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Le Conseil des droits de l’homme achève le débat général sur les situations qui requièrent son attention

Compte rendu de séance

 

 

Le Conseil des droits de l’homme a achevé, ce matin, le débat général sur les situations des droits de l’homme qui requièrent son attention, qu’il avait commencé vendredi dernier.

Ce matin, de très nombreuses délégations* ont fait part de leurs préoccupations face à des situations jugées problématiques dans maints pays, régions ou territoires, sur tous les continents : coup d’État contre un gouvernement élu, détention ou exécution arbitraires d’opposants politiques et restrictions à la liberté d’expression et de réunion pacifique ; violations des droits des réfugiés et des travailleurs étrangers, de même que violations des droits de migrants affectés par des conflits ; oppression de populations vivant sous occupation ; violences policières et violences sexuelles commises dans l’impunité ; discours et violences anti-LGBTI ; ou encore meurtres de journalistes et de défenseurs de l’environnement.

La montée de l’autoritarisme et la détérioration de l'état de droit dans le monde ont été jugées particulièrement préoccupantes. La répression de la société civile et les violences exercées contre les défenseurs des droits de l’homme, y compris les défenseurs des droits de peuples autochtones et des droits des femmes, a été dénoncée à plusieurs reprises.

Des violations des droits des minorités religieuses ont aussi été condamnées, y compris la fermeture d’églises, la répression de la liberté de conscience et d’autres formes de persécution religieuse. Des organisations non gouvernementales (ONG) ont dénoncé des violations des droits de minorités ethniques, religieuses et culturelles, telles que répression du droit à la liberté de conviction, application abusive de lois sur le blasphème, ou encore travail forcé.

Les mesures coercitives unilatérales qui frappent certains pays en développement ont été dénoncées. La montée de la xénophobie, du racisme, de l'islamophobie et des discours de haine a été jugée préoccupante, en particulier en Europe, de même qu’en Asie.

Il a été souligné que des tribunaux et des systèmes judiciaires indépendants et impartiaux sont essentiels pour sauvegarder les droits de l'homme et obliger les auteurs de violations à rendre des comptes.

La création d’un mandat de rapporteur spécial sur droits de l’homme et le changement climatique a été recommandée. Il est urgent, a dit un intervenant, que le Conseil s'attaque à la crise climatique pour protéger les populations de ses effets néfastes et promouvoir le respect des droits de l'homme dans toutes les ripostes au changement climatique.

Tous les pays doivent pouvoir accéder sur un pied d’égalité aux vaccins contre la COVID-19, ont demandé bon nombre d’ONG.

Nombre d’intervenants ont pour leur part jugé injustifiées les accusations de violations des droits de l’homme portées par certains pays. Ils ont regretté la politisation du Conseil et son utilisation comme « couverture par des pays qui se donnent le droit d'évaluer les autres pour dissimuler leurs propres violations des droits de l'homme ».

La manière la plus productive de renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme sur le terrain, a-t-il été affirmé à plusieurs reprises, passe par un dialogue et une coopération véritables, dans le plein respect des principes de souveraineté, d'indépendance, d'intégrité territoriale et de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, qui sont les principes fondamentaux des relations internationales tels que consacrés par la Charte des Nations Unies.

 

À 15 heures cet après-midi, le Conseil tiendra un dialogue avec le Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités. Il adoptera ensuite les documents finals issus de l’Examen périodique universel (EPU) du Bélarus et du Libéria.

 

* Ce matin, les pays suivants ont fait des déclarations : Irlande, Géorgie, Viet Nam, République démocratique populaire lao, République dominicaine, Turkménistan, Zambie, Ghana , Norvège, Lesotho, Vanuatu , Cambodge, Colombie, Madagascar, Timor-Leste, Suisse, Afrique du Sud, Égypte, Jordanie et Turquie.

