تجاوز إلى المحتوى الرئيسي

LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT A CLOS LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2022

Compte rendu de séance

 

La Conférence du désarmement, unique instance multilatérale pour les négociations sur le désarmement, a clos aujourd’hui les travaux de sa session de 2022 en adoptant en début de soirée un rapport annuel destiné à l’Assemblée générale.

Comme à l’accoutumée, cette session annuelle s’est déroulée en trois parties, respectivement du 24 janvier au 1er avril, du 16 mai au 1er juillet et du 1er août à aujourd’hui. Elle a successivement été présidée par la Chine, la Colombie, Cuba, la République populaire démocratique de Corée, la République démocratique du Congo et l’Équateur, conformément au principe de rotation de la présidence – toutes les quatre semaines – suivant l’ordre alphabétique des noms en anglais des pays membres de cette instance.

L'ordre du jour adopté au début de la session comprenait sept questions de fond: cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire (point 1); prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées (point 2); prévention d'une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique (point 3); arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace d'utilisation de ces armes (point 4); nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive, armes radiologiques (point 5); programme global de désarmement (point 6); et transparence dans le domaine des armements (point 7).

À l’ouverture des travaux, le 25 janvier, Mme Tatiana Valovaya, Directrice générale de l'Office des Nations Unies à Genève et Secrétaire générale de la Conférence du désarmement, a notamment relevé la montée des tensions à laquelle on assiste depuis des années, la méfiance croissante, la politisation des forums de désarmement et l’érosion générale de l'architecture du désarmement. Les tensions géopolitiques actuelles rendent le multilatéralisme et la diplomatie d’autant plus essentiels, a-t-elle souligné, avant d’affirmer que la déclaration conjointe [alors] récente du « P5 » [les cinq États dotés de l’arme nucléaire au sens du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires] selon laquelle « une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit pas être menée" donne l'espoir d'un retour à la coopération et aux synergies dans la diplomatie du désarmement et de la non-prolifération.

Tous les États membres de la Conférence partagent une même responsabilité de rebâtir la confiance au sein de cette instance, ajoutait Mme Valovaya. Elle soulignait en outre l'importance de l'inclusivité dans le multilatéralisme : il est important pour la crédibilité de cette instance, ainsi que pour ses délibérations, que tous les États qui souhaitent participer à ses travaux puissent s'asseoir à la table en tant qu'observateurs, insistait-elle.

Tout au long de la session, les Présidents successifs de la Conférence ont mené d’intenses consultations dans le but d’atteindre le consensus sur un programme de travail. Malgré ces efforts, la Conférence n'est une fois de plus pas parvenue, cette année, à sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis maintenant plus de vingt ans et à recueillir un consensus sur un programme de travail.

Néanmoins, au cours de la session de cette année, la Conférence est parvenue, le 22 février, à adopter la décision CD/2229 par laquelle elle a décidé d'établir, conformément à l'article 23 de son Règlement intérieur, quatre organes subsidiaires sur les points 1 à 4 de l'ordre du jour, et un cinquième organe subsidiaire sur les points 5, 6 et 7 de l'ordre du jour, afin de faire avancer les travaux de fond sur tous les points de l'ordre du jour d'une manière globale et équilibrée. Ces cinq organes subsidiaires se sont donc réunis en conséquence à plusieurs reprises durant la session. À l’issue de la session, la Conférence est parvenue à adopter les rapports des organes subsidiaires 3 et 5 (chargés, respectivement, des points 3, pour le premier, et 5,6,7 de l’ordre du jour, pour le second). Aucun consensus n’a pu être trouvé pour l’adoption de rapports des autres organes subsidiaires.

Au total, les hauts dignitaires de près d’une soixantaine de pays ainsi que de l’Union européenne et de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires se sont adressés à la Conférence durant cette session et plus particulièrement durant le segment de haut niveau qui s’est tenu du 28 février au 2 mars (Voir l'ensemble des comptes rendus des séances publiques de la Conférence).

La prochaine session de la Conférence se divisera comme de coutume en trois parties, se déroulant successivement du 23 janvier au 31 mars, du 15 mai au 30 juin et du 31 juillet au 15 septembre 2021. L’an prochain, la Conférence sera successivement présidée par l’Égypte, l’Éthiopie, la Finlande, la France, l’Allemagne et la Hongrie.

Pour tout renseignement complémentaire, y compris la documentation relative aux travaux de la Conférence, veuillez consulter la page internet consacrée aux travaux de cette année .

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

DC22.034F