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La perte fulgurante de biodiversité exige une action mondiale urgente

Un colibri plane au-dessus d'une fleur orange.
Unsplash/Dulcey Lima 
Un colibri plane au-dessus d'une fleur orange.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé les pays à revoir radicalement leur relation avec la nature, avertissant que la perte de biodiversité est une crise mondiale qu'aucune nation ne peut ignorer.

Dans un message marquant la Journée internationale de la diversité biologique, le chef de l'ONU s'est alarmé du « rythme effréné » de la dégradation du monde naturel.

« La biodiversité est le fondement de la vie et la pierre angulaire du développement durable », a rappelé M. Guterres.

En effet, malgré les progrès technologiques, nous dépendons entièrement d'écosystèmes sains et dynamiques pour notre eau, notre nourriture, nos médicaments, nos vêtements, notre carburant ou notre énergie

« Pourtant, l’humanité est en train de l’anéantir à une vitesse fulgurante du fait à la fois de la pollution, de la crise climatique, de la destruction des écosystèmes et, in fine, de la poursuite de l’intérêt à court terme qui favorise une exploitation non durable de l’environnement naturel ».

Le chef de l’ONU a souligné qu'aucun pays, « aussi riche ou puissant soit-il », ne peut faire face à la crise de manière isolée, ni prospérer sans la richesse écologique qui définit la vie sur Terre.

La sonnette d'alarme est tirée

Les chiffres sont alarmants : environ 75 % de l’environnement terrestre et 66 % des milieux marins ont été profondément altérés par les activités humaines. Un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction, mettant en péril l’équilibre fragile des écosystèmes dont dépend l’humanité. Ces tendances négatives compromettent potentiellement 80 % des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

M. Guterres a appelé à la mise en œuvre urgente du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, l'accord historique adopté pour stopper et inverser la perte de la nature d'ici à 2030.

Il s'agit notamment de mettre en œuvre les plans d'action nationaux en faveur de la biodiversité, d'accroître les financements en faveur de la conservation, de réorienter les subventions néfastes et de soutenir les communautés locales, les peuples autochtones, les femmes et les jeunes.

Un système sylvopastoral en Amazonie intègre des arbres et des arbustes dans les pâturages du bétail, augmentant le stockage du carbone dans les arbres et les sols, réduisant les émissions de gaz à effet de serre provenant du bétail et des engrais, et re…
FAO/Felipe Rodríguez
Un système sylvopastoral en Amazonie intègre des arbres et des arbustes dans les pâturages du bétail, augmentant le stockage du carbone dans les arbres et les sols, réduisant les émissions de gaz à effet de serre provenant du bétail et des engrais, et renforçant la résilience au changement climatique.

Vivre en harmonie avec la nature

La diversité biologique est à la base de la sécurité alimentaire, des moyens de subsistance, de la santé et de la résilience climatique.

Environ trois milliards de personnes consomment du poisson pour 20 % de leur apport en protéines animales, et 80 % des populations rurales des pays en développement ont recours à des médicaments traditionnels à base de plantes pour les soins de base.

Pourtant, la destruction des habitats naturels augmente également le risque de transmission de maladies zoonotiques, ce qui fait de la préservation de la biodiversité un facteur clé de la santé mondiale.

« Vivre en harmonie avec la nature et le développement durable est la voie de l'humanité vers un monde meilleur pour tous », a conclu M. Guterres, incitant tout un chacun à emprunter ce chemin.