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A Bagdad, Guterres célèbre un nouveau chapitre dans les relations entre l’ONU et l’Iraq

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, rencontre le Premier ministre iraquien, Mohammed Al-Sudani.
UN / Mazin Al-Azzawi
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, rencontre le Premier ministre iraquien, Mohammed Al-Sudani.
En visite dans la capitale iraquienne Bagdad, samedi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a célébré un nouveau chapitre dans les relations entre l’Organisation et l’Iraq à l’occasion d’une cérémonie marquant la fermeture de la Mission d’assistance des Nations Unies dans ce pays, la MANUI, dont le mandat s’achève le 31 décembre.
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« Les progrès accomplis par le peuple iraquien ces dernières années sont une source d'inspiration », a affirmé le chef de l’ONU dans un discours lors de cette cérémonie.

« Vous avez surmonté des décennies de violence, d'oppression, de guerre, de terrorisme, de sectarisme et d'ingérence étrangère. Malgré tous les obstacles, le peuple iraquien n'a jamais faibli dans son engagement à bâtir une société pacifique et inclusive, fondée sur l'État de droit et des institutions démocratiques, de la rédaction de la Constitution de 2005, aux multiples élections nationales et locales, à la défaite territoriale de Daech, au renforcement des relations avec vos voisins et avec la communauté internationale », a-t-il ajouté.

Selon lui, le pays peut constater aujourd’hui « les fruits de ces progrès, de ces sacrifices et de ce travail acharné ». « L'Iraq d'aujourd'hui est méconnaissable et remarquable. Un pays en paix, bénéficiant d'une sécurité accrue et d'une détermination sans faille à remporter la bataille du développement ».

La MANUI ferme après 22 ans d'existence

Le Secrétaire général a souligné le travail effectué par la MANUI aux côtés des Iraquiens au cours de ses 22 ans d’existence.

Créée en 2003 à la suite de la chute du régime de Saddam Hussein, la mission a aidé à reconstruire le pays.

Elle s’est efforcée de promouvoir un dialogue politique inclusif et la réconciliation. Elle a également soutenu les réformes judiciaires et juridiques et promu les droits humains, civils et politiques des minorités, des femmes et des filles. Elle a aidé le gouvernement à assurer le retour sûr et digne de millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et a coordonné l'action humanitaire et de développement des agences, fonds et programmes des Nations Unies.

Le chef de l’ONU a rendu hommage aux employés de la MANUI et en particulier aux victimes de l'attentat de 2003 contre le quartier général des Nations Unies à l'hôtel Canal, qui a coûté la vie à 22 employés de l’ONU et en a blessé plus de 100. Il a aussi rendu hommage à Sérgio Vieira de Mello, le premier Représentant spécial à diriger la Mission, mort dans cet attentat.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à son arrivée en Iraq.
UN / Mazin Al-Azzawi
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à son arrivée en Iraq.

L'ONU reste en Iraq

La fin de la MANUI ne signifie pas la fin de la présence de l’ONU en Iraq. Pour l'avenir, de nombreuses agences, fonds et programmes des Nations Unies continueront de travailler sur le terrain avec le gouvernement et le peuple iraquiens afin de soutenir les actions essentielles au développement, a noté le Secrétaire général.

Alors que le mois dernier le peuple iraquien a tenu ses sixièmes élections législatives depuis 2003, le chef de l’ONU a réaffirmé, lors de sa rencontre samedi avec le Premier ministre al-Sudani, l'engagement des Nations Unies à soutenir les Iraquiens dans la poursuite du renforcement des institutions, de la gouvernance et de la reddition des comptes, de l'amélioration des services publics et de la diversification de l'économie.

« J'ai souligné que, même si une mission prend fin, les Nations Unies continueront toujours d'accompagner le peuple iraquien sur la voie de la paix, du développement durable et des droits de l'homme », a dit M. Guterres.