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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTAME L’EXAMEN DE SON PROJET DE RAPPORT ANNUEL POUR 2019

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a entamé, ce matin, l’examen de son projet de rapport annuel à l’Assemblée générale concernant la session de 2019 qui doit s’achever le 13 septembre prochain. Ce projet est présenté par le Président de la Conférence, l’Ambassadeur Taonga Mushayavanhu du Zimbabwe.

Le Président a indiqué qu’il avait intensifié ses consultations avec les membres individuels et avec les États membres au sujet du projet de rapport annuel. Il a expliqué que la version révisée (CD/WP.623/Rev.1) de ce projet reflétait de manière complète mais concise – conformément à la volonté exprimée en privé par plusieurs membres – l’état actuel de ces consultations.

Les États membres ont ensuite procédé en séance officieuse à une lecture paragraphe par paragraphe du projet de rapport.

Les délégations des pays suivants ont fait des déclarations pendant la partie publique de la séance de ce matin : Bélarus, Turquie, États-Unis, Kenya, République islamique d'Iran, République bolivarienne du Venezuela, Algérie, Nigéria, Afrique du Sud.

Plusieurs délégations ont demandé que toutes les présidences de la Conférence (qui se sont succédé cette année) soient mentionnées dans le projet de rapport et ont proposé d’autres modifications au texte. Les États-Unis ont indiqué qu’ils refuseraient d’apporter au texte actuel du projet d’autres modifications que purement techniques ou grammaticales.

La prochaine séance plénière publique de la Conférence se tiendra ce jeudi 29 août, à partir de 10 heures.

Aperçu des déclarations

Le Bélarus a rappelé les propositions qu’il a faites cette année s’agissant des travaux de la Conférence. Le pays a rappelé avoir notamment recommandé de demander au Secrétaire général un rapport sur les risques liés à l’apparition des nouvelles sciences et technologies ; de s’inspirer des expériences nationales pour faire face à ces risques, avec le désarmement et la non-prolifération en perspective ; et de systématiser les mesures nationales pour éviter que des acteurs non étatiques n’accèdent à des armes de destruction massive. Ces propositions devraient redynamiser les activités de la Conférence, a estimé le Bélarus, espérant que les États membres les feraient figurer dans le rapport annuel de cette session.

La Turquie s’est dite consciente, en tant qu’ancien pays ayant assumé la présidence de la Conférence, des difficultés auxquelles l’actuel Président de cette instance pourrait se heurter dans la réalisation de son mandat. Elle a rappelé qu’il est toujours plus facile de parvenir au consensus si les États membres font preuve de souplesse.

Les États-Unis ont salué l’effort sincère du Président de la Conférence d’aboutir à un document consensuel. Les États-Unis ont estimé que le projet de rapport, en l’état, est le seul à même de pouvoir recueillir le consensus ; ils ont indiqué qu’ils refuseraient d’y apporter d’autres modifications que purement techniques ou grammaticales.

Le Kenya a rappelé avoir voté en faveur du traité sur l’interdiction des armes nucléaires, convaincu que cet instrument est un jalon crucial vers un monde débarrassé des armes nucléaires. C’est pourquoi, a ajouté le Kenya, la pleine application de ce traité, de même que celle des autres conventions internationales interdisant les armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive, reste un impératif pour les États membres. Le Kenya a souligné qu’il était aussi partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et au traité d’interdiction complète des essais nucléaires.

Le Kenya a regretté que, dans un contexte marqué par une reprise de la course aux armements, la Conférence n’ait pas avancé dans la recherche du consensus sur son programme de travail. La délégation kényane a insisté sur le fait que la Conférence assumait la responsabilité principale de garantir la paix et la sécurité internationales pour toute l’humanité. Le Kenya espère qu’en 2020, la Conférence sera guidée par un esprit de participation constructive et de recherche du consensus afin que tous les États membres fassent avancer ses travaux.

La République islamique d'Iran a recommandé que le rapport annuel de cette session de 2019 mentionne la nécessité de parvenir à un désarmement total. Le pays a en outre insisté sur l’importance de citer, dans le rapport, toutes les présidences de manière non discriminatoire. La République islamique d'Iran s’est dite convaincue que l’impasse de la Conférence s’explique par le manque de volonté politique de certains membres et non pas par le nombre limité de ses membres.

La République bolivarienne du Venezuela a observé que le rapport tel que présenté était le plus factuel possible. Le pays a cependant jugé très important que toutes les présidences successives de la Conférence soient mentionnées au paragraphe 4 du rapport, comme cela était la pratique jusqu’en 2017. Le Venezuela a demandé que l’on traite tous les États à égalité, « personne ici ne devant être rendu invisible ».

L’Algérie a réitéré son soutien aux efforts de la présidence pour faire adopter le rapport annuel de cette session. Le Nigéria a recommandé aux États membres de faire preuve de retenue au moment d’amender le projet de rapport annuel présenté par la présidence zimbabwéenne. L’Afrique du Sud a, quant à elle, salué la transparence avec laquelle la présidence mène ses consultations concernant le projet de rapport annuel de 2019.


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