Aller au contenu principal

« Une seule Terre, une seule santé » : le yoga, un moment de répit dans un monde en tumulte

Des participants se joignent à un événement au siège de l'ONU à New York pour marquer la 11e Journée internationale du yoga. (20 juin 2025)
ONU Info/Sachin Gaur
Des participants se joignent à un événement au siège de l'ONU à New York pour marquer la 11e Journée internationale du yoga. (20 juin 2025)
À une époque secouée par les conflits, les pandémies, les divisions sociales et la détresse mentale, le yoga s’impose comme un refuge éprouvé vers la paix intérieure et l’harmonie collective.

Ce message fort a résonné vendredi au Siège des Nations Unies à New York, à l’occasion de la Journée internationale du yoga, célébrée chaque 21 juin. Plusieurs centaines de personnes s’y sont réunies pour pratiquer ensemble cette discipline ancestrale et holistique.

Comme le veut la tradition depuis plus d’une décennie, la pelouse nord du Siège s’est transformée en immense studio de yoga à ciel ouvert, avec vue sur l’East River. Après plusieurs jours de grisaille, le soleil a fait son retour, baignant l’événement d’une lumière éclatante.

Diplomates, fonctionnaires et membres du personnel onusien ont saisi l’occasion pour dérouler leur tapis, étirer leur corps et apaiser leur esprit.

Peter Rogina, fondateur du projet Peace Lights, était ravi de revenir :

« J’adore pouvoir pratiquer avec un groupe aussi nombreux, l’énergie est amplifiée… Et mon fils est avec moi, je suis donc très heureux de lui faire découvrir cette expérience. »

Lama Aria Drolma, enseignante bouddhiste et experte en méditation.
ONU Info/Pooja Yadav
Lama Aria Drolma, enseignante bouddhiste et experte en méditation.

Lama Aria Drolma, enseignante bouddhiste et experte en méditation, participe chaque année à l’événement. Ancienne mannequin, elle a choisi une voie de spiritualité tournée vers la paix intérieure.

« Quand j’étais enfant en Inde, je pratiquais déjà le yoga. Cela touche non seulement le corps, mais aussi l’âme. C’est très méditatif. Le yoga est, selon moi, l’une des pratiques les plus saines pour prendre soin de sa santé. »

Une seule famille

Au-delà du bien-être individuel, l’édition 2025 a mis l’accent sur l’interconnexion entre l’humain et la planète, sous le thème « Yoga pour une seule Terre, une seule santé ».

Organisé par la Mission permanente de l’Inde en partenariat avec le Secrétariat de l’ONU, l’événement portait un message universel, comme l’a rappelé l’ambassadeur indien P. Harish :

« En prenant soin de nous-mêmes, nous commençons à prendre soin de la Terre, reflétant ainsi la philosophie indienne du Vasudhaiva Kutumbakam – le monde entier n’est qu’une seule famille. »

Il a salué la manière dont le yoga est devenu une force mondiale pour le bien-être, « touchant des personnes de tous âges, de toutes origines et de toutes régions ».

Un message repris par Didi Ananda Radhika Acharya, du centre Ananda Marga, qui a rappelé la dimension profonde de la pratique :

« À l’extérieur, nous sommes notre corps. À l’intérieur, notre esprit. Mais plus profondément encore se trouve notre âme. Grâce au yoga, nous pouvons atteindre cet espace intérieur et découvrir à quel point nous sommes tous connectés. »

Journée internationale du yoga au siège de l'ONU à New York. (20 juin 2025)
Mission permanente de l'Inde auprès des Nations Unies
Journée internationale du yoga au siège de l'ONU à New York. (20 juin 2025)

Un moment d’unité et d’espoir

Postures de base, respiration consciente, étirements : la séance a mêlé pratiquants aguerris et curieux en quête d’équilibre.

Moment fort de la matinée, une session guidée par le Dr Deepak Chopra, célèbre médecin et figure du bien-être intégratif, a ancré l’événement dans une dimension de paix intérieure et collective.

Pour Marta Shedletsky, du centre Sivananda Yoga de New York, l’expérience allait bien au-delà de l’exercice physique :

« Avec tout ce qui se passe dans le monde actuellement, tous ces troubles et ces guerres, cet endroit semble être un symbole d’espoir pour un avenir meilleur – et pour la possibilité d’une paix durable. »