des femmes.

Lorsque l’on essaie de faire un point sur une situation donnée, il est important de regarder le chemin parcouru, mais il est peut être encore plus crucial de regarder l’avenir et d’en comprendre les défis.

Le monde est en crise : crise économique, crise financière, crise écologique, crise politique, crise des valeurs. Notre Organisation se doit d’être à la hauteur des attentes des plus nécessiteux, de ceux qui ont été oubliés par les politiques publiques de leurs pays.

Nous vivons dans un monde en perpétuelle évolution, un monde qui se cherche et qui essaie d’allier tradition et modernité. Les choix, les décisions qui devront êtres prises seront difficiles. Nous nous devons dès lors de nous poser les bonnes questions. Quel monde voulons-nous pour nos enfants ? Quelles sont les priorités de la communauté internationale ?

La « gouvernance mondiale » est sur toutes les lèvres et le rôle central des Nations Unies à l’heure où les défis sont globaux n’est plus à démontrer. L’Organisation des Nations Unies est plus que jamais nécessaire, indispensable. La tâche qui nous incombe est lourde de responsabilités et touche de nombreux domaines mais nous savons pouvoir compter sur le soutien de nos États Membres, sur la Suisse et sur le fameux « sérieux helvétique » présenté par Monsieur Deiss lors de son discours d’investiture comme le « garant de contacts fondés sur le concret, sur le positif, et sur l’amitié ». Et l’Office des Nations Unies à Genève peut attester que ces trois mots caractérisent en effet la Suisse !

Le Directeur général m’a d’ailleurs prié de remercier la Suisse, notre pays hôte, pour son soutien indéfectible sans lequel nous ne pourrions mener à bien notre mission.

Je vous remercie de votre attention et me réjouis d’écouter l’intervention de Monsieur le Président Deiss!