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LE COMITÉ DES DISPARITIONS FORCÉES OUVRE LES TRAVAUX DE SA QUATORZIÈME SESSION

Compte rendu de séance

Le Comité des disparitions forcées a ouvert ce matin, à Genève, les travaux de sa quatorzième session en adoptant son ordre du jour et son programme de travail (en anglais) qui prévoient l'examen des rapports du Honduras, de l’Autriche et de l’Albanie. La session, qui s'achèvera le 1er juin prochain, se tient au premier étage du Palais Wilson.

Dans une déclaration d’ouverture, M. Adam Abdelmoula, Directeur de la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, a rappelé que 2018 marquait le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne.

À cette occasion, M. Abdelmoula a condamné les violations graves et systématiques qui empêchent, partout dans le monde, la réalisation de l’ensemble des droits de l’homme, y compris celui de ne pas être victime de disparition forcée. Les États ont l’obligation de faire la lumière sur ces pratiques lorsque tout porte à croire qu’une disparition forcée s’est produite sur leur territoire et de faire en sorte que les auteurs de ces actes soient traduits en justice, a-t-il insisté. Dans ce contexte, a fait savoir M. Abdelmoula, le Haut-Commissariat a inclus la question de la reddition des comptes dans le contexte des efforts de paix et de sécurité dans les six piliers de ses interventions stratégiques tels que prévus dans son Plan de gestion 2018-2021.

M. Abdelmoula a souligné que, depuis la treizième session du Comité en septembre dernier, le Bénin avait ratifié la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, ce qui porte à 58 le nombre de ratifications de l’instrument. Le Haut-Commissariat aidera la société civile à faire pression sur les autorités de leur pays afin qu’elles ratifient la Convention et que cette dernière devienne vraiment universelle, a déclaré M. Abdelmoula.
Autre fait nouveau, a poursuivi M. Abdelmoula, le 19 décembre 2017, l’Assemblée générale a adopté sa résolution 72/183 concernant la Convention pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions. À cette occasion, l’Assemblée générale s’est félicitée des travaux réalisés par le Comité et de sa coopération avec le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires et a encouragé cette coopération à se poursuivre à l’avenir. Le Groupe de travail sur les disparition forcées ou involontaires, lors de sa dernière session, a examiné plus de mille plaintes émanant de 40 pays, a relevé M. Abdelmoula.

Au cours de l’année dernière, le Haut-Commissariat a approfondi le dialogue et a facilité le travail concernant la justice de transition, la réconciliation et l’accès à la justice en Bolivie, en Colombie, en Gambie et au Kosovo, a également expliqué M. Abdelmoula.

Durant sa 37e session, le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution sur l’intégrité du système judiciaire, par laquelle il souligne que nul ne peut être détenu au secret et que toute personne privée de liberté doit avoir accès la justice, a fait savoir M. Abdelmoula. Toujours au Conseil, le Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition et le Conseiller spécial du Secrétaire général sur la prévention du génocide ont présenté, en mars dernier, un rapport conjoint sur la contribution de la justice de transition à la prévention des violations flagrantes des droits de l’homme. Le rapport rappelle le rôle que doivent jouer les États et donne des pistes concernant l’amélioration de la justice de transition, a expliqué M. Abdelmoula.

Avant de clore la séance publique de ce matin, le Comité a observé une minute de silence à la mémoire des victimes de disparition forcée.


Cet après-midi, à 15 heures, le Comité entamera l'examen du rapport initial du Honduras (CED/C/HND/1), qu'il achèvera mercredi matin.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

CED18.01F