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LA CONFERENCE DU DESARMEMENT ADOPTE SON RAPPORT ANNUEL

Communiqué de presse
Elle tient ainsi la dernière séance plénière publique de sa session de 2019.

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, la dernière séance plénière publique de sa session de 2019. À dix jours de la clôture officielle de la session, elle a en effet adopté son projet de rapport annuel à l’Assemblée générale, qui lui était soumis par son Président, l’Ambassadeur Taonga Mushayavanhu du Zimbabwe.

En début de séance, le Président de la Conférence a présenté le projet de rapport tel que révisé, figurant dans le document CD/WP.623/Rev.2, et les dernières modifications qui y ont été apportées pour atteindre le consensus.

Au cours de la séance, le Viet Nam, les États-Unis, les Pays-Bas, l’Australie, la Chine, Cuba, le Venezuela, l’Algérie, la Fédération de Russie, la République islamique d'Iran, l’Inde et l’Iraq se sont exprimés.

Les États-Unis ont souligné que le rapport annuel avait fait l’objet d’une négociation soigneuse et qu’ils ne souhaitaient plus voir apporter de nouvelles modifications au texte.
Le Viet Nam a insisté pour que dans le rapport annuel, tous les invités de la Conférence soient traités de la même manière et qu’il soit indiqué sous quelle présidence ils ont été invités à s’exprimer, notamment pour ce qui est de la référence à la venue du Secrétaire général de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) durant la présidence vietnamienne de la Conférence. Le Venezuela a appuyé cette proposition.

Les Pays-Bas ont proposé de faire mention des invités sans nommer explicitement la présidence sous laquelle ils sont intervenus, mais en se contentant de mentionner qu’il s’agissait de la énième présidence de la session. Les États-Unis ont alors réitéré leur volonté que le texte ne change pas. L’Australie s’est alignée sur la position des États-Unis. Le Viet Nam ayant alors exprimé l’espoir que les délégations tiendraient compte de sa position, la Chine – suivie par Cuba – a relevé que le Viet Nam avait besoin d’un peu plus de temps pour prendre une position finale et a donc proposé une suspension de séance. L’Algérie – suivie par le Viet Nam – a appuyé cette proposition de suspension de séance, afin de trouver un consensus sur cette dernière question.

Après une suspension de séance, le Président de la Conférence a alors proposé un texte de compromis faisant référence aux invités de la Conférence, qui a été approuvé par les délégations.

Le Venezuela a ensuite réitéré son appel pour qu’un esprit de coopération continue de régner au sein de la Conférence et que cet esprit l’emporte s’agissant de l’adoption du rapport annuel. Il faut éviter de remettre en cause le Règlement intérieur à des fins politiques, a insisté le pays. Le Venezuela a indiqué qu’il avait finalement accepté le compromis s’agissant de la dernière question laissée en suspens (celle relative à la mention des présidences sous lesquelles de hauts dignitaires ont été invités) mais a souligné que cela ne saurait créer un précédent sur cette question.

La République islamique d'Iran a quant à elle souligné que le paragraphe 10 du rapport (qui contient la liste des Etats membres de la Conférence ayant participé aux travaux cette année) ne devait pas être interprété comme une reconnaissance officielle de l’État d’Israël.

La Conférence a ensuite adopté formellement son rapport annuel.

Lors de cette dernière séance de la session, la Fédération de Russie a attiré l’attention des délégations sur un événement organisé par la délégation russe le 6 septembre prochain à propos d’un projet de résolution proposé à l’Assemblée générale.

Le Président de la Conférence a ensuite conclu la séance en remerciant les délégations pour avoir abouti à un consensus sur le rapport annuel. Il a souligné qu’il fallait résorber le fossé institutionnel qui empêche la mise en œuvre du mandat de la Conférence, afin de ramener cette instance sur de bons rails, et éviter la politisation de ses travaux.

En fin de séance, l’Inde et l’Iraq ont remercié le Zimbabwe pour ses travaux durant la présidence zimbabwéenne de la Conférence, qui ont permis l’adoption du rapport annuel.

La Conférence entamera sa session de 2020 le 20 janvier prochain sous la présidence de l’Algérie.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC19.048E