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Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes ouvre les travaux de sa 91e session

Compte rendu de séance

 

Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a ouvert ce matin, au Palais des Nations à Genève, les travaux de sa quatre-vingt-onzième session. Au cours de cette session, le Comité examinera successivement les rapports soumis par les sept pays suivants au titre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes : Mexique, Thaïlande, Irlande, Afghanistan, Saint-Marin, Tchad et Botswana.

La session a été ouverte, au nom du Secrétaire général des Nations Unies, par M. Andrea Ori, Chef de la Section des groupes cibles à la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Dans son allocution, M. Ori a rappelé que cette année marquait le vingt-cinquième anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre 2000, « un document qui reconnaît les effets disproportionnés des conflits sur les femmes et les filles et le rôle clef des femmes dans la prévention des conflits, la gestion des conflits et les efforts de paix durable ».

Selon le Comité international de la Croix-Rouge, a relevé M. Ori, 120 conflits touchent des civils et des communautés dans le monde. Si tous les civils sont touchés par les conflits armés, les femmes et les filles sont les principales victimes de violences sexistes, en particulier de violences sexuelles utilisées comme tactique de guerre, a poursuivi M. Ori. Il a félicité le Comité pour son travail visant à actualiser la recommandation générale n° 30 (2013) sur « les femmes dans la prévention des conflits, les conflits et les situations d’après conflit », qui souligne notamment l'importance de la participation réelle des femmes à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu'à la consolidation de la paix.

Dans ce même contexte, M. Ori a salué la prochaine participation du Comité à la discussion sur les droits fondamentaux des femmes lors de la 59 e session du Conseil des droits de l'homme, qui se tiendra le 24 juin 2025 sur les thèmes suivants : « Violence sexiste à l'égard des femmes et des filles dans les situations de conflit, d'après conflit et dans les situations humanitaires » et « Commémoration de la Journée internationale des femmes dans la diplomatie, axée sur la suppression des obstacles à la participation des femmes à la direction des processus de paix ».

À ce propos, M. Ori a souligné que si des progrès ont été accomplis pour promouvoir la participation des femmes aux efforts visant à instaurer une paix durable, les données relatives à cinquante processus de paix en 2023 montrent que les femmes ne représentaient que 9,6% des négociateurs. De plus, sur les 32 accords de paix conclus en 2023, seuls huit faisaient explicitement référence aux femmes, aux filles ou à la violence sexuelle ou fondée sur le genre, a regretté M. Ori.

S’agissant de la crise du financement de l’ONU, M. Ori a indiqué, notamment, que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme ne serait probablement pas en mesure d'obtenir le financement nécessaire pour organiser la troisième session annuelle du Comité en 2025. Compte tenu de la réduction générale des fonds et de la disponibilité des services d'appui, un fonctionnement ordinaire ne sera plus possible et « nous devons nous préparer à faire plus avec moins », a averti M. Ori.

M. Ori a enfin rendu compte des travaux de la 37e réunion annuelle des présidents des organes créés en vertu d'instruments relatifs aux droits de l'homme, qui s’est tenue à Genève du 2 au 6 juin. Les présidents ont consacré cette réunion à la crise de liquidité qui menace l'existence même des organes conventionnels et ont examiné les mesures à prendre pour accroître la prévisibilité dans le contexte des contraintes financières et humaines actuelles, notamment en réexaminant leurs méthodes de travail. Les présidents se sont aussi penchés sur les moyens de créer des synergies entre les mécanismes des droits de l'homme, de même qu’avec les mécanismes régionaux.

Dans un bref échange avec M. Ori, des experts du Comité ont insisté sur l’importance de faire en sorte que les organes de traités ne soient pas réduits au silence ni rendus invisibles par la crise financière actuelle.

Le Comité a ensuite adopté son programme de travail pour cette 91 e session et entendu des mises à jour sur les activités menées par ses membres depuis la précédente session. Il a également entendu la présentation du rapport sur le suivi des observations finales.

Toute la documentation relative à la session, y compris les rapports présentés par les États, est disponible sur la page dédiée du site web du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

 

Cet après-midi, à partir de 15 heures, le Comité auditionnera des organisations de la société civile concernant l'application de la Convention dans les trois pays dont les rapports seront examinés cette semaine : Mexique, Thaïlande et Irlande.

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Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel. 

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