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Le Conseil entame son débat général sur les situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent son attention et entend la présentation d’un rapport sur la République populaire démocratique de Corée

Compte rendu de séance

Le Conseil des droits de l’homme a entendu, cet après-midi, la présentation du rapport du Haut-Commissaire aux droits de l’homme sur la promotion de l’établissement des responsabilités en République populaire démocratique de Corée. Il a ensuite engagé son débat général au titre des situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent son attention, en entendant les déclarations de très nombreuses délégations*.

Présentant le rapport du Haut-Commissaire, Mme Nada Al-Nashif, Haute-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, a indiqué que cette année marquait le dixième anniversaire de la création de la Commission d'enquête sur la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée. La Commission, dans un rapport fondamental, a conclu qu'il y avait des motifs raisonnables de croire que des crimes contre l'humanité avaient été commis et continuaient d'être commis en République populaire démocratique de Corée, a-t-elle rappelé.

Depuis mars 2022, le Haut-Commissariat a recueilli et analysé des informations sur le programme de travail forcé à l'étranger organisé et contrôlé par le Gouvernement de la République populaire démocratique de Corée, a indiqué Mme Al-Nashif. Le Haut-Commissariat recueille également des informations auprès de femmes qui ont été victimes de la traite des êtres humains dans les pays voisins, parfois pour se marier ou travailler, a-t-elle ajouté. La Haute-Commissaire adjointe a invité la République populaire démocratique de Corée, ainsi que les États Membres concernés, à remédier aux conditions qui conduisent à la traite et à réduire la demande de personnes victimes de la traite. Mme Al-Nashif a en outre encouragé le Gouvernement à explorer les possibilités de collaboration technique avec le Haut-Commissariat pour promouvoir les droits de l'homme.

 

Le Conseil poursuivra demain matin, à 10 heures, son débat général au titre des situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent son attention.

 

Présentation du rapport du Haut-Commissaire sur la promotion de l’établissement des responsabilités en République populaire démocratique de Corée

Le Conseil est saisi du rapport du Haut-Commissaire intitulé « Promotion de l’établissement des responsabilités en République populaire démocratique de Corée » (A/HRC/52/64).

Présentant ce rapport, MME NADA AL-NASHIF, Haute-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, a indiqué que cette année marquait le dixième anniversaire de la création de la Commission d'enquête sur la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée. La Commission, dans un rapport fondamental, a conclu qu'il y avait des motifs raisonnables de croire que des crimes contre l'humanité avaient été commis et continuaient d'être commis en République populaire démocratique de Corée, a-t-elle rappelé.

Pour sa part, a précisé Mme Al-Nashif, le Haut-Commissariat a recueilli et analysé une quantité importante d'informations sur les violations graves des droits de l'homme et les crimes internationaux possibles depuis l’établissement de sa structure de terrain à Séoul, en 2015, et ce malgré le manque de coopération du Gouvernement de la République populaire démocratique de Corée, l'impossibilité d'accéder au pays et la fermeture de ses frontières depuis 2020 due à la pandémie de COVID-19. Le Haut-Commissariat est tout à fait conscient des préoccupations concernant la sécurité alimentaire et les besoins humanitaires de la République populaire démocratique de Corée, ainsi que de leurs répercussions sur les droits économiques, sociaux et culturels, a ajouté Mme Al-Nashif.

Depuis mars 2022, le Haut-Commissariat a recueilli et analysé des informations sur le programme de travail forcé à l'étranger organisé et contrôlé par le Gouvernement de la République populaire démocratique de Corée. Ces travailleurs sont envoyés à l’étranger par le Gouvernement et placés dans des emplois physiquement ardus et souvent dangereux. Les personnes interrogées ont indiqué qu'elles devaient verser une grande partie de leur salaire au Gouvernement, a expliqué Mme Al-Nashif.

Le Haut-Commissariat recueille également des informations auprès de femmes qui ont été victimes de la traite des êtres humains dans les pays voisins, parfois pour se marier ou travailler. Le Haut-Commissariat donne aussi la priorité à la collecte d'informations relatives aux crimes sexuels et sexistes, a précisé la Haute-Commissaire adjointe. Elle a invité la République populaire démocratique de Corée, ainsi que les États Membres concernés, à remédier aux conditions qui conduisent à la traite et à réduire la demande de personnes victimes de la traite.

