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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ACHÈVE SON DÉBAT SUR LA PRÉVENTION D’UNE COURSE AUX ARMEMENTS DANS L’ESPACE

Compte rendu de séance
Holds Last Plenary under the Presidency of Viet Nam

La Conférence du désarmement a achevé, ce matin, son débat, entamé hier après-midi, sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace, en entendant les déclarations des pays suivants : Venezuela, Cuba, Japon, Inde, République islamique d'Iran, Fédération de Russie, Mexique, République populaire démocratique de Corée, États-Unis, Algérie, Royaume-Uni, Afrique du Sud et Chine.

Les trois panélistes qui avaient introduit le débat hier ont ensuite répondu aux remarques des délégations.

M. Juan Eduardo Eguiguren, Représentant permanent du Chili auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a déclaré qu'il était essentiel de rapprocher les positions pour faire avancer la question de la prévention d’une course aux armements dans l’espace et a souligné qu’il fallait explorer la manière d’utiliser les instruments existants ainsi que les nouvelles possibilités et options susceptibles d’aider ce processus.

S'exprimant au nom de M. Gennady Gatilov – Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève – un représentant de la Fédération de Russie a déclaré que tous les efforts devaient être déployés pour prévenir la militarisation de l'espace extra-atmosphérique et le préserver à des fins pacifiques. Il a indiqué que la Fédération de Russie était prête à travailler avec d'autres pays pour atteindre cet objectif.

M. Daniel Porras, de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), a noté qu'un groupe d'États s'inquiétait des menaces pesant sur les moyens et systèmes spatiaux (notamment sur les satellites), alors que d’autres étaient davantage préoccupés par les menaces provenant du système spatial lui-même, c’est-à-dire des armes déployées dans l’espace qui pourraient frapper des cibles au sol. Il a par ailleurs expliqué que la plupart des experts s'accordaient pour dire que le déploiement d'une défense antimissile basée dans l'espace était hautement improbable, pour des raisons techniques autant que financières.

En fin de séance, le Président de la Conférence, l’Ambassadeur Duong Chi Dung du Viet Nam (qui achève à la fin de cette semaine, le 18 août, son mandat à la présidence de la Conférence), a rappelé que son pays avait accédé à la présidence très tard en 2019, alors que les présidents précédents n'avaient pas abouti à un consensus sur un programme de travail.

Néanmoins, les discussions actives et enrichissantes sur les principaux points de l’ordre du jour ont créé une dynamique positive, a-t-il estimé, ajoutant qu’il est clair que la Conférence dans son ensemble souhaite revenir à un travail de fond susceptible de déboucher sur des négociations concernant des mécanismes de désarmement.

L’adoption d’un programme de travail demeure une priorité, a poursuivi M. Duong, en soulignant que celui-ci devrait être clair et simple et que les travaux doivent être effectués sur la base des principes contenus dans le Règlement intérieur de la Conférence. La création d’organes subsidiaires et la désignation de leurs coordonnateurs doit se faire conformément au Règlement intérieur, la continuité étant essentielle pour la poursuite des débats de fond, a-t-il conclu.

Le prochain Président de la Conférence, l’Ambassadeur Taonga Mushayavanhu du Zimbabwe, a déclaré avoir pris acte des points de vue intéressants exprimés à l’occasion du débat thématique sur la prévention d'une course aux armements dans l'espace et a déclaré que de tels entretiens étaient essentiels pour préparer la Conférence à des négociations futures.

L’Australie, l’un des futurs présidents de la Conférence du désarmement (ndlr : pour 2020, eu égard à la rotation de la présidence suivant l’ordre alphabétique des noms anglais des pays membres), est intervenue pour remercier la présidence vietnamienne de ses efforts.


La prochaine séance plénière de la Conférence aura lieu mardi 20 août, à 10 heures, sous la présidence du Zimbabwe. Le Zimbabwe assumera la présidence de la Conférence jusqu’à la fin de cette session de 2019, prévue pour le 13 septembre prochain.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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