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Libye : le Conseil de sécurité de l’ONU appelle au respect des trêves à Tripoli

Un garçon marche dans un quartier de Tripoli, la capitale de la Libye.
© UNOCHA/Sebastian Brandt
Un garçon marche dans un quartier de Tripoli, la capitale de la Libye.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit, samedi soir, très préoccupé par l'escalade de la violence à Tripoli, après plusieurs jours d’affrontements meurtriers entre factions armées dans la capitale libyenne.

Alors que les rapport font état d’au moins huit morts parmi les civils, les membres du Conseil de sécurité ont, dans un communiqué, appelé les parties à protéger la population. Ils ont demandé à ce que les auteurs d'attaques contre des civils soient tenus pour responsables

Selon la presse, ces violences ont éclaté lundi soir, après l’annonce de la mort d’Abdel Ghani Al-Kikli, le chef d’un puissant groupe armé basé dans le sud de Tripoli, en butte avec le gouvernement d'unité nationale d’Abdel Hamid Dbeibah. La nouvelle a déclenché une riposte des partisans du groupe, précipitant la ville dans une spirale de violences. 

D’autres affrontements violents dans la capitale auraient également opposé un groupe armé, dénommé Radaa, à des factions affiliées au Premier ministre Dbeibah, suite à la décision de ce dernier de dissoudre la milice.

Dans ce contexte explosif, plusieurs factions armées auraient ainsi convergé vers la capitale, dont certains quartiers densément peuplés ont été pilonnés par des tirs d'artillerie, interrompus par l’annonce de trêves fragiles en milieu de semaine.

Appel à un cessez-le-feu permanent

Tout en saluant ces derniers développements, les membres du Conseil de sécurité ont appelé au respect inconditionnel de ces trêves et à la conclusion d'un cessez-le-feu permanent.

Depuis la chute du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye demeure divisée par deux exécutifs concurrents : le gouvernement d'unité nationale de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, dans l’ouest du pays, et l’Armée nationale libyenne, sous le contrôle du maréchal Khalifa Haftar, dans l’est. A ces deux rivaux s’ajoute la présence de nombreuses milices armées, notamment dans la capitale.

Le Conseil de sécurité a réaffirmé son attachement à un processus politique inclusif dans le pays et à l'unification de toutes les institutions, y compris les institutions militaires et de sécurité. 

Les membres du Conseil ont appelé à faire des progrès « urgents » pour instaurer une paix durable dans le pays, où est déployée une mission de maintien de la paix onusienne, la MANUL.