Aller au contenu principal

Message de M. Michael Møller, Secrétaire général adjoint, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève à l'occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide, d’affirmation de leur dignité et de prévention de ce crime

Conférences de presse

Le 9 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Le souvenir de cette expérience horrible et tragique qu’a constituée l’Holocauste était encore vivace et la communauté internationale s’est alors mobilisée pour déclarer “Plus jamais ça”. Soixante-dix-sept ans après, les Etats Membres de l’Organisation ont décidé ensemble de créer la Journée Internationale de commémoration des victimes du crime de génocide, d’affirmation de leur dignité et de prévention de ce crime. En ce jour crucial où nous nous souvenons de toutes les victimes de génocide, nous devons aussi constater que la détermination exprimée dans la Convention de 1948 n’a pas suffi à prévenir la résurgence des atrocités indicibles qu’elle vise à combattre.

La création de cette Journée internationale doit donc servir aussi d’appel à l’action. Faisons en sorte que cette profonde tristesse qui nous saisit lorsque nous nous souvenons des victimes de génocide renforce notre détermination à faire de ce “Plus jamais ça” une réalité, qu’elle nous pousse à consolider ces institutions importantes chargées d’établir les responsabilités et de rendre la justice qui ont été établies pour combattre l’impunité, qu’elle nous encourage à améliorer les mécanismes d’alerte rapide et les capacités d’action, et plus important encore, qu’elle nous incite à réaffirmer notre volonté de promouvoir le respect des droits de l’homme, la primauté du droit et la tolérance, qui sont les meilleurs outils de prévention du génocide. Pour que cette prévention soit efficace, il importe que les écoles, parallèlement aux compétences techniques, s’emploient davantage à inculquer l’empathie, le respect et la compréhension.

Ces deux dernières années, la communauté internationale a commémoré les anniversaires de certaines des atrocités les plus dévastatrices du siècle dernier. Parallèlement, dans plusieurs régions, y compris dans des régions directement touchées dans le passé par un génocide, les massacres et autres atrocités fondés sur la nationalité, l’origine ethnique, la race ou la religion, se multiplient. Ces événements extrêmement préoccupants appellent la communauté internationale à rester vigilante. L’adoption par la communauté internationale de mesures décisives dès les premiers signes devrait être la norme, et non l’exception.

Les survivants sont là pour témoigner de la nécessité d’éviter coûte que coûte de nouveaux génocides. Leurs souffrances et leur combat n’auront pas été vains.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DG15/004F