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Le Comité pour la protection les droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille clôt sa trente-septième session

Compte rendu de séance

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a clos cet après-midi les travaux de sa trente-septième session qui se tenait à Genève depuis le 27 novembre dernier.

Pendant cette session, qui était présidée par M. Edgar Corzo de Sosa (Mexique), le Comité a examiné les rapports présentés par le Kirghizistan, l’Uruguay et Sao Tomé-et-Principe au titre de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. Les observations finales du Comité concernant l’application de la Convention dans ces trois pays seront disponibles prochainement sur la page Internet du site web du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme consacrée aux travaux de cette session.

Durant cette session, le Comité a également adopté des listes de points à traiter à l’attention de la Gambie, du Mexique et du Bénin.

Toujours pendant la session, le Comité a adopté plusieurs projets de feuilles de route pour la collaboration avec l’Organisation internationale du Travail et le Réseau africain des institutions nationales des droits de l'homme. Avec le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, le Comité a organisé, le 4 décembre, une réunion commune concernant leur projet d’observation générale conjointe relative aux politiques destinées à prévenir la xénophobie et ses effets sur les droits des migrants. Le 7 décembre, le Comité a en outre organisé, avec le Programme de renforcement des capacités des organes de traités, une autre réunion consacrée aux répercussions des changements climatiques sur les droits humains des migrants.

Le Comité a également examiné son projet d’observation générale n°6 (parties I et II) sur la convergence de la Convention et du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, et a discuté des prochaines étapes pour l’adoption de cette observation générale en juin 2023.

Au terme de la session, le Président du Comité a livré ses réflexions sur la question de la justice environnementale, observant d’abord que cette notion, apparue dans les années 1980, était désormais reconnue dans la jurisprudence du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale ainsi que dans le préambule de l'Accord de Paris. M. Corzo de Sosa a ensuite évoqué les manifestations de « l'injustice environnementale et climatique » et du racisme qui comprennent, par exemple, les effets disproportionnés des catastrophes sur les communautés de couleur, ou encore des approches de la conservation de la nature qui ne prennent pas en compte les besoins et les circonstances des communautés touchées, et en particulier des peuples autochtones.

Dans ce contexte, a poursuivi le Président, les défenseurs du climat et de l'environnement ainsi que les acteurs du système des droits de l'homme des Nations Unies parlent souvent de la nécessité de protéger les personnes les plus touchées ou les plus vulnérables ; mais ils n'évoquent généralement pas la manière dont le racisme systémique et historique, ainsi que d'autres systèmes de discriminations multiples et croisées ont rendu ces personnes vulnérables, a observé M. Corzo de Sosa.  Les liens entre la crise climatique et les enjeux liés à la discrimination et à l'intersectionnalité restent largement ignorés dans la lutte contre les changements climatiques, a-t-il insisté. À l'exception de la reconnaissance de l'impératif du respect des droits et de la participation des peuples autochtones dans le contexte des réponses climatiques, les résultats politiques adoptés lors des conférences des Nations Unies sur les changements climatiques sont restés silencieux sur ces questions, a regretté le Président du Comité.

M. Corzo de Sosa a recommandé, notamment, que les États, lorsqu'ils réduisent les émissions et s'adaptent aux effets du climat, s'efforcent de lutter contre toutes les formes de discrimination et d'inégalité, notamment en protégeant les droits des peuples autochtones. Il a assuré que dans ses travaux futurs, le Comité continuerait de suivre les effets des changements climatiques et des catastrophes d'origine climatique sur les détenteurs de droits protégés par la Convention.

La date exacte de la prochaine session du Comité, prévue pour le mois de juin 2024, sera communiquée ultérieurement.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

 

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