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« La Niña » attendue à l'automne, sans enrayer la hausse des températures

Les températures de surface de la mer ont atteint un niveau record en 2023. L’arrivée probable de La Nina pourrait faire baisser l’atmosphère
Unsplash/Rafael Garcin
Les températures de surface de la mer ont atteint un niveau record en 2023. L’arrivée probable de La Nina pourrait faire baisser l’atmosphère
Le phénomène océanique « La Niña » pourrait refaire surface dès le mois de septembre, a averti mardi l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Mais, malgré le refroidissement relatif qui l'accompagne dans le Pacifique, « les températures devraient rester supérieures à la moyenne dans la majeure partie du monde », souligne l’agence onusienne.

Depuis mars 2025, le Pacifique équatorial – ce ruban océanique longeant l’équateur, du Pérou à l’Indonésie – échappe aux deux enfants terribles du climat maritime : El Niño, marqué par des températures aquatiques anormalement élevées, et son phénomène contraire, La Niña, associée à un refroidissement des eaux

Mais ce répit pourrait toucher à sa fin. Les modèles saisonniers anticipent un retour possible de La Niña entre septembre et décembre. À l’inverse, l’émergence d’un nouvel épisode El Niño d’ici la fin de l’année apparaît hautement improbable.

La Niña se caractérise par un refroidissement à grande échelle des eaux de surface du centre et de l’est du Pacifique équatorial, combiné à des bouleversements de la circulation atmosphérique : vents, pression, précipitations. Ses effets sont souvent inverses de ceux d’El Niño, surtout dans les régions tropicales, où La Niña entraîne des pluies diluviennes d’un côté du globe et des sécheresses prolongées de l’autre.

Un monde plus chaud malgré tout

Les phénomènes naturels comme La Niña ou El Niño s’inscrivent dans un cadre plus inquiétant : celui du réchauffement climatique d’origine humaine. Comme le rappelle l’OMM, ce dernier « fait s’élever les températures mondiales, accentue les conditions météorologiques extrêmes et modifie les régimes saisonniers de précipitations et de températures ».

Ainsi, même si La Niña venait à se développer, les prévisions annoncent des températures automnales supérieures à la normale dans la plupart de l’hémisphère Nord et une grande partie de l’hémisphère Sud. Quant aux pluies, elles devraient correspondre aux régimes habituellement observés lors d’un épisode La Niña de force modérée.