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Le Conseil des droits de l’homme célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en tenant un débat sur l’urgence de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale

Compte rendu de séance

 

Après avoir poursuivi, en entendant plusieurs délégations*, son débat général sur le suivi et l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne, le Conseil des droits de l’homme a célébré, cet après-midi, la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, qui se tient le 21 mars de chaque année depuis plus d’un demi-siècle. Il a dans ce cadre tenu un débat sur le thème de « l'urgence de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale soixante-quinze ans après l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme ».

Dans une déclaration liminaire à l’ouverture de ce débat, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, M. Volker Türk, a salué le courage et la détermination des milliers de personnes qui se sont élevées contre le racisme et la discrimination raciale, et qui continuent à demander qu'il y soit mis fin. Malgré les progrès, aucun pays ne peut se targuer d'être exempt de racisme, a-t-il souligné, appelant la communauté internationale à « faire davantage pour lutter contre le racisme et la discrimination systémiques qui imprègnent les structures sociales », de même que contre le recours excessif à la force et le profilage racial de la part de la police.

L’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine, récemment créée, et l'élaboration d'une déclaration des Nations Unies sur la promotion, la protection et le plein respect des droits de l'homme des personnes d'ascendance africaine constituent d'importantes opportunités de progrès, a souligné le Haut-Commissaire.

Suite à cette déclaration, les panélistes ci-après ont fait des exposés : Mme Epsy Campbell Barr, Présidente de l’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine ; Mme Verene Shepherd, Présidente du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale ; M. Doudou Diène, Rapporteur du Conseil consultatif de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage et ancien Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée ; et Mme Saadia Mosbah, Présidente de l’organisation Mnemty.

De nombreuses délégations** ont ensuite pris part au débat.

 

Demain matin, à 10 heures, le Conseil achèvera son débat général sur le suivi et l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne, avant d’engager son débat général au titre du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.

 

Suite du débat général sur le suivi et l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne

Aperçu du débat

De nombreuses délégations ont de nouveau insisté sur l’importance capitale de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne dans la reconnaissance des droits de l’homme en tant que droits universels, interdépendants et indivisibles. A été soulignée l’importance pour les États de promouvoir et de défendre les droits humains pour tous, y compris pour les femmes et pour les personnes LGBTIQ+.

Le droit au développement doit être considéré comme un droit de l’homme à part entière ; il est utile pour la réalisation des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’extrême pauvreté entravant indéniablement la réalisation des droits de l’homme, a-t-il par ailleurs été observé.

Pour atteindre l’objectif de la pleine réalisation de tous les droits de l’homme, d’aucuns ont plaidé pour une coopération basée sur le respect et ont dénoncé les tentatives de certains États de détourner les instruments internationaux au profit de leurs seuls intérêts et la pratique consistant à imposer des mesures coercitives unilatérales qui empêchent la réalisation des droits de l’homme. Il faudrait également alléger la dette des pays en développement et permettre le retour des fonds illicites vers les pays d’origine, afin de permettre à ces derniers de financer leur développement, a-t-on ajouté.

Trente ans après l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne, force est aussi de constater que le monde a changé et est confronté à de nouveaux défis – et notamment à la polarisation du système international ; il est donc nécessaire de chercher les moyens d’y remédier, en établissant un ordre international plus juste, a-t-il été affirmé, une délégation plaidant pour la convocation d’une troisième conférence mondiale sur les droits de l’homme, après celles de 1968 et 1993.

Ont par ailleurs été condamnés durant le débat l’islamophobie et l’antisémitisme, ainsi que la « guerre injustifiée » menée par la Fédération de Russie contre l’Ukraine. D’aucuns ont déploré la politique de « deux poids, deux mesures » qui voit des sanctions être imposées à la Fédération de Russie dans le contexte de la guerre contre l’Ukraine alors qu’Israël occupe et colonise la Palestine depuis plus d’un demi-siècle.

*Liste des participants : Malawi, Chine, Pakistan, Ukraine, Viet Nam, France (au nom d’un groupe de pays), États-Unis, Tunisie, Fédération de Russie, Israël, Colombie, Venezuela, République-Unie de Tanzanie, Indonésie, Bahreïn, Iraq, Arménie, Albanie, Afghanistan, Mauritanie, Azerbaïdjan, Sri Lanka, Lesotho, République islamique d’Iran, République arabe syrienne, Centre européen pour le droit et la justice,International Muslim Women's Union, ILGA, Human Rights & Democratic Participation Center, China Foundation for Human Rights Development, Bahrain Jurists Society, Asociacion HazteOir.org, Conselho Indigenista Missionário CIMI, Interfaith International, United Nations Association of China, International Council Supporting Fair Trial and Human Rights, Institute for NGO Research, Al Baraem Association for Charitable Work, Congrès juif mondial, Women's Centre for Legal Aid and Counseling, Villages Unis (United Villages) et Organisation internationale pour les pays les moins avancés (OIPMA).

