Fil d'Ariane

Guerre entre Israël et l’Iran : l’AIEA prête à répondre « dans l'heure » à toute urgence nucléaire ou radiologique

Alors qu'Israël et l'Iran continuaient lundi d'échanger des attaques et tirs de missiles, le Directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a indiqué qu'il n'y avait eu « aucun dégât supplémentaire » dans une importante usine iranienne d'enrichissement d'uranium à Natanz depuis l'attaque de vendredi.
Les niveaux de radiation à l'extérieur du site depuis l'attaque sont « restés inchangés et à des niveaux normaux », a noté M. Grossi.
Cependant, les frappes de vendredi ont détruit des installations en surface, notamment des infrastructures électriques et des générateurs de secours, ce qui pourrait avoir endommagé des centrifugeuses utilisées pour enrichir l'uranium, a-t-il expliqué au Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne.
Appels à la désescalade
A New York, un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq, a réitéré lundi l'appel du Secrétaire général, António Guterres, à une cessation immédiate de l'escalade des tensions au Moyen-Orient.
Il a fait référence à un message publié par le chef de l'ONU ce weekend, dans lequel M. Guterres évoquait les bombardements israéliens de sites nucléaires iraniens et les frappes de missiles iraniens sur Tel-Aviv.
« Assez d'escalade ! Il est temps d'arrêter. La paix et la diplomatie doivent prévaloir », a déclaré le Secrétaire général.
Lundi, à l’ouverture de la nouvelle session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a condamné l’escalade de la violence au Moyen-Orient.
« L'escalade militaire entre Israël et l'Iran est profondément préoccupante », a-t-il déclaré lors de cette réunion du Conseil des droits de l'homme. « Je me joins à tous ceux qui appellent à une désescalade et à des négociations diplomatiques urgentes pour mettre fin à ces attaques et trouver une solution. J'appelle également au plein respect du droit international par les deux parties, en particulier la protection des civils dans les zones densément peuplées ».
Impact sur les enfants
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a noté que la flambée de violence suscite une peur et un traumatisme généralisés chez les jeunes en Israël et en Iran.
« Les enfants paient une fois de plus le prix fort », a dit Catherine Russell, Directrice générale de l'UNICEF, qui a souligné l'impact des frappes de missiles sur les zones résidentielles. « L'UNICEF appelle instamment toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international et à assurer la protection des civils, en particulier des enfants. Tous les enfants ont le droit de vivre à l'abri de la guerre et de la violence ».