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Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes ouvre les travaux de sa quatre-vingt-septième session

Compte rendu de séance

 

Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a ouvert ce matin à Genève les travaux de sa quatre-vingt-septième session, durant laquelle il doit en particulier examiner successivement les rapports présentés par les huit pays suivants au titre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes : Niger, Tadjikistan, Italie, Turkménistan, Grèce, Oman, Djibouti et République centrafricaine.

La session a été ouverte, au nom du Secrétaire général des Nations Unies, par M. Andrea Ori, Chef de la Section des groupes cibles à la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. M. Ori a regretté qu’alors même que « nous venons de commémorer le soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme », dans le même temps, « nous continuons à assister à un recul des droits de la femme de par le monde ».

Les droits des femmes, a rappelé M. Ori, ont été un élément important de l'initiative Droits humains 75 de l'année dernière, s’agissant en particulier du problème du travail non rémunéré, ou faiblement rémunéré, des femmes et des filles, ainsi que de la nécessité de renforcer la participation des femmes à la vie publique et politique. M. Ori a mentionné la participation, dans ce même contexte, de Mme Nicole Ameline, membre du Comité, à un événement du Haut-Commissariat et de l'Union interparlementaire intitulé « Les parlements et les droits des femmes : mettre en œuvre la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, réaliser la Déclaration universelle des droits de l'homme pour tous » ; et la participation de Mme Nahla Haidar, également membre du Comité, à un débat d’experts sur l'avenir des droits de l'homme, de l'environnement et du climat.

M. Ori a aussi fait savoir que, toujours dans le cadre de l’initiative Droits humains 75, des États Membres avaient pris des engagements tangibles pour faire progresser les droits des femmes et l'égalité entre les hommes et les femmes – des engagements visant à éliminer toutes les formes de violence fondée sur le sexe et de discrimination à l'égard des femmes, ou encore visant l’accroissement de la participation des femmes au marché du travail et à des rôles de direction. À cet égard, le Comité peut contribuer à traduire ces engagements en actions concrètes, grâce à ses dialogues avec les États parties, mais aussi grâce aux orientations qu’il donnera dans sa recommandation générale n°40 concernant la représentation égale et inclusive des femmes dans les systèmes de prise de décision, a indiqué M. Ori.

M. Ori a enfin évoqué les travaux en cours en vue de renforcer le système des organes de traités, s’agissant en particulier du calendrier prévisible des examens des États parties, de l'harmonisation des méthodes de travail et de l'utilisation des outils numériques. Il a fait remarquer, toutefois, que les contraintes budgétaires auxquelles l’ONU était confrontée risquaient d’aggraver encore le retard dans les travaux des organes de traités, avec notamment quelque 364 rapports d’États, 1971 communications individuelles (plaintes) enregistrées, et 157 actions urgentes, qui sont en attente d'examen au 30 novembre 2023. M. Ori a également fait savoir que les services de conférence des Nations Unies avaient cessé de desservir la plupart des réunions virtuelles et hybrides.

Suite à cette déclarations, des experts du Comité ont déploré ces restrictions budgétaires qui, a-t-il été souligné, entraveront les travaux du Comité et interviennent alors même que les droits des femmes sont de plus en plus souvent bafoués.

Ce matin, le Comité a adopté le programme de travail provisoire de la présente session et entendu des mises à jour sur les activités menées par les experts depuis la précédente session et sur les activités de son groupe de travail intersessions.

Toute la documentation relative à la session, y compris les rapports présentés par les États, est disponible sur le site web du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Mme Ana Peláez Narváez, Présidente du Comité, a fait savoir que, depuis la dernière session du Comité, le nombre d'États parties ayant ratifié la Convention était resté à 189 et celui des États parties au Protocole facultatif instituant une procédure de plainte à 115.

Le Comité auditionnera cet après-midi, à partir de 15 heures, des organisations de la société civile au sujet de l’application de la Convention dans les quatre pays dont les rapports seront examinés cette semaine : Niger, Tadjikistan, Italie et Turkménistan.

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Produced by the United Nations Information Service in Geneva for use of the media; 
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CEDAW24.001F