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Committee on the Rights of Migrant Workers Closes Thirty-Sixth Session after Adopting Concluding Observations on Reports of El Salvador, Morocco, Nigeria and the Philippines

Compte rendu de séance

 

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a clos, cet après-midi, les travaux de sa trente-sixième session, au cours de laquelle il a examiné des rapports présentés par El Salvador, le Maroc, le Nigéria et les Philippines.

Des observations finales du Comité sur chacun de ces rapports ont été adoptées dans le cadre de séances privées et pourront être consultées prochainement sur la page internet contenant la documentation relative aux travaux de la session.

Au cours de cette session, le Comité a également adopté la liste des points à traiter avant la présentation des rapports des Seychelles et du Niger au titre de leur deuxième rapport périodique ; ainsi qu’évalué le rapport de suivi concernant l’Argentine, la Colombie et le Guatemala et adopté les lettres de suivi de l’évaluation pour ces trois États parties.

Toujours durant cette session, le Président du Comité a présenté un avant-projet de l’observation générale (n° 6) sur « les points de convergence entre la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Un membre du Comité a également présenté au l’état d’avancement de l’élaboration d’une observation générale conjointe du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale et du Comité des travailleurs migrants sur les politiques de lutte contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.

Dans une déclaration de clôture, le Président du Comité, M. Edgar Corzo Sosa, a indiqué que la migration contemporaine est un phénomène de plus en plus complexe, que l’on considère « quelles personnes se déplacent, pourquoi elles se déplacent ou comment ». Actuellement, quelque 281 millions de personnes vivent et travaillent dans des pays qui ne sont pas les leurs, a-t-il relevé. Cette question figure en bonne place à l’ordre du jour de la communauté internationale, non seulement parce que la migration est un symptôme et un effet de profondes tensions et changements sociaux, économiques et environnementaux, mais aussi parce que les mouvements souvent précaires de personnes dans le monde entier mettent en jeu leurs droits fondamentaux.

En effet, les migrants, notamment ceux en situation irrégulière, sont exposés de manière disproportionnée aux violations des droits de l’homme, notamment la discrimination, la marginalisation, l’exploitation, la violence et la xénophobie, a souligné le Président du comité. Ils n’ont souvent pas accès aux garanties d’une procédure régulière ni aux recours. Alors que les contrôles aux frontières sont devenus plus stricts et que les voies régulières d’entrée et de séjour se sont réduites, les voyages des migrants sont devenus plus longs, plus fragmentés et plus dangereux. Trop de personnes – plus de 40 000 femmes, hommes et enfants entre 2014 et 2012 – ont été signalées mortes ou portées disparues en cours de route, et d’innombrables autres disparitions n’ont jamais été signalées : on ignore où elles se trouvent ou les corps n’ont jamais été retrouvés, a-t-il déploré.

Dans le même temps, les dimensions de la migration relatives aux droits de l’homme restent largement négligées, a insisté le Président. La migration est généralement discutée en termes de développement économique ou de sécurité et de contrôle des frontières. La rhétorique incendiaire et xénophobe contre les migrants aide les politiciens à gagner des votes et, en temps de crise, le migrant fait un bouc émissaire commode pour expliquer les difficultés sociales et économiques, a-t-il déploré.

Le Président a réaffirmé que, dans ses observations finales, le Comité des droits des travailleurs migrants considère que la régularisation est la mesure la plus efficace pour remédier aux situations de vulnérabilité auxquelles se trouvent les migrants en situation irrégulière. « Nous sommes consternés par l’augmentation du nombre de victimes de disparitions forcées dans le contexte des migrations », a conclu M. Corzo Sosa.

La prochaine session du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille se tiendra du 27 novembre au 8 décembre 2023.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

CMW23.006F