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Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes ouvre les travaux de sa soixante-dix-neuvième session

Compte rendu de séance

 

Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a ouvert cet après-midi les travaux de sa soixante-dix-neuvième session, qui se tiendra en ligne jusqu’au 1er juillet, en entendant une déclaration de M. Simon Walker, Chef de la Section Une de la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités au Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Le Comité a ensuite adopté l’ordre du jour provisoire et le programme de travail de cette session.

Dans son introduction, M. Walker a salué le travail accompli par le Comité depuis le début de la pandémie de COVID-19. Il a ajouté que le Haut-Commissariat était extrêmement conscient de la nécessité de reprendre les sessions en présentiel, dès que la situation sanitaire et les conditions de voyage en Suisse le permettront. Il n’y a pas d'obstacles financiers à la reprise de ces réunions en présentiel, a-t-il assuré. M. Walker a par ailleurs informé le Comité de ce que les arriérés en termes d’examen des rapports d’Etats parties ne cessaient de croître, atteignant à ce jour 315 rapports pour l’ensemble des organes de traités, soit le double de l’an dernier.

La Présidente du Comité, Mme Gladys Acosta Vargas, a de son côté indiqué que depuis la dernière session, le nombre d'États parties ayant ratifié ou adhéré à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes est resté stable, à 189. De même, le nombre d'États ayant accepté l'amendement à l'article 20 est resté stable, à 80. Le nombre d'États parties au Protocole facultatif à la Convention est lui aussi resté stable, à 114. Par ailleurs, depuis la précédente session, le Costa Rica, la France, la Gambie, le Malawi, le Rwanda, l'Ukraine, l'Uruguay et le Venezuela ont soumis leurs rapports périodiques au Comité, a indiqué la Présidente.

Plusieurs membres du Comité ont fait état des activités menées depuis la précédente session.

Le Comité a également entendu une déclaration conjointe d’organisations et coalitions de la société civile œuvrant pour la protection des droits des femmes et des communautés marginalisées. L’attention a ainsi été attirée sur la situation des droits des femmes dans cinq pays dont l’examen (des rapports) a été repoussé au moins à deux reprises depuis l’été dernier : l’Indonésie, le Yémen, le Nicaragua, le Pérou et l’Afrique du Sud.

 

Lors de sa prochaine séance publique, jeudi prochain, 24 juin à 12h30, le Comité tiendra sa journée de la discussion générale sur les droits des femmes et des filles en mettant l'accent sur les femmes et les filles autochtones et les formes de discrimination intersectionnelles.

Les séances publiques du Comité peuvent être suivies (en webcast) sur webtv.un.org/live.

 

Déclarations d’ouverture

M. SIMON WALKER, Chef de la Section Une de la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités au Haut-Commissariat aux droits de l'homme, a commencé par saluer le travail accompli par le Comité tout au long de l’année 2020 et depuis le début de 2021. Il a estimé que ce dernier avait fait preuve de résilience, de flexibilité et d’efficacité, y compris dans l’engagement à produire un travail de qualité même à distance. Le travail à distance a été difficile sur plusieurs fronts, car vous avez dû faire face aux contraintes de décalages horaires, aux problèmes de connectivité Internet, aux défis techniques des plates-formes d'interprétation et au manque d'accessibilité complète et d'hébergement raisonnable offert aux personnes handicapées, a-t-il dit à l’adresse des experts du Comité.

M. Walker a ensuite assuré que le Haut-Commissariat était « extrêmement » conscient de la nécessité de reprendre les sessions en présentiel, dès que la situation sanitaire et les conditions de voyage en Suisse le permettront. À cet égard, il a informé le Comité de ce que l'ensemble du budget de 2021 a été reçu, ce qui signifie qu'il n'y a pas d'obstacles financiers à des réunions en présentiel, lesquelles pourront donc reprendre lorsque les autorités suisses auront levé les restrictions en matière de voyage. Ces sessions présentielles sont importantes non seulement pour permettre aux organes de traités d'accomplir leurs tâches de manière exhaustive et dans des conditions appropriées, mais aussi pour pouvoir traiter les arriérés croissants en termes d’examen des rapports d’États parties, qui se sont accumulés depuis le début de la pandémie. À la fin de mai 2021, l'arriéré total, pour l’ensemble des organes conventionnels, était de 315, c’est à dire deux fois plus que l’an dernier, a ajouté M. Walker.

S’exprimant sur les développements récents, M. Walker a fait observer que durant sa 47e session, qui a débuté ce matin, le Conseil des droits de l’homme doit tenir deux discussions annuelles portant sur les droits des femmes. Il sera discuté de la violence contre les femmes et filles en situation de handicap et de la manière d’assurer la participation des femmes et des filles à la conception et à la mise en œuvre de plans de reprise post-COVID-19. Au cours de la session, le Conseil examinera en outre des projets de résolution portant sur divers sujets de première importance pour le Comité, notamment la gestion de l'hygiène menstruelle, l’égalité des sexes, la jouissance égale du droit à l’éducation pour toutes les filles, la mortalité et la morbidité maternelles évitables, l’élimination de toutes les formes de violences contre les femmes et les filles et l’élimination des mutilations génitales féminines. Par ailleurs, du 30 juin au 2 juillet, le Forum Génération Égalité de Beijing + 25 se tiendra à Paris, a indiqué M. Walker, rappelant que le Haut-Commissariat est l'un des co-organisateurs de cet événement.

MME GLADYS ACOSTA VARGAS, Présidente du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, a indiqué que depuis la précédente session du Comité, le nombre d'États parties ayant ratifié ou adhéré à la Convention est resté à 189. De même, le nombre d'États parties ayant accepté l'amendement à l'article 20, paragraphe 1, de la Convention est resté stable, à 80. Le nombre d'États parties au Protocole facultatif à la Convention est quant à lui resté à 114. Par ailleurs, depuis le début de la dernière session, le Costa Rica, la France, la Gambie, le Malawi, le Rwanda, l'Ukraine, l'Uruguay et le Venezuela ont soumis leurs rapports périodiques au Comité. Le Paraguay a en outre informé le Comité de sa décision de soumettre son huitième rapport périodique en vertu de la procédure simplifiée de présentation de rapports.

Mme Acosta Vargas a ensuite indiqué qu’en tant que Présidente du Comité, elle avait participé à divers événements en ligne. Elle a notamment souligné que le 8 mars dernier, elle avait participé à une table ronde sur les aspects institutionnels et législatifs des droits des femmes autochtones à forger un avenir plus égalitaire, tenue dans le contexte du rapport sur "Les droits des femmes autochtones 25 ans après la Déclaration de Beijing" présenté par le Fonds pour le développement des peuples autochtones d'Amérique latine et des Caraïbes (Filac).

Mme Vargas a également indiqué avoir fait une intervention, le 17 mars dernier, lors d'un débat sur «l'éthique, la dignité et la protection des droits des groupes vulnérables» organisé par l'Université Rafael Landívar du Guatemala et co-sponsorisé par la Fondation Konrad Adenauer. Le 18 mars, elle a participé à l’initiative "Marcher ensemble sur la voie du changement", au cours de la 65e session de la Commission de la condition de la femme.

 

CEDAW21.005F