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LA CONFÉRENCE ENTEND DE NOMBREUX PAYS CONDAMNER LES PROGRAMMES NUCLÉAIRE ET BALISTIQUE DE LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a tenu cet après-midi une séance plénière publique au cours de laquelle plusieurs pays se sont exprimés pour condamner les programmes nucléaire et balistique de la République populaire démocratique de Corée et le dernier tir de missile balistique de ce pays, qui a survolé le territoire japonais.

Certaines délégations ont fait intervenir des experts nationaux qui ont exposé leurs points de vue concernant la menace nucléaire que fait peser selon eux la République populaire démocratique de Corée. Les délégations ont appelé au strict respect des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et notamment des sanctions qui y sont prévues. Plusieurs pays ont exprimé le vœu de voir la République populaire démocratique de Corée renouer le dialogue avec la communauté internationale afin de parvenir à une solution pacifique.

Cet après-midi, les délégations des pays suivants ont pris la parole : République de Corée, Japon, États-Unis, Estonie (au nom de l’Union européenne), Royaume-Uni, Australie, Canada, Roumanie, Hongrie, Israël, Belgique, Bulgarie, France, Italie, Pérou, Brésil, Chine, Pologne, Ukraine, Pays-Bas, Slovaquie, Fédération de Russie, Mexique, Malaisie, Pakistan, République populaire démocratique de Corée.


La prochaine séance plénière publique de la Conférence se tiendra demain, jeudi 31 août, à 10 heures.


Aperçu des déclarations

La République de Corée a souligné que les actions de la République populaire démocratique de Corée ont été mises en exergue hier par le Conseil de sécurité et que de nombreux appels ont été lancés au sein de la Conférence pour demander que la République populaire démocratique de Corée respecte les dispositions des résolutions du Conseil de sécurité.

Un expert du Ministère de la défense de la République de Corée a ensuite pris la parole pour évoquer la question de la menace nucléaire de la République populaire démocratique de Corée. Cet expert a tout d’abord rappelé les « provocations passées » de la République populaire démocratique de Corée, notamment l’invasion surprise de la Corée du Sud par la Corée du Nord le 25 juin 1950. L’expert a ensuite fait part de son analyse de la menace nucléaire nord-coréenne, indiquant que la République populaire démocratique de Corée devrait être capable de produire une arme nucléaire et a progressé dans son programme de plutonium hautement enrichi. La République populaire démocratique de Corée va tenter d’obtenir de facto le statut de puissance nucléaire en continuant des essais, a-t-il poursuivi, avant d’évoquer le programme nord-coréen de développement de missiles en affirmant que la République populaire démocratique de Corée aurait en sa possession un millier de missiles balistiques de différentes portées. L’expert a ensuite expliqué les possibilités de riposte de la République de Corée en cas d’attaque nucléaire de la République populaire démocratique de Corée. L’armée de la République de Corée est en phase de créer son propre système de dissuasion; la stratégie de dissuasion inclut des facteurs tels que la diplomatie et l’économie, mais aussi des facteurs militaires comme le parapluie nucléaire américain et les capacités de missiles de défense, a expliqué l’expert. Il y a plus de 2 millions de résidents étrangers en République de Corée, a-t-il en outre rappelé. La menace nucléaire n’est pas seulement une menace pour les Coréens mais aussi pour toutes les personnes qui résident dans la péninsule coréenne, raison pour laquelle il faut trouver une solution au problème complexe lié au programme nucléaire et balistique de la République populaire démocratique de Corée, a conclu l’expert.

