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Les prix des denrées alimentaires ont augmenté en avril, selon la FAO

Des ouvriers du port de Dar Es Salaam chargent des sacs de blé sur un camion, en Tanzanie.
© FAO/Giuseppe Bizzarri
Des ouvriers du port de Dar Es Salaam chargent des sacs de blé sur un camion, en Tanzanie.
Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont augmenté en avril, sous l’effet de la hausse des prix des céréales, de la viande et des produits laitiers, a indiqué vendredi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit les variations mensuelles d’un panier de produits échangés au niveau international, s’est établi en moyenne à 128,3 points en avril, en hausse de 1 % par rapport à l’estimation de 127,1 points de mars et de 7,6 % par rapport au même mois de l’année dernière.

Le prix des céréales a augmenté de 1,2 % par rapport à mars. Les prix mondiaux du blé ont légèrement augmenté, soutenus par le resserrement des stocks exportables dans la Fédération de Russie, tandis que l’Indice FAO des prix du riz a progressé en raison d’une demande plus forte pour les variétés parfumées.

Le coût du maïs a également augmenté en raison d’un resserrement saisonnier des stocks aux États-Unis.

Baisse des prix des huiles végétales et du sucre

L’indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 2,4 % en avril par rapport au mois précédent pour atteindre 22,9 % de plus qu’un an auparavant. La hausse a été tirée par les prix internationaux du beurre, qui ont atteint un nouveau record historique en raison de la baisse des stocks en Europe.

L’indice FAO des prix de la viande a augmenté de 3,2 % en avril par rapport à mars, avec des cotations en hausse dans toutes les catégories de viande, avec en tête celles de la viande porcine.

En revanche, la valeur des huiles végétales a baissé de 2,3 %, tout en restant supérieur de 20,7 % à son niveau d’il y a un an. Le prix du sucre a également chuté de 3,5 % par rapport à mars, en grande partie en raison des inquiétudes concernant les perspectives économiques mondiales incertaines et leur impact potentiel sur la demande des secteurs des boissons et de la transformation des aliments.

Un producteur de maïs en Éthiopie est assis sur des sacs de céréales après la récolte.
© WFP/Michael Tewelde
Un producteur de maïs en Éthiopie est assis sur des sacs de céréales après la récolte.

Production record de céréales en Asie

Par ailleurs, les dernières prévisions de la FAO pour la production de blé en 2025 s’établissent à 795 millions de tonnes, soit le même niveau que l’année précédente. Les perspectives indiquent une production record en Asie, soutenue par l’Inde et le Pakistan, de meilleures conditions en Europe du Sud et en Afrique du Nord, ainsi qu’une production stable au Canada et dans la Fédération de Russie.

Toutefois, les déficits pluviométriques en Europe du Nord et au Proche-Orient et les inquiétudes liées à la sécheresse aux États-Unis pèsent sur les perspectives globales.

Entre-temps, la FAO a légèrement révisé à la baisse ses estimations concernant la production céréalière mondiale en 2024, à 4 848 millions de tonnes, même si la production mondiale de riz en 2024/25 augmentera probablement de 1,5 % pour atteindre le niveau record de 543,6 millions de tonnes.

Légère baisse du commerce mondial de céréales

Les stocks céréaliers mondiaux devraient diminuer de 1,9 % pour atteindre 868,2 millions de tonnes à la fin des campagnes 2025, ce qui ramènerait les prévisions de la FAO pour le ratio stocks/utilisation de céréales en 2024/25 à 29,9 %, ce qui est encore considéré comme une zone tampon confortable.

La FAO a légèrement réduit ses prévisions pour le commerce mondial de céréales en 2024/25 à 478,6 millions de tonnes, ce qui représenterait une contraction de 6,8 % par rapport à 2023/24 et le niveau le plus bas depuis 2019/20.

Le commerce mondial de céréales secondaires devrait se contracter encore plus rapidement, en raison principalement de la baisse de la demande de la Chine et de la diminution des stocks de maïs exportables au Brésil.

Le commerce international du riz devrait augmenter de 1,2 % pour atteindre un nouveau record de 60,4 millions de tonnes.