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Clôture des travaux de la cinquante-quatrième session du Conseil des droits de l’homme : plusieurs délégations s’expriment sur la situation au Proche-Orient

Compte rendu de séance

 

Le Conseil des droits de l’homme a clos, cet après-midi, les travaux de sa cinquante-quatrième session, qui se tenait à Genève depuis le 11 septembre dernier. À cette occasion, plusieurs délégations ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation actuelle au Proche-Orient.

Des délégations ont ainsi déploré la tragédie sanglante qui se déroule actuellement à Gaza, où, a-t-il été affirmé, « la mort et la destruction quotidiennes ont atteint une échelle industrielle ». Une délégation a condamné à ce propos une « soi-disant déclaration de guerre d'Israël sous couvert de légitime défense ». Il faut mettre un terme au massacre qui est en cours en ce moment-même dans la bande de Gaza, a déclaré un orateur, estimant que soutenir Israël était inacceptable et revenait à s’associer à « des criminels ». 

Des violations « éhontées » des droits de l'homme, du droit humanitaire international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ont été dénoncées, et il a été rappelé que le droit à l’autodéfense n’autorisait pas les « massacres ». L’arrêt de l’approvisionnement en eau et en électricité pour les habitants de la bande de Gaza a été dénoncé, un orateur estimant que les Palestiniens étaient traités « comme des animaux ». Les actions israéliennes violent les principes de distinction et de proportionnalité, a-t-on insisté. Une délégation a condamné la politique israélienne qui vise, selon elle, à « commettre un génocide ».

Pour plusieurs intervenants, la situation actuelle est le résultat de l’occupation israélienne et du déni du droit des Palestiniens à l’autodétermination depuis soixante-quinze ans. Une délégation a également mis en garde contre toute tentative d’expulser le peuple palestinien de son territoire.

Un appel urgent a été lancé à la communauté internationale pour qu’elle intervienne et interdise « la guerre d'Israël » contre la bande de Gaza. Des délégations ont demandé un cessez-le-feu immédiat et l’acheminement d’une aide humanitaire. 

D’autres délégations ont, pour leur part, dénoncé les « actes odieux perpétrés par le Hamas contre Israël » et ont fait part de leur indignation devant des pertes de vies choquantes et des prises d’otages, parmi lesquels des femmes, des enfants, des personne handicapées, des personnes âgées et un survivant de l’Holocauste. 

Cette prise pour cible délibérée de civils exige une condamnation internationale sans équivoque du Hamas et de ses actes terroristes, ont insisté des délégations. Plusieurs intervenants ont estimé que les actions du Hamas, « sans aucune justification ni légitimité », devaient être universellement condamnées. Tout en reconnaissant les aspirations légitimes du peuple palestinien, des orateurs ont affirmé que le Hamas ne représentait pas les aspirations du peuple palestinien et ne lui apportait rien d’autre que « davantage de terreur et d’effusion de sang ». 

Israël a le droit de se défendre en éliminant les groupes terroristes par des actions ciblées en préservant les populations civiles, a affirmé une délégation, avant de souligner que la seule réponse possible au terrorisme « est toujours une réponse forte et juste, forte parce que juste ». 

Les pertes en vies humaines causées par ce conflit ont été déplorées. Toutes les vies sont précieuses et il faut protéger les civils quel que soit l’endroit où ils se trouvent, a insisté une délégation, ajoutant que le Conseil ne pouvait pas fermer les yeux sur les victimes des conflits. 

Par ailleurs, des délégations ont fait part de leurs observations au sujet du déroulement de la session qui s’achève et précisé la position de leurs pays au sujet de plusieurs résolutions adoptées à l’issue de cette session.

M. Václav Bálek, Président du Conseil des droits de l’homme, a ensuite clos officiellement les travaux de cette cinquante-quatrième session.

La cinquante-cinquième session ordinaire du Conseil doit se tenir du 26 février au 6 avril 2024.

*Liste des intervenants: Libye (au nom du Groupe des États arabes), Pakistan (au nom de l’Organisation de la coopération islamique), Libye (au nom d’un groupe de pays), Iraq, Égypte, État de Palestine, Tunisie, États-Unis, République dominicaine, Royaume-Uni, Algérie, France, Hongrie, Italie, République arabe syrienne, République islamique d’Iran, Soudan, Panama (au nom d’un groupe de pays), Israël, Belgique, Allemagne, Afrique du Sud, Chine, République tchèque, Inde et International Service for Human Rights (ISHR).

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

 

 

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