Le Japon a souligné qu’après son retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en 2003, la République populaire démocratique de Corée avait procédé à plusieurs essais nucléaires mettant directement en danger les dispositions dudit Traité. Le Japon a noté qu’il était possible que la République populaire démocratique de Corée ait déjà accompli la miniaturisation nécessaire des bombes et achevé ses têtes nucléaires; en outre, l’amélioration des capacités balistiques de ce pays constitue une menace pour la stabilité de la région, dont le Japon fait partie. Après avoir rappelé que la République populaire démocratique de Corée avait lancé un missile balistique intercontinental de 5500 km de portée, la délégation japonaise a dressé le tableau des essais nucléaires menés par la République populaire démocratique de Corée ces deux dernières années, ajoutant que ces activités se sont accompagnées de remarques de provocations répétées, notamment à l’encontre de Séoul et du Japon. Le 10 août dernier, la République populaire démocratique de Corée a annoncé son intention de lancer au-dessus du territoire japonais quatre missiles balistiques devant achever leur course près de l’île de Guam, un territoire isolé des États-Unis. Ces activités vont à l’encontre des résolutions du Conseil de sécurité, a insisté le Japon. Notant que le développement du programme nucléaire balistique et le lancement de missiles par la République populaire démocratique de Corée constituaient une menace sérieuse et imminente contre la sécurité de la région, le Japon a appelé la communauté internationale à coopérer afin de faire cesser les provocations de ce pays et l’obliger à se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité. Le Japon a ensuite brièvement présenté son système de défense national, notamment son système de défense balistique, ainsi que les exercices conjoints menés avec les forces armées américaines. À travers sa résolution 2321, le Conseil de sécurité a montré sa volonté d’exercer des pressions sur la République populaire démocratique de Corée, qui jusqu’à présent a refusé de s’engager dans un dialogue avec le Japon. Dans ce contexte, le Japon a pris des mesures militaires afin de se préparer aux futurs développements. En juin, un exercice d’entraînement de manœuvre tactique conjoint a notamment eu lieu entre les forces de défense japonaises et la marine américaine. Le Japon et les États-Unis sont par ailleurs en mesure de répondre aux contingences conformément au traité américano-japonais de coopération et de sécurité.

Les États-Unis se sont adressés à la Conférence pour évoquer la menace indéniable que fait peser la « Corée du Nord » sur la paix et la sécurité internationales. Il n’y a peut-être pas de défi plus important à la sécurité mondiale que le développement continu du programme d’armes interdites de la République populaire démocratique de Corée et l’augmentation de ses actions provocatrices et dangereuses. Le temps pour débattre est passé, les dangers sont clairs et le moment est venu d’une action concertée, ont estimé les États-Unis. En réponse à la menace croissante, les États-Unis, la République de Corée et le Japon ont pris des mesures nécessaires pour augmenter les capacités de dissuasion et de défense contre toute attaque nord-coréenne. Ensemble, avec la communauté internationale, les trois pays ont redoublé d’efforts diplomatiques et économiques pour montrer à la « Corée du Nord » que le seul chemin vers un avenir sûr et de prospérité économique consiste pour elle à abandonner son programme nucléaire et de missiles balistiques. Tous les membres des Nations Unies ont la responsabilité de mettre en œuvre pleinement leurs obligations telles que découlant des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. En renforçant la panoplie de sanctions, la communauté internationale cherche à accroître le coût du programme militaire de la « Corée du Nord ». L’objectif de ces sanctions est de mettre la pression sur le Gouvernement nord-coréen pour qu’il abandonne son programme nucléaire. Il ne s’agit pas de sanctions à l’encontre du peuple de la « Corée du Nord ». La politique des États-Unis est claire: il ne s’agit pas de changer le régime, ni de s’engager dans une réunification accélérée de la Corée. Les États-Unis doivent juste répondre aux graves menaces que la « Corée du Nord » fait peser sur eux et leurs alliés. Les États-Unis ont réfuté le lien fait par certains entre le développement du programme nucléaire nord-coréen, sanctionné par des résolutions du Conseil de sécurité, et les exercices conjoints menés par les États-Unis et leurs alliés. La communauté internationale doit parler d’une même voix. Les États-Unis demeurent ouverts aux pourparlers visant à la dénucléarisation. Toutefois les actions et les déclarations de la « Corée du Nord » montrent clairement que Pyongyang ne veut pas reprendre un dialogue sérieux dans ce domaine. Il incombe au « régime de Kim Jong-un » de mettre fin à ses actions provocatrices. La présence d’experts de Washington à cette séance plénière reflète les vives préoccupations des États-Unis quant aux actions de la Corée du Nord, a expliqué la délégation des États-Unis. Un expert du Département de la défense des États-Unis a ensuite pris la parole pour évoquer les moyens de répondre militairement à la menace nord-coréenne. Le but est d’assurer la défense des alliés et d’apporter une réponse proportionnée aux activités de la « Corée du Nord », a-t-il expliqué. Il ne s’agit pas de mesures provocatrices, mais bien défensives. La menace est croissante et s’intensifie, a souligné l’expert. Les exercices militaires (conjoints) jouent un rôle essentiel pour afficher des capacités défensives ; ces exercices sont transparents et il s’agit là d’améliorer la dissuasion ainsi que la coopération régionale en matière de sécurité, a-t-il précisé. L’introduction d’armes nucléaires par la « Corée du Nord » a soulevé la possibilité d’une escalade rapide, a-t-il rappelé. Les exercices sont fondés sur des scénarios réalistes, selon les différentes menaces ; ces exercices ont lieu tous les ans et sont l’aboutissement de plusieurs mois de planification, a-t-il expliqué. Le système THAAD permet d’intercepter des missiles balistiques durant la phase finale de leur vol, a ajouté l’expert. Il faut coordonner les efforts diplomatiques, économiques et militaires face aux actions de la « Corée du Nord », a-t-il insisté. La coopération internationale dans ce domaine est indispensable ; les efforts doivent se faire au niveau international et pas uniquement au niveau régional. La menace n’est pas limitée à la péninsule ou à la région; il s’agit d’une menace mondiale qui nécessite une réponse appropriée de tous.

