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Cyclone Freddy au Malawi : le bilan s’alourdit à plus de 225 morts - OCHA

Le bilan du cyclone tropical Freddy en Afrique australe, qui a provoqué des pluies dévastatrices, des inondations et des coulées de boue dans le sud du Malawi, s’élève désormais à plus de 225 morts, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) et l’Agence de gestion des catastrophes du pays.

Le précédent décompte effectué mardi faisait état de 190 morts. Parmi ces 225 morts, au moins 85 des personnes tuées ont succombé à des glissements de terrain dans la commune de Cilobwe, dans le district de Blantyre.

Le département des affaires de gestion des catastrophes a indiqué dans un communiqué que plus 700 personnes avaient été blessées par la tempête et une quarantaine de personnes sont également portées disparues, alors que de fortes pluies continuent d’affecter plusieurs régions de ce pays d’Afrique australe.

Selon les rapports préliminaires, environ 186.000 personnes ont été touchées, dont 88.000 ont été déplacées dans les districts les plus touchés.

« Ces chiffres devraient augmenter dans les jours à venir, au fur et à mesure que de nouvelles informations seront disponibles, en particulier dans les zones qui ont été coupées des communications, et que la situation évoluera », a précisé OCHA, relevant que « plusieurs dizaines de personnes sont encore portées disparues ».

Suspension temporaire des cours

D’une longévité exceptionnelle, Freddy avait déjà frappé l’Afrique australe fin février, faisant plus d’une quinzaine de morts, avant de refaire le chemin inverse début mars. Avec des vents moins puissants mais charriant des pluies torrentielles, le cyclone a provoqué de fortes inondations et des glissements de terrain meurtriers au Malawi, pays enclavé où l’état de catastrophe a été déclaré.

Sur le terrain, OCHA annonce que les opérations de recherche et de sauvetage restent la priorité dans les districts de Phalombe, Mulanje, Nsanje et Chikwawa. L’ONU mobilise d’autres équipes mais les conditions météorologiques difficiles empêchent les efforts de secours. Ces deux derniers jours, au moins 178 personnes ont été secourues, parfois grâce aux bateaux du Programme alimentaire mondial (PAM).

Par ailleurs, le Président du Malawi, Lazarus Chakwera, a déclaré l’état de catastrophe dans la région sud le 13 mars, en particulier dans les villes et les districts de Blantyre et de Zomba et les districts de Chikwawa, Chiradzulu, Mulanje, Mwanza, Nsanje, Phalombe et Thyolo.

Pour sa part, le ministère de l’Education a prolongé la suspension temporaire des cours dans les dix districts à risque jusqu’au 17 mars, car Freddy a causé des dégâts dans certaines écoles et d’autres sont utilisées comme centres d’hébergement pour les personnes déplacées.

Intensification des opérations humanitaires

Face aux besoins énormes sur le terrain, les partenaires humanitaires soutiennent la réponse du gouvernement et déploient du personnel et des fournitures dans la région touchée. Selon OCHA, les agences humanitaires continuent d’acheminer à Blantyre des fournitures essentielles, notamment des kits de dignité et d’hygiène, des ustensiles de cuisine, des latrines mobiles, des bâches pour les abris, des couvertures, des fournitures médicales (y compris pour la lutte contre le choléra) et de la nourriture.

Vingt tonnes de nourriture ont été livrées au district de Chikwawa avant que les routes ne soient rendues impraticables par de fortes pluies. La zone d’étape humanitaire de Bangula, un centre de prépositionnement clé pour le sud du Malawi, a été coupée par de graves inondations. Bangula se trouve dans le district de Nsanje, qui fait partie des quatre districts les plus touchés.

Toutefois, les opérations de secours se heurtent à des difficultés d’accès en raison des routes et des ponts endommagés, le niveau de l’eau continuant à monter dans plusieurs districts.

« Des évaluations rapides sont en cours dans les parties accessibles des districts touchés, y compris la ville de Blantyre, sous la direction des autorités locales et avec le soutien des partenaires humanitaires », a conclu OCHA.