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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT POURSUIT L'EXAMEN DE SON RAPPORT ANNUEL

Compte rendu de séance
Elle doit adopter son rapport à l'Assemblée générale des Nations Unies avant la fin de la journée de demain, dernier jour de la session

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, une brève séance plénière au cours de laquelle elle a entendu la République islamique d'Iran, le Royaume-Uni, la République arabe syrienne et le Zimbabwe au nom du Groupe des pays non alignés membres de la Conférence (G-21), qui sont intervenus dans le cadre de l'examen du rapport annuel de la session de 2018 de la Conférence, qui termine ses travaux demain, vendredi 14 septembre.

La Présidente de la Conférence, Mme Beliz Celasin Rende (Turquie), a expliqué que les travaux sur la finalisation du rapport annuel progressaient et que la Conférence allait se réunir en privé à l'issue de cette séance publique afin de discuter d'une proposition de projet de rapport amendé (document de travail distribué aux délégations sous la cote CP/WP.610/Amend.3).

La Présidente a par ailleurs souhaité la bienvenue à M. Esmaeil Baghaei Hamaneh, nouveau Représentant permanent de l'Iran auprès des Nations Unies à Genève, qui a fait une déclaration dans laquelle il a assuré la Présidente du soutien total et de la coopération de son pays et a encouragé les autres délégations à faire de même. L'Iran insiste sur l'importance de parvenir à un rapport factuel équilibré, en évitant de créer un précédent politisé qui pourrait altérer les procédures et pratiques établies de longue date par la Conférence du désarmement et nuire à son fonctionnement général. Le représentant iranien a souligné que la Conférence du désarmement était l'organe multilatéral unique de négociation sur le désarmement, et en particulier le désarmement nucléaire. Il a invité tous les États membres à œuvrer en faveur d'une sortie de l'impasse actuelle et les a engagés à faire preuve de courage, de perspicacité et de dévouement à la cause mondiale de la paix et de la sécurité.

Le Royaume-Uni a attiré l'attention sur une déclaration conjointe au nom de 23 États membres de la Conférence du désarmement concernant la présidence syrienne de la Conférence (28 mai-22 juin 2018), compte tenu de ses violations répétées du droit international, notamment la Convention sur les armes chimiques et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce texte réitère les préoccupations exprimées par de nombreuses délégations au cours de la session de 2018, qu'elles souhaitent voir reflétées dans le rapport annuel que la Conférence du désarmement adressera à l'Assemblée générale des Nations Unies. Le Royaume-Uni a demandé que le texte soit enregistré et distribué comme texte officiel de la Conférence du désarmement.

La République arabe syrienne a relevé que la déclaration mentionnée par le Royaume-Uni comprenait des accusations mises en avant par des États en dehors du contexte des travaux de la Conférence. Il s'agit d'un document politisé qui n'a pas été approuvé par certaines puissances importantes. L'accès de la Syrie à la Présidence s'est déroulé selon le règlement intérieur dans la plus grande transparence. Cette déclaration conjointe ouvre la porte à la possibilité de critiquer tout pays assumant la présidence de la Conférence pour des raisons purement politiques bien connues de tous.

Le Zimbabwe, s'exprimant au nom du Groupe des 21 (pays non alignés membres de la Conférence du désarmement), a réitéré l'appui du G-21 aux travaux de tous les organes subsidiaires de la Conférence et a souligné qu'il importait que les vues de tous les États membres soient prises en compte.


La Conférence du désarmement doit tenir sa prochaine séance publique à 16 heures cet après-midi.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC18/44F