Fil d'Ariane

Gaza : « L'aide doit être basée sur les besoins et non sur les conditions politiques ou militaires » (ONU)

L'Organisation ne participera « à aucun plan qui ne garantisse pas les principes d'humanité, d'impartialité, d'indépendance et de neutralité », et rappelle que l'aide doit être basée sur les besoins et non sur des conditions politiques ou militaires.
Depuis neuf semaines, les autorités israéliennes maintiennent un blocus total sur l'entrée des fournitures humanitaires à Gaza, y compris celles qui sont essentielles à la survie de la population. Cette situation a entraîné la fermeture des boulangeries, des cuisines communautaires et des pénuries généralisées, laissant les enfants et les familles dans des conditions de faim extrême.
« Israël tente de démanteler le système de distribution de l'aide géré par les Nations Unies et ses partenaires, en imposant à sa place un mécanisme contrôlé par l'armée israélienne », a alerté dans une déclaration l'équipe humanitaire des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés.
Renforcer le contrôle militaire sur l’aide vitale
Le plan présenté par Israël « exclurait une grande partie de Gaza, y compris les populations les plus vulnérables et à mobilité réduite », qui continueraient à manquer de fournitures, en violation des principes humanitaires fondamentaux.
« Il semble conçu pour renforcer le contrôle sur les articles vitaux en tant que tactique de pression – dans le cadre d'une stratégie militaire », a dénoncé l'équipe humanitaire de l'ONU, précisant que le plan pousserait les civils a se rendre dans des zones militarisées pour collecter des rations, « menaçant des vies, y compris celles des travailleurs humanitaires, tout en aggravant les déplacements forcés ».
Garantir l'humanité, l'impartialité, l'indépendance et la neutralité
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et le Coordinateur des secours d'urgence, Tom Fletcher, ont refusé de participer à « tout plan ne garantissant pas l'humanité, l'impartialité, l'indépendance et la neutralité », une position approuvée à l'unanimité par toutes les agences de l'ONU et les ONG présentes dans les territoires palestiniens occupés.
« L'aide doit être basée sur les besoins et non sur les conditions politiques ou militaires », ont souligné les agences.
Malgré le blocus, les équipes humanitaires restent à Gaza, « prêtes à reprendre la distribution de nourriture, d'eau, de médicaments et de services essentiels dès que les restrictions seront levées ».
Les Nations Unies exhortent la communauté internationale à faire pression pour la réouverture des points de passage : « C'est maintenant qu'il faut agir. Gaza ne peut pas attendre ».