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RDC : l’ONU condamne le massacre de dizaines de civils par un groupe armé dans le Nord-Kivu

 Une femme, portant son enfant, rentre chez elle dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (photo d'archives).
OCHA/Ivo Brandau
Une femme, portant son enfant, rentre chez elle dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (photo d'archives).
Les Nations Unies ont condamné les récentes attaques menées par un groupe armé dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). La mission de paix onusienne a annoncé le renforcement de son appui aux autorités congolaises pour la protection des civils.
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« Nous condamnons fermement les attaques menées par les Forces démocratiques alliées, dites ADF, dans plusieurs localités des territoires de Beni et de Lubero, dans la province du Nord-Kivu », a dit, mardi, le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York.

« Nous réitérons une fois de plus l’appel du Secrétaire général aux groupes armés étrangers pour qu’ils déposent les armes sans condition et retournent dans leurs pays d’origine », a-t-il ajouté.

Les attaques, qui ont eu lieu entre le 9 et le 16 août, ont coûté la vie à au moins 52 civils, dont huit femmes et deux enfants. Selon les Casques bleus de l'ONU sur le terrain, le bilan pourrait s'alourdir.

Enlèvements, pillages, incendies

Les violences ont été accompagnées d’enlèvements, de pillages, d’incendies de maisons, de véhicules et de motos, ainsi que de destructions de biens appartenant à des populations déjà confrontées à une situation humanitaire précaire, a précisé la mission de paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO).

« Ces attaques visant des civils, qui s’ajoutent aux atrocités commises dans la nuit du 26 au 27 juillet à Komanda (territoire d’Irumu, Ituri), sont intolérables et constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Je présente mes sincères condoléances et celles des Nations Unies aux familles et communautés endeuillées, et réaffirme ma solidarité aux populations affectées », a déclaré la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, qui est également la Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC.

Appel à des enquêtes

La MONUSCO exhorte les autorités congolaises à diligenter des enquêtes afin d’identifier les responsables des massacres contre la population civile et de les traduire en justice.

En réponse à cette nouvelle vague de violence, la mission a renforcé sa présence militaire et son appui aux autorités congolaises.

Les 13 et 14 août, lors des incidents survenus à Mayi-Moya (Nord-Kivu), la MONUSCO a assuré la protection physique de 206 civils, dont 70 femmes et 93 enfants, réfugiés dans sa base militaire. Parallèlement, sa Brigade d’intervention a mené des patrouilles nocturnes conjointes avec les forces armées congolaises (FARDC).

La MONUSCO, en coordination avec les FARDC et les autorités locales, a renforcé ses actions de protection en déployant des patrouilles diurnes et nocturnes pour sécuriser Oicha et ses environs, et ainsi évaluer les mesures de protection supplémentaires dans les zones densement peuplées comme l’axe Mavivi–Eringeti (Nord-Kivu).

En Ituri, la Brigade d’intervention de la force de la MONUSCO a déployé des troupes additionnelles à Komanda et Ofaye. En outre, les bureaux de la MONUSCO à Bunia et Beni collaborent étroitement avec les autorités locales afin de protéger les civils.