Les ONG ci-après ont aussi participé au débat : World Evangelical Alliance, Fondation de la Maison des droits de l'homme, Amnesty International, Soka Gakkai International, Franciscans International, Fédération internationale d'Helsinki pour les droits de l'homme, Société pour les peuples menacés, Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain Inc, Ingenieurs du Monde, Coordination des associations et des particuliers pour la liberté de conscience, Christian Solidarity Worldwide,China NGO Network for International Exchanges (CNIE),Fundacion para la mejora de la vida, la cultura y la sociedad, Chinese Association for International Understanding, Villages Unis (United Villages),Charitable Institute for Protecting Social Victims,The Swiss Catholic Lenten Fund, Baha'i International Community, Association internationale pour l'égalité des femmes, International Federation of Journalists,Cairo Institute for Human Rights Studies,Congregation of Our Lady of Charity of the Good Shepherd, Alsalam Foundation, Union internationale humaniste et laïque, Solidarité Suisse-Guinée, Rencontre africaine pour la defense des droits de l'homme, Baptist World Alliance, Mouvement International d'Apostolat des Milieux Sociaux Independants, Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, Organisation mondiale contre la torture - OMCT, East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, International Lesbian and Gay Association, Conectas Direitos Humanos , Edmund Rice International Limited, Centre européen pour le droit, la justice et les droits de l'homme, Human Rights Watch, Article 19 - Centre international contre la censure, Commission internationale de juristes, Caritas Internationalis (International Confederation of Catholic Charities) , Asian Forum for Human Rights and Development,Al Baraem Association for Charitable Work, United Nations Watch, Peace Brigades International, Presse Embleme Campagne, China Society for Human Rights Studies (CSHRS), British Humanist Association, Community Human Rights and Advocacy Centre (CHRAC), Institut International pour les droits et le développement,Conselho Indigenista Missionário (CIMI), Global Institute for Water, Environment and Health, Africa Culture Internationale, Pasumai Thaayagam Foundation, Association for Defending Victims of Terrorism, Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l'homme, Réseau Unité pour le Développement de Mauritanie, Rahbord Peimayesh Research & Educational Services Cooperative, Women's Human Rights International Association , Geo Expertise Association, International-Lawyers.Org, The Organization for Poverty Alleviation and Development , World Muslim Congress, Association d'Entraide Médicale Guinée, International Federation for the Protection of the Rights of Ethnic , Religious, Linguistic & Other Minorities,Center for China & Globalization Limited,United Nations Association of China,Right Livelihood Award Foundation, Asociacion HazteOir.org,International Council Supporting Fair Trial and Human Rights,Jameh Ehyagaran Teb Sonnati Va Salamat Iranian, Organization for Defending Victims of Violence, VIVAT International, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture , Il Cenacolo, CIVICUS - Alliance mondiale pour la participation des citoyens, The Next Century Foundation,African Green Foundation International,International Association of Jewish Lawyers and Jurists,Stichting CHOICE for Youth and Sexuality, Tamil Uzhagam,Elizka Relief Foundation, International Fellowship of Reconciliation, International Buddhist Relief Organisation, International Organization for the Elimination of All Forms of Racial Discrimination , Réseau international des droits humains (RIDH), iuventum e.V.,Mother of Hope Cameroon Common Initiative Group, Integrated Youth Empowerment - Common Initiative Group (I.Y.E. – C.I.G.), Sikh Human Rights Group, Indigenous People of Africa Coordinating Committee, Coup de pousse, Association Thendral, Association Bharathi – Centre Culturel Franco-Tamoul, Tourner la page, Comité international pour le respect et l'application de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples (CIRAC), Le Pont, Action of Human Movement (AHM), Jeunesse étudiante tamoule, Jubilee Campaign, World Barua Organization (WBO), Prahar, Center for Organisation Research and Education, Centre for Gender Justice and Women empowerment , Japan Society for History Textbook Reform,US Committee for Human Rights in North Korea,International Career Support Association,Nonviolent Radical Party, Transnational and Transparty,Centre for Human Rights and Peace Advocacy, Human Rights Now et Iraqi Development Organization.

 

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