L’Estonie, s’exprimant au nom de l’Union européenne, s’est inquiétée des programmes nucléaires et balistiques développés par la « Corée du Nord » et des lancements répétés de missiles, notamment au-dessus du territoire japonais. L’Union européenne condamne fermement ces actions qui constituent une violation des obligations internationales de la République populaire démocratique de Corée et menacent la sécurité et la paix dans la région et à l’échelle internationale. L’Union européenne s’est en outre félicitée de l’adoption à l’unanimité de la résolution 2371 par le Conseil de sécurité qui s’est réuni hier en urgence ; elle a appelé tous les États à mettre en œuvre les sanctions prévues par les Nations unies.

Le Royaume-Uni a souligné que le lancement de deux missiles balistiques en juillet par la « Corée du Nord » ainsi que l’escalade des essais nucléaires menés par ce pays prouvent qu’il ne représente plus une menace seulement pour un seul pays mais pour plusieurs. Le Royaume-Uni a insisté sur la nécessité de maintenir la pression sur le « régime nord-coréen » tant sur le plan diplomatique qu’à travers les sanctions. Dans ce contexte, l’adoption de la résolution 2371 du Conseil de sécurité le 5 août dernier vise tout particulièrement à entraver les exportations qui soutiennent les programmes illégaux de ce « régime ». Le Royaume-Uni a appelé la « Corée du Nord » à cesser son escalade de provocations. Le peuple de « Corée du Nord » a le droit de bénéficier d’une vie prospère, à l’image de ses voisins. La sécurité de la « Corée du Nord » ne dépend ni des armes nucléaires, ni des missiles de longue portée. Le Royaume-Uni a fait valoir qu’il était nécessaire de parler d’une seule voix afin de démontrer la capacité des États à réagir à la poursuite par la « Corée du Nord » de ses programmes nucléaires et de missiles balistiques.

L’Australie a fermement condamné les derniers tirs de missiles balistiques par la « Corée du Nord », notamment au-dessus du territoire japