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122 millions de personnes déracinées, dans un monde où la solidarité est menacée

Un réfugié vénézuélien pose avec sa famille dans son nouveau salon de coiffure en Equateur.
© UNHCR/Diana Diaz
Un réfugié vénézuélien pose avec sa famille dans son nouveau salon de coiffure en Equateur.
Alors que plus de 122 millions de personnes à travers le monde ont été déracinées par la guerre, la violence et la persécution — un record historique — leur accès à la sécurité et au soutien est plus que jamais menacé, a alerté vendredi le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

Depuis la Syrie, Filippo Grandi a déclaré que l'incapacité flagrante à mettre fin aux conflits, notamment au Soudan, en Ukraine, en République démocratique du Congo et à Gaza, continue de causer d'immenses souffrances.

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La difficulté de trouver un refuge

« Pourtant, les innocents qui fuient pour sauver leur vie alors que les balles sifflent et que les missiles pleuvent sont injustement stigmatisés, ce qui rend plus difficile leur fuite et leur recherche d'un endroit où se remettre et se reconstruire », a-t-il déclaré.

Leur situation est encore aggravée par les coupes brutales dans l'aide humanitaire, qui touchent des millions de personnes qui ont désespérément besoin d'aide.

« À ce moment critique, il est essentiel que nous réaffirmions notre solidarité avec les réfugiés, non seulement par des mots, mais aussi par des actions urgentes », a affirmé M.Grandi.

Pour lui, les pays qui continuent d’héberger des réfugiés, les communautés qui leur ouvrent leurs maisons, leurs lieux de travail et leurs cœurs, ainsi que les innombrables gestes de solidarité individuelle, sont autant d’ exemples porteurs d’espoir et de signes d’une humanité toujours vivante.

Partager la responsabilité

Selon le haut responsable onusien, la communauté internationale peut et doit soutenir ces pays et ces communautés en partageant la responsabilité de la protection des réfugiés.  Il appelle notamment les États riches, les banques de développement, les entreprises et autres à agir.

M. Grandi a passé la journée en Syrie, où quelque 600.000 personnes sont revenues des pays voisins après 14 ans de guerre. Au total, plus de deux millions de Syriens sont retournés dans leurs foyers et leurs communautés, depuis la chute du régime d'Assad en décembre dernier.

« Dans une région qui a tant souffert de la violence – et qui en souffre encore aujourd'hui – nous avons néanmoins l'occasion d'aider les Syriens à atteindre la stabilité et la prospérité. Nous ne devons pas laisser passer cette chance », a-t-il averti.

M. Grandi a rencontré des familles syriennes qui ont passé plus d'une décennie en tant que réfugiés, dont la joie profonde d'être parmi des visages et des environnements familiers rappelle le désir ardent des réfugiés de retrouver leur foyer.

« Aujourd'hui plus que jamais, nous devons nous tenir aux côtés des réfugiés pour maintenir vivant leur espoir d'un avenir meilleur », a-t-il déclaré.