Débat à l’occasion de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

M. MUHAMMADOU M.O. KAH, Vice-Président du Conseil des droits de l’homme, a indiqué que le débat a cette année pour thème : « L'urgence de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale soixante-quinze ans après l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme ».

Déclaration liminaire

M. VOLKER TÜRK, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a salué le courage et la détermination des milliers de personnes qui se sont élevées contre le racisme et la discrimination raciale, et qui continuent à demander qu'il y soit mis fin. M. Türk a indiqué s’être rendu en Haïti le mois dernier – « un pays dont le peuple est sorti d'une lutte acharnée contre le colonialisme, l'esclavage et le racisme systémique, tout en continuant à gérer leurs répercussions », a-t-il déclaré. Dans le monde entier, a ajouté le Haut-Commissaire, de nombreux autres mouvements antiracistes ont joué un rôle clef dans les luttes contre la colonisation ou l'apartheid, outre les mouvements plus récents tels que Black Lives Matter et Stop Asian Hate.

Pourtant, malgré les progrès, aucun pays ne peut se targuer d'être exempt de racisme, a poursuivi M. Türk. Il a appelé la communauté internationale à « faire davantage pour lutter contre le racisme et la discrimination systémiques qui imprègnent les structures sociales », de même que contre le recours excessif à la force et le profilage racial de la part de la police.

Le Haut-Commissaire a indiqué avoir publié une lettre ouverte dans le cadre de l'initiative « Droits humains 75 » du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, dans laquelle il a exhorté les États Membres à prendre des mesures fortes pour tenir la promesse d'égalité et de non-discrimination énoncée dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il a ainsi appelé à l'adoption et à l’application de lois, politiques et plans d'action nationaux complets pour éliminer le racisme et la discrimination raciale, et pour endiguer la vague croissante de xénophobie ; à assurer la participation effective des groupes raciaux et ethniques à la prise de décision publique ; à utiliser des données désagrégées pour mieux comprendre et traiter les conséquences du racisme et de la discrimination systémiques ; et à prendre des mesures concrètes pour faire face à l'héritage durable de siècles d'esclavage et de colonialisme, et rendre une justice réparatrice.

L’Instance permanente pour les personnes d'ascendance africaine, créée récemment, et l'élaboration d'une déclaration des Nations Unies sur la promotion, la protection et le plein respect des droits de l'homme des personnes d'ascendance africaine constituent d'importantes opportunités de progrès, a souligné le Haut-Commissaire.

Exposés des panélistes

MME EPSY CAMPBELL BARR, Présidente de l’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine, a recommandé de renforcer les stratégies visant à éradiquer le racisme, à protéger les victimes et à générer un nouveau pacte qui garantisse la dignité de toutes les personnes. Elle a estimé fondamental que les personnes d'ascendance africaine se fassent entendre et s’associent à une stratégie pour éradiquer la pratique coloniale du racisme systémique, qui a mis des millions de personnes d'ascendance africaine à travers le monde dans une situation de désavantage évident.

Mme Campbell Barr a condamné à ce propos non seulement une structure étatique qui exclut des millions de personnes, mais aussi une pratique culturelle par laquelle l'exclusion et la discrimination raciale deviennent des éléments communs dans la vie de millions de personnes qui perdent même la vie à cause de cette pratique. « Il s’agit là d’une réalité inacceptable du racisme systémique, mais c'est une réalité à laquelle nous devons faire face par l'action et l'engagement », a insisté la Présidente de l’Instance permanente.

Mme Campbell Barr a recommandé que le secteur privé, les communautés, les universités, les organisations internationales, les gouvernements locaux et tous les États parviennent à un accord sur des mesures qui permettraient de briser une structure d'exclusion et de racisme qui nuit à des millions de personnes. Il s’agira en particulier d’ouvrir les portes des Nations Unies aux représentants des personnes et des communautés qui ont été historiquement exclues ; de sensibiliser et d’éduquer la société afin qu'elle comprenne vraiment comment le racisme se manifeste au quotidien ; et encore de mettre en place un nouveau type d'éducation dans les écoles, les médias et les universités. Les États devront reconnaître, quant à eux, que l'impact du racisme est non seulement économique, social et culturel, mais aussi personnel et qu'il affecte la santé mentale de millions de personnes qui sont désavantagées, a ajouté Mme Campbell Barr.

MME VERENE SHEPHERD, Présidente du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, a déclaré que cette année, la commémoration de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale – proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1966, pour honorer et commémorer les personnes tuées et blessées dans la lutte contre l’apartheid à Sharpville, en Afrique du Sud, le 21 mars 1960 – coïncide avec le 75ème anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui continue d'être le fondement de l'ensemble du droit international des droits de l'homme.

