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La Conférence du désarmement entend une déclaration au nom du « P5 »

Compte rendu de séance

 

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, une brève séance plénière publique à la demande de la France, qui est la coordonnatrice actuelle du « P5 », le groupe des cinq États dotés de l’arme nucléaire et reconnus comme tels en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Au nom du « P5 », la France a fait une déclaration dans laquelle elle a d’abord assuré que le groupe était fermement engagé dans le respect et la mise en œuvre du TNP et de ses trois piliers qui sont indissociables et se renforcent mutuellement, y compris son article VI, par lequel chacune des Parties à ce Traité s’est engagée « à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace ».

Les membres du « P5 », a ajouté la France, poursuivent la mise en œuvre de la feuille de route conjointe qui a été agréée à Pékin en janvier 2019, dans l’objectif de contribuer de manière concrète et positive à la prochaine conférence d’examen ainsi qu’au prochain cycle d’examen du TNP.

La France a ensuite rappelé avoir souhaité qu’une réunion virtuelle se tienne le 8 juillet dernier afin de mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la feuille de route et de renforcer la dynamique des travaux. À cette réunion ont participé des représentants de la France, de la Chine, de la Fédération de Russie, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Pendant cette réunion, l’importance du dialogue dans les doctrines et politiques nucléaires a été réaffirmée et la réduction des risques stratégiques a été reconnue comme un sujet d’importance croissante, sur lesquels les membres du « P5 » sont prêts à travailler sur le long terme, a indiqué la France.

Le « P5 » a aussi rappelé sa volonté de négocier un traité interdisant la production de matières fissiles servant à la fabrication d’armes nucléaires ou d’autres dispositifs explosifs nucléaires (TIPMF/FMCT) sur la base du consensus et avec la participation de tous les pays concernés à la Conférence du désarmement.

D’autre part, les travaux, présentés par la Chine, sur le « glossaire des termes nucléaires » ont été salués, en particulier la perspective d’une deuxième édition du glossaire à la Conférence d’examen.

Le « P5 » a aussi réaffirmé son soutien aux objectifs de la Zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est. Sur les usages pacifiques de l’énergie nucléaire, les Principals ont soutenu le projet de déclaration commune du « P5 ».

Les membres du « P5 » ont également convenu de poursuivre et d’intensifier les travaux au niveau des experts sur chacun de ces points à l’approche de la Conférence d’examen du TNP. Ces travaux prendront la forme de « délivrables » concrets pour la Conférence d’examen. La zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient et la vérification du désarmement nucléaire ont également été évoquées.

La réunion, a enfin fait savoir la France, a également été l’occasion d’examiner des propositions visant à renforcer le dialogue avec les États non dotés d’armes nucléaires ainsi qu’avec la société civile. Des réunions avec l’Initiative pour la non-prolifération et le désarmement (NPDI) et l’initiative de Stockholm ont été programmées à cet effet.

Après cet exposé, le Canada s’est dit très encouragé de voir que les membres du « P5 » coopèrent très bien et renforcent la confiance entre eux. Le Japon s’est quant à lui réjoui de l’exercice de transparence auquel s’est ici livrée la France, qu’il a jugé encourageant. La République de Corée a pour sa part jugé indispensable, pour le succès de la Conférence d’examen du TNP, que les États dotés d’armes nucléaires « donnent le ton » : de telles réunions d’informations sont très positives à cet égard, a estimé la République de Corée. Les trois délégations ont indiqué qu’elles entendaient coopérer avec les membres du « P5 ».

Le Président de la Conférence, l’Ambassadeur Frank Tressler Zamorano du Chili, a rappelé qu’à sa prochaine séance publique, cet après-midi à 15 heures, la Conférence tiendrait une discussion sur le rôle et la participation des femmes dans la sécurité internationale.

 

CD21.039F