Mme Al-Nashif a rappelé que la République populaire démocratique de Corée avait l'obligation de protéger et de faire respecter les droits de l'homme de ses citoyens. Elle a assuré que le Haut-Commissariat était prêt à apporter son aide à cet égard et a encouragé le Gouvernement à explorer les possibilités de collaboration technique avec le Haut-Commissariat pour promouvoir les droits de l'homme. La Haute-Commissaire adjointe a invité le Conseil à renforcer son soutien au travail du Haut-Commissariat, y compris à sa structure sur le terrain à Séoul, en fournissant les ressources et le soutien nécessaires.

Débat général au titre des situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil

Aperçu du débat

Une délégation a déploré que 85% de la population mondiale vivent dans des pays considérés comme répressifs. Ont particulièrement été dénoncées la répression contre l’opposition politique, la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes indépendants, ainsi que les restrictions des libertés d’expression, d’opinion et de réunion, ou encore les violations des droits de femmes et des filles observées à travers le monde. D’aucuns ont également dénoncé le non-respect des droits des personnes appartenant à des minorités, ainsi que les persécutions dont sont victimes les personnes LGBTI. L’accent a été mis sur l’importance d’assurer la reddition de comptes pour toutes les violations des droits de l’homme.

L’attention a également été attirée sur l’importance de garantir les droits fonciers des peuples autochtones et de lutter contre les manifestations de racisme et de discrimination fondée sur l’appartenance religieuse.

Les États ont été invités à coopérer pleinement avec les mécanismes du Conseil et à autoriser les visites des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales.

Les situations de droits de l’homme spécifiques à des pays doivent être examinées sur la base d’un dialogue et d’un échange constructifs avec les pays concernés, en prenant en considération la diversité de leurs conditions sociales et économiques, a-t-il été a affirmé, d’aucuns rejetant toute approche empreinte de « deux poids deux mesures » dans le traitement des questions liées aux droits de l’homme.

Les inondations au Pakistan, le cyclone Freddy au Malawi et le récent séisme en Türkiye et en Syrie ne sont que quelques exemples des effets des changements climatiques et ce sujet devrait être dûment examiné, a-t-il été souligné. Le Conseil a notamment été invité à adopter une approche humanitaire face aux dévastations dues aux changements climatiques et à inciter à la réduction des activités humaines dangereuses.

*Liste des intervenants : Allemagne, Algérie, Arménie, Azerbaïdjan (au nom du Mouvement des pays non alignés), Bélarus, Belgique, Bolivie, Chine, Costa Rica, Égypte, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Géorgie, Ghana, Inde, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pakistan (au nom de l’Organisation de la coopération islamique), Pakistan, Qatar (au nom du Groupe arabe), République de Corée, République tchèque, Royaume-Uni, Soudan du Sud, Suède (au nom de l’Union européenne), Suède, Syrie, Venezuela (au nom des pays partageant les mêmes idées), Viet Nam, Israël, Pays-Bas, Fédération de Russie, Irlande, Estonie, République de Corée, Chypre, Japon, Venezuela, Suisse, Canada, Arménie, Norvège, Espagne, Venezuela, République populaire démocratique de Corée, Soudan du Sud, Suède, Afghanistan, Australie, Bélarus, Danemark, Azerbaïdjan, Iran, Ghana, Égypte, Burundi, Cambodge, Arabie saoudite, Syrie, Indonésie, Türkiye, Nicaragua, Fédération des femmes et du planning familial de Pologne, Center for Human Rights and Peace Advocacy, Institut du Caire, Villages Unis, Organisation pour l’atténuation de la pauvreté et le développement, Société humanitaire internationale pour le développement sans frontières, CIRAC, Humanist International, Fédération internationale pour la protection des droits des minorités ethniques, religieuses, linguistiques et autres, Peace Brigades International, Christian Solidarity Worldwide, Tumuku Development and Cultural Union, Commission des églises sur les affaires internationales, CIMI, Centre Zagros pour les droits de l’homme, Institute for Human Rights, CIVICUS, ARDC, Physicians for Human Rights, Société pour les peuples menacés, Integrated Youth Empowerment, International Support for Human Rights, Press Emblem Campaign, Ba’hai International Community, Beijing NGO Association for International Exchanges, East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, Medical Support Association for UNderprivilédged Patients, World Evangelical Alliance, Human Rights Watch, International Educational Development, CETIM, Iranian Elite Research Center, Franciscans International.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

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