Durant ces 75 années, des progrès ont été faits vers l'élimination du racisme et de la discrimination raciale : l'apartheid a pris fin en Afrique du Sud ; la superstructure de l'esclavage a été démantelée ; les lois et pratiques racistes ont été abolies dans de nombreux pays; le colonialisme a pris fin dans de nombreux autres pays et les Nations Unies ont mis en place un cadre international de lutte contre le racisme, guidé par la Déclaration universelle et par la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale [créé en vertu de ladite Convention] a, pour sa part, adopté en 2020 sa recommandation générale n°36 sur la prévention et la lutte contre le profilage racial par les responsables de l'application des lois, a notamment rappelé Mme Shepherd.

Mais malgré ces changements « considérables », la prévalence du racisme systémique et de la discrimination raciale à l'encontre des personnes d'ascendance africaine, des personnes d'ascendance asiatique, des migrants, des demandeurs d'asile et des minorités ethniques persiste, a relevé la Présidente du Comité. La xénophobie a également augmenté dans le monde entier, a-t-elle ajouté. Cela signifie que la lutte pour la justice, l'équité, l'égalité et la non-discrimination est toujours en cours. En outre, demeure l’« échec généralisé » de la plupart des anciennes puissances coloniales à reconnaître l'existence et l'impact du racisme systémique et ses liens avec l'esclavage et le colonialisme.

Dans ce contexte, a plaidé Mme Shepherd, il faut redoubler d'efforts, en tant que communauté mondiale, pour utiliser la Déclaration universelle et la Convention susmentionnée comme feuilles de route essentielles pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale.

Pour M. DOUDOU DIÈNE, Rapporteur du Conseil consultatif de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage et ancien Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, l’enjeu central des formes nouvelles et anciennes de racisme s’articule autour des constructions identitaires des sociétés concernées et plus précisément du multiculturalisme, et donc de la question de la diversité ethnique, culturelle ou religieuse de ces sociétés. Le combat contre les manifestations contemporaines de racisme doit donc être lié à l’enjeu du multiculturalisme et articulé autour d’une double stratégie : une stratégie politique et juridique pour éliminer leurs manifestations sociales et économiques ; et une stratégie culturelle et éthique pour éradiquer leurs sources profondes de nature culturelle qui enracinent les stéréotypes et la stigmatisation.

L’ancrage juridique du combat contre le racisme et la xénophobie dans le cadre des droits de l’homme ne permettra pas, à lui seul, d’éradiquer les sources profondes de la culture et de la mentalité discriminatoires, a affirmé M. Diène. La stratégie juridique devra s’accompagner d’une stratégie éthique et culturelle permettant d’identifier et de combattre les sources profondes des manifestations anciennes et nouvelles de racisme et de xénophobie et de promouvoir le lien entre le combat contre le racisme et la xénophobie et la construction d’un multiculturalisme égalitaire, démocratique et interactif, a-t-il insisté. En profondeur, l’enjeu identitaire du processus multiculturel est illustré par le combat contre la discrimination sur les terrains de la mémoire et du système de valeurs : cette dimension, souvent ignorée par les responsables politiques, montre qu’il faut adopter une stratégie culturelle et éthique pour éradiquer le racisme et la discrimination dans les sociétés multiculturelles, a souligné M. Diène.

MME SAADIA MOSBAH, Présidente de l’organisation Mnemty, a affirmé qu’en dépit des progrès dans l'évolution des instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme pour éliminer la discrimination raciale – avec la Déclaration et le Programme d'action de Durban, la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine, la Convention internationale sur l'élimination de la discrimination raciale et, plus récemment, l'Instance permanente pour les personnes d'ascendance africaine – il a fallu attendre que le mouvement Black Lives Matter et d'autres mouvements se produisent pour rappeler la nécessité de mettre en place des mécanismes de justice raciale.

La discrimination raciale reste un « obstacle » entravant la mise en œuvre des droits de l'homme dans de nombreux domaines, a poursuivi Mme Mosbah. Aujourd’hui encore, dans certains pays, notamment au Moyen-0rient et en Afrique du Nord, les Noirs sont qualifiés d'« esclaves » (Abd) et certains documents officiels mentionnent encore le nom du maître esclavagiste, a-t-elle observé. De plus, le racisme structurel et systématique est exacerbé par les dernières technologies au travers desquelles, par le biais des plates-formes de médias sociaux, se propagent les discours de haine, d'intolérance et de racisme. L’on assiste ainsi, « avec beaucoup de regret et d'inquiétude » à la montée des discours de haine dans la région nord-africaine, où les manifestations persistantes du racisme systémique sont actuellement adoptées dans la rhétorique politique, a indiqué Mme Mosbah. Prenant exemple de la Tunisie, son pays d’origine, elle a affirmé que la montée du racisme, des discours de haine et des agressions visant les étrangers a « atteint son apogée » en prenant pour cible unique les migrants subsahariens.

Mme Mosbah a lancé un appel afin que tous les États, la communauté internationale et les acteurs locaux et régionaux travaillent ensemble pour mettre fin au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l'intolérance qui y est associée. Elle leur a également demandé de renforcer les capacités des personnes d'ascendance africaine et des autres minorités résidant dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à participer à la résolution des défis et problèmes qui se posent.

Aperçu du débat

Il a d’abord été considéré comme « inacceptable qu’au XXIème siècle, les gens continuent d’être discriminés en raison de la couleur de leur peau, de leur appartenance ethnique ou de leur origine nationale », et que « le racisme et la discrimination raciale demeurent des obstacles importants à la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour des millions de personnes dans le monde » – un problème, a-t-il été affirmé, qui trouve ses racines dans le passé colonial de certaines nations.

De nombreux intervenants ont pointé l’écart béant entre les injonctions de la Déclaration universelle des droits de l’homme et la réalité du racisme, de la discrimination et de l’exploitation, alors même que, selon l’UNESCO, en 2020-2021, des discours de haine raciste en ligne ont été prononcés chaque 1,7 seconde et que les crimes de haine ont augmenté de 150% à l'encontre de certains groupes.

Il a par ailleurs été relevé que le racisme, qui a ses racines dans « l'ethnonationalisme », imprègne les pratiques en matière de migration et entraîne la criminalisation des migrants et la discrimination à leur encontre. Le profilage racial a été dénoncé à maintes reprises cet après-midi.

La lutte contre le racisme doit être fondée sur le respect des droits de l'homme, de la dignité inhérente et de l'égalité de chaque personne, a-t-il été souligné. Pour vraiment changer les choses, il faudra instaurer un espace civique inclusif, de même qu’identifier et éliminer les inégalités structurelles, a-t-il été affirmé. Il a aussi été suggéré que les pays lancent des programmes efficaces d'éducation et de sensibilisation aux droits de l'homme, tout en s’unissant pour une mise en œuvre complète et efficace de la Déclaration et du Programme d’action de Durban.

Des délégations ont décrit les plans que leur pays applique pour s'attaquer concrètement au racisme et à la discrimination raciale et les éliminer, voire pour indemniser les victimes.

Des délégations se sont félicitées de la tenue, en décembre dernier, de la première réunion de l’Instance permanente pour les personnes d'ascendance africaine, et ont appelé les États à veiller à ce que cette Instance soit dotée de ressources. Le projet de déclaration des Nations Unies sur la promotion et le plein respect des droits de l'homme des personnes d'ascendance africaine a été jugé positif, d’aucuns estimant qu’il pourrait contribuer à mieux protéger et garantir les droits des victimes du racisme.

** Liste des intervenants : Côte d’Ivoire (au nom du Groupe des pays africains), Brésil (au nom d’un groupe de pays), Islande (au nom d’un groupe de pays), Barbade (au nom de la Communauté des Caraïbes), Union européenne, Oman, Bolivie, États-Unis, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Tunisie, Colombie, Fédération de Russie, Service international pour les droits de l'homme, Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies, Comité consultatif mondial de la Société des amis, Saint-Siège, Azerbaïdjan, Türkiye, Portugal, ONU Femmes, Costa Rica, Arménie, Chine, Royaume-Uni, Lesotho, Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Timor-Leste, Congrès juif mondial, Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme et Centre Zagros pour les droits de l’homme.

Remarques de conclusion

MME CAMPBELL BARR a insisté sur la nécessité pour chacun de réitérer la volonté politique de lutter contre le racisme et la discrimination raciale, ce qui peut notamment se faire en mettant en œuvre la Déclaration et le Programme d’action de Durban ainsi que la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, et en agissant dans le cadre de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine.

MME SHEPHERD a appelé les pays qui ne l’ont pas encore fait à emboîter le pas du Gouvernement des Pays Bas et à reconnaître les origines du racisme dans la traite négrière et le colonialisme. Elle a par ailleurs insisté sur le rôle de l’éducation dans le combat pour l’égalité.

M. DIENE a souligné que pour lutter contre le racisme, il faut appliquer la Déclaration et le Programme d’action de Durban dans leur entièreté. Il a appelé le Haut-Commissariat à faire rapport sur la mise en œuvre de ces documents par tous les États. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de lier toutes les formes de racisme et de discrimination qui, bien que distinctes, se rejoignent en fin de compte en un seul et même point.

MME MOSBAH a pour sa part estimé que la volonté politique de lutter contre le racisme et la discrimination raciale n’existe pas partout. Il faut dès lors s’assurer que les recommandations de la Déclaration et du Programme d’action de Durban soient pleinement mises en œuvre de manière urgente.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

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