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Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes ouvre les travaux de sa quatre-vingt-cinquième session

Compte rendu de séance

 

Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) a ouvert ce matin les travaux de sa quatre-vingt-cinquième session, qui se tiendra à Genève jusqu’au 26 mai prochain et durant laquelle il doit notamment examiner les rapports présentés par les huit pays suivants au titre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes : Allemagne, Chine – y compris  Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) –,  Espagne, Islande, Sao Tomé-et-Principe, Slovaquie, Timor-Leste et Venezuela.

Ouvrant la session au nom du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ibrahim Salama, Chef de la Branche des traités relatifs aux droits de l'homme à la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, a rappelé que le Comité avait entamé l'élaboration d'une nouvelle recommandation générale destinée à aider les États parties à assurer la participation pleine et effective des femmes à tous les niveaux de la prise de décision dans la vie politique, et que la campagne du Haut-Commissariat pour célébrer le soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme attirerait l'attention sur ce sujet important en juin.

M. Salama s’est dit heureux de constater que, comme les années précédentes, le Comité avait présenté une contribution officielle au Forum politique de haut niveau sur le développement durable en 2023, intitulée « Les femmes, forces motrices de la réalisation des objectifs de développement durable dans le monde de l'après-COVID-19 ». Il a aussi indiqué que le Haut-Commissariat était en train de peaufiner le plan de renforcement du fonctionnement des organes de traités, en particulier le calendrier d’examen prévisible des rapports des États parties.

Mme Ana Peláez Narváez, Présidente du Comité, a ensuite fait savoir que, depuis la dernière session du Comité, le nombre d'États parties ayant ratifié la Convention était resté à 189 et celui des États parties au Protocole facultatif à la Convention à 115.

Ce matin, le Comité a adopté le programme de travail provisoire de la présente session et entendu des mises à jour sur les activités menées par les experts depuis la précédente session, ainsi que sur les activités de son groupe de travail intersessions.

Le Comité auditionnera cet après-midi, à partir de 15 heures, des organisations de la société civile des quatre pays dont les rapports seront examinés cette semaine : Timor-Leste, Sao Tomé-et-Principe, Allemagne et Chine.

Les réunions publiques du Comité sont à suivre en direct sur la chaîne de diffusion en ligne des Nations Unies : https://media.un.org/en/webtv/.

Déclaration liminaire

M. IBRAHIM SALAMA, Chef de la Branche des traités relatifs aux droits de l'homme à la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, a rappelé que lors de sa précédente session, en février, le Comité avait entamé l'élaboration d'une nouvelle recommandation générale destinée à aider les États parties à assurer la participation pleine et effective des femmes à tous les niveaux de la prise de décision dans la vie politique. M. Salama a jugé encourageant de constater le grand intérêt que la future recommandation générale a suscité, ce dont témoigne le fait que quelque cinquante États parties et de nombreux représentants de la société civile ont pris part à la discussion générale organisée sur cette question en février. Le Comité, a noté M. Salama, vise l’adoption d’un premier projet à la fin de l'année – projet qui sera discuté lors de réunions régionales en 2024.

M. Salama a aussi souligné que la campagne du Haut-Commissariat pour célébrer le soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme attirerait l'attention sur ce sujet important, puisque le thème mensuel du mois de juin sera « la participation des femmes à la prise de décision ». La campagne soulignera, notamment, que la participation égale des femmes à la vie politique et publique ne peut se faire sans garantir leur droit à l'égalité dans tous les aspects de la vie familiale et leur droit à l'absence de violence fondée sur le sexe, de même que leurs droits en matière de santé sexuelle et génésique et à l'autonomisation économique. Le Haut-Commissariat et l'Union interparlementaire organiseront, le 22 juin, une table ronde sur « les parlements et les droits des femmes ».

M. Salama a en outre relevé que la promesse inscrite dans les objectifs de développement durable de parvenir à l'égalité entre les sexes se heurtait à des obstacles persistants dus à la montée de récits conservateurs reléguant le rôle des femmes à la famille et à la procréation, de même qu’à de nouveaux problèmes tels que la pandémie de COVID-19, qui ont réduit à néant les progrès accomplis ces dernières décennies. Ce n'est qu'en garantissant l'ensemble des droits fondamentaux des femmes et des filles dans tous les objectifs de développement durable qu'il sera possible de tenir la promesse centrale du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de « ne laisser personne de côté », a insisté M. Salama.

M. Salama s’est donc dit heureux de constater que, comme les années précédentes, le Comité avait présenté une contribution officielle au Forum politique de haut niveau sur le développement durable en 2023, intitulée « Les femmes, forces motrices de la réalisation des objectifs de développement durable dans le monde de l'après-COVID-19 ».

Enfin, M. Salama a indiqué que le Haut-Commissariat était en train de peaufiner le plan de renforcement du fonctionnement des organes de traités, en particulier le calendrier d’examen prévisible des rapports des États parties ; le plan sera discuté lors de la prochaine réunion annuelle des présidents des organes de traités, en mai et juin prochains.

Échange avec les membres du Comité

Une experte du Comité a demandé comment le Comité pourrait soutenir les initiatives du Haut-Commissariat aux droits de l’homme concernant la célébration du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Une autre experte a prié M. Salama de dire comment le Comité pourrait contribuer aux célébrations du trentième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne. Une experte a suggéré que le Haut-Commissariat et le Comité collaborent pour faire du statut des femmes un paramètre essentiel pendant le Sommet sur les objectifs de développement durable qui se tiendra en septembre 2023.

Un expert a prié le Haut-Commissariat de soutenir, par le biais de ses bureaux régionaux, les travaux du Comité dans le domaine des droits des femmes réfugiées prises dans les conflits. Une autre experte a regretté que les comités (organes de traités) doivent faire toujours plus avec toujours moins de moyens.

M. SALAMA a souligné que la Déclaration et le Programme d’action de Vienne étaient effectivement à la base des travaux du Haut-Commissariat, mais que les organes de traités jouaient ici un rôle essentiel en tant qu’artisans du changement concret. Concernant le renforcement du fonctionnement des organes de traités, toute la difficulté, y compris d’un point de vue budgétaire, est de présenter aux États des options concrètes et acceptables, a-t-il ajouté. Les organes de traités jouent ici aussi un rôle central, le Haut-Commissariat assumant pour sa part une fonction de soutien, a insisté M. Salama.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

 

CEDAW23.014F