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Le Conseil des droits de l’homme entame son débat général au titre des situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent son attention

Compte rendu de séance

 

Le Conseil des droits de l’homme a entamé cet après-midi son débat général au titre des situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent son attention, en entendant les déclarations de nombreuses délégations*.

En cette année du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’importance de la promotion et de la protection des droits humains a maintes fois été soulignée par les intervenants. Nombre d’entre eux se sont inquiétés de la régression des droits de l’homme partout dans le monde.

L’attention du Conseil a été attirée sur un grand nombre de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises dans de nombreux pays, régions et territoires à travers le monde. Ont en particulier été dénoncées les restrictions de l’espace accordé à la société civile, ainsi que la surveillance et les représailles visant l’opposition politique, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes. De nombreux intervenants se sont aussi inquiétés des restrictions des libertés d’expression, d’opinion et de réunion à travers le monde ainsi que du recours aux détentions arbitraires, à la torture et aux mauvais traitements.

Ont tout particulièrement été dénoncées les violations à l’encontre des personnes vulnérables, notamment les personnes LGBTI, les minorités nationales, les femmes et les filles. Le recours à la peine de mort, qui perdure dans plusieurs pays du monde, a également été condamné par plusieurs intervenants.

La situation des migrants, en particulier dans de nombreux pays européens, a également évoquée et le grand nombre de décès qui surviennent lors de la traversée de la Méditerranée a été déploré.

Plusieurs intervenants ont insisté sur l’importance de lutter contre l’intolérance religieuse et de respecter la liberté de religion ou de conviction.  Ont notamment été déplorées la montée de l’islamophobie dans le monde, ainsi que les attaques à l’encontre de minorités chrétiennes dans certaines régions du monde. Un appel a été lancé en faveur de l’éducation aux droits de l'homme, afin de lutter contre les stéréotypes et les discriminations.

De nombreuses délégations ont réaffirmé leur soutien au Haut-Commissariat aux droits de l’homme et les États ont été invités à coopérer pleinement avec les mécanismes du Conseil et à autoriser les visites des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales.

Plusieurs intervenants ont affirmé que les questions relatives aux droits de l’homme doivent être abordées dans le cadre d’une approche constructive, non conflictuelle, non politisée, impartiale, non sélective, transparente et fondée sur le dialogue, de manière juste et équitable, avec objectivité et respect de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale des États, ainsi que du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, en tenant compte des particularités historiques, sociales, religieuses et culturelles de chaque pays. Certaines délégations ont dénoncé les mandats créés par le Conseil sans l’accord des pays concernés. Les situations de droits de l’homme spécifiques à des pays doivent être examinées sur la base d’un dialogue et d’un échange constructifs avec les pays concernés, a-t-on insisté.

Par ailleurs, il a été souligné qu’accorder la priorité à certains droits de l’homme par rapport à d'autres n'est pas conforme à l'architecture fondamentale des droits de l’homme. Le Conseil a ainsi été encouragé à accorder l'attention voulue aux questions, notamment, de la pauvreté, du sous-développement et des changements climatiques, qui ne peuvent être dissociées de toute discussion significative relative aux droits de l'homme.

Demain matin, à partir de 10 heures, le Conseil tiendra une réunion-débat sur le cyberharcèlement des enfants, avant de poursuivre son débat général au titre des situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent son attention.

*Liste des intervenants : Côte d’Ivoire (au nom du Groupe des États africains), Pakistan (au nom de l’Organisation de la coopération islamique), Espagne (au nom de l’Union européenne), Venezuela (au nom d’un groupe de pays), Azerbaïdjan (au nom du Mouvement des pays non alignés), Libye (au nom du Groupe des États arabes), Venezuela (au nom d’un groupe de pays), République tchèque, Luxembourg, Finlande, France, Ukraine, États-Unis, Malawi, Belgique, Géorgie, Allemagne, Bolivie, Pakistan, Royaume-Uni, Cuba, Algérie, Gambie, Inde, Chine, Viet Nam, Érythrée, Suisse, Iran, Pays-Bas, Japon, Israël, Autriche, Arménie, Chypre, Türkiye, Norvège, Irlande, Canada, Fédération de Russie, Indonésie, Australie, Estonie, Venezuela, Afghanistan, République populaire démocratique de Corée, Danemark, Bélarus, Suède, Azerbaïdjan, République arabe syrienne, Soudan du Sud, Burundi, République de Corée, Nicaragua, Zimbabwe, Arabie saoudite, Islande.

Les organisations non gouvernementales suivantes ont aussi pris part au débat : Fundacion Vida - Grupo Ecologico Verde, Christian Solidarity International (CSI), International Foundation Witnesses Ashoora, Iran Autism Association, Comité international pour le respect et l'application de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (CIRAC), Human Is Right, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, International Association of Justice Watch, Elizka Relief Foundation, Helsinki Foundation for Human Rights, Justiça Global, Beijing NGO Association for International Exchanges, Iranian Thalassemia Society, Coordination des associations et des particuliers pour la liberté de Conscience, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture, East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, Iranian Elite Research Center, The International Humanitarian Society for Development Without Borders, World Evangelical Alliance, International Council Supporting Fair Trial and Human Rights, The Institute for Protection of Women's Rights (IPWR), Global Institute for Water, Environment and Health, Institut international pour les droits et le développement, Centre européen pour le droit, la justice et les droits de l'homme, Maryam Ghasemi Educational Charity Institute, Centre for Human Rights and Peace Advocacy, Centre Europe - tiers monde, Mother of Hope Cameroon Common Initiative Group, Rajasthan Samgrah Kalyan Sansthan, Jameh Ehyagaran Teb Sonnati Va Salamat Iranian, Organization for Defending Victims of Violence, Rahbord Peimayesh Research & Educational Services Cooperative, Medical Support Association for Underprivileged Iranian Patients, Association pour la défense des droits de l'homme et des revendications démocratiques/culturelles du peuple Azerbaidjanais-Iran - « ARC », Institute of Sustainable Development, Youth Parliament for SDG, Peace Brigades International, BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights, United Nations Watch, Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain Inc, Humanists International, Union of Northwest Human Rights Organisation, Minority Rights Group, Africa Culture Internationale, Jubilee Campaign, International Lesbian and Gay Association, Article 19 - Centre international contre la censure, et Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

 

 

 

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