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LE COMITÉ POUR L'ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE OUVRE LES TRAVAUX DE SA QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME SESSION

Compte rendu de séance

Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale a ouvert, ce matin, les travaux de sa quatre-vingt-dix-septième session – qui se tient jusqu'au vendredi 14 décembre au Palais Wilson à Genève – en adoptant son programme de travail et son ordre du jour, et en entendant une déclaration de M. Adam Abdelmoula, Directeur de la Division du Conseil et des mécanismes des droits de l’homme du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

M. Abdelmoula a informé les membres du Comité des faits nouveaux intervenus dans d’autres mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies depuis la précédente session du Comité, tenue cet été, et intéressant la lutte contre la discrimination raciale.

Il a d’abord indiqué que la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, Mme E. Tendayi Achiume, avait présenté deux rapports à la 73e session de l’Assemblée générale qui se tient actuellement à New York: le premier portait sur la menace que fait peser le populisme nationaliste sur les principes fondamentaux que sont l’égalité et la non-discrimination; et le second, sur l’utilisation des technologies modernes pour diffuser l’intolérance néonazie et autres formes d’intolérance. La Rapporteuse spéciale y souligne notamment que l’anonymat que permettent les technologies numériques a contribué à banaliser l’idéologie extrémiste, a fait observer M. Abdelmoula.

Quant au Président du Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine, M. Michal Balcerzak, il a fait part de la vive préoccupation des experts concernant les « manifestations tolérées » de racisme et de chauvinisme un peu partout dans le monde, a poursuivi M. Abdelmoula. Le Groupe de travail est en train d’élaborer un projet de déclaration sur les droits des personnes d’ascendance africaine, qui tiendra compte des injustices historiques et du racisme structurel dont ces personnes sont victimes, a-t-il ajouté.

M. Abdelmoula a ensuite indiqué que le Conseil des droits de l’homme avait adopté lors de sa session de septembre dernier une résolution demandant aux États Membres d’accorder toute l’attention voulue aux droits des peuples autochtones et aux formes multiples et croisées de discrimination auxquels ils sont confrontés.

Évoquant les activités récentes du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, M. Abdelmoula a indiqué que celui-ci mettait l’accent sur l’application des recommandations des mécanismes internationaux des droits de l’homme et sur la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes. À cet égard, le Haut-Commissariat estime qu’il est de la plus haute importance de renforcer la capacité des États de respecter leurs obligations au titre du droit international, a souligné M. Abdelmoula. C’est dans cette optique que le Haut-Commissariat a aidé les États, tout au long de cette année 2018, à préparer leurs rapports et a renforcé la capacité des organisations de la société civile, a-t-il précisé.

Dans le cadre du dialogue qui a suivi cette présentation, des experts du Comité ont souligné l’importance pour les États, compte tenu de l’ampleur du problème que constituent les politiques populistes et le nationalisme xénophobe, de faire en sorte que la prochaine (quatrième) conférence mondiale de lutte contre le racisme fournisse l’occasion non seulement de condamner le racisme, mais aussi d’y apporter des réponses concrètes. M. Noureddine Amir, Président du Comité, a remercié le Haut-Commissariat du soutien qu’il apporte aux organes de traités, et en particulier au Comité pour l’élimination de la discrimination raciale.

Durant cette 97ème session, le Comité examinera les rapports présentés successivement par le Qatar, le Honduras, l’Iraq, la République de Corée, l’Albanie et la Norvège au sujet de leur application de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.


Demain matin, à 10 heures, le Comité auditionnera des représentants de la société civile au sujet de la mise en œuvre de la Convention dans les trois pays dont les rapports doivent être examinés cette semaine, à savoir le Qatar, le Honduras et l’Iraq.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

CERD18.22F