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Le Comité des disparitions forcées ouvre les travaux d'une session au cours de laquelle seront examinés les rapports de la Grèce et du Niger

Compte rendu de séance

 

Il observe une minute de silence pour toutes les victimes du conflit en Ukraine

Le Comité des disparitions forcées a ouvert, ce matin, les travaux de sa vingt-deuxième session, qui se tient à Genève jusqu’au 8 avril prochain. Il a adopté son ordre du jour et le programme de travail, qui prévoient notamment l'examen des rapports de la Grèce et du Niger sur la mise en œuvre des dispositions de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Au cours de la séance, le Comité a observé une minute de silence pour « toutes les victimes du conflit en Ukraine », à la demande de la Présidente, Mme Carmen Rosa Villa Quintana.

La session a été ouverte, au nom du Secrétaire général des Nations Unies, par M. Christian Salazar Volkmann, Directeur de la Division des opérations sur le terrain et de la coopération technique au Haut-Commissariat aux droits de l'homme, qui a souligné que le travail et l'engagement des membres du Comité étaient de la plus haute importance pour les victimes. À cet égard, le représentant du Secrétariat a fait état de cas précis où des personnes disparues ont pu être localisées après l'activation de la procédure d'action en urgence du Comité concernant le Cambodge, la Colombie, l'Iraq et le Mexique. Il a aussi attiré l'attention sur les efforts menés pour promouvoir la ratification de la Convention, notamment par le biais de réunions et formations sur la ratification de la Convention, comme celles qui se sont tenues au Liban ou en Malaisie ces derniers mois. Il a par ailleurs salué la participation de membres du Comité en tant qu'orateurs dans le cadre d'une formation sur les disparitions forcées à Bagdad. En outre, une étroite collaboration s'est instaurée entre le Comité et la Division de M. Salazar pour l'organisation des visites menées par le Comité dans divers pays, comme ce fut le cas récent d'une mission au Mexique, dont le rapport doit être adopté au cours de la présente session.

M. Salazar a ensuite rendu compte de l'avancement du processus de renforcement des organes conventionnels, précisant que la Haut-Commissaire avait indiqué aux présidents des comités qu'il était temps que le système des organes conventionnels élabore une proposition consolidée et unifiée pour renforcer et rationaliser davantage leurs travaux.

La Présidente du Comité, Mme Carmen Rosa Villa Quintana, a souligné qu'outre les rapports nationaux de la Grèce et du Niger soumis à son examen, le Comité devra aussi adopter les listes des points à traiter avec la Gambie, le Cambodge et le Nigeria lors de sessions futures. Il adoptera également son rapport périodique sur les actions en urgence, de même qu'un rapport sur la visite qu'il a menée au Mexique. Il continuera en outre de travailler sur différents projets, notamment s'agissant de la question des disparitions forcées dans le contexte des migrations et de l’adoption internationale. La Présidente a insisté, « une fois de plus », sur le fait que le Comité ne disposait pas des ressources humaines et financières suffisantes pour remplir toutes ses tâches, la plus lourde étant l’examen des demandes d’action en urgence (article 30 de la Convention). En 2021, pas moins de 459 cas ont été portés à sa connaissance, dont 80 depuis septembre dernier. Or, le Comité ne dispose pas des ressources humaines et financières pour pouvoir toutes les examiner et y répondre.

Le monde ne doit plus permettre que perdure le phénomène de la disparition forcée, a lancé la Présidente, se réjouissant à cet égard des engagements récents pris par la Slovénie, le Danemark et la Croatie en vue de la ratification de la Convention. Le Luxembourg a pour sa part finalisé son processus de ratification.

La Présidente du Comité a enfin déclaré que le Comité ne pouvait pas rester silencieux devant « l’énorme monstre qui piétine les populations » de l'Ukraine, État partie à la Convention. Le Comité demande à tous les États parties de remplir leurs obligations en vertu de la Convention et d’ouvrir des enquêtes pour les cas de disparitions forcées et de porter assistance aux victimes.

Deux autres membres du Comité se sont exprimés sur le manque de ressources à la disposition du Comité pour accomplir ses tâches, insistant sur la nécessité de disposer de plus de soutien de la part de l’administration.

Le Comité entamera cet après-midi, à partir de 15 heures, l’examen du rapport initial de la Grèce (CED/C/GRC/1), qui se poursuivra demain matin.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

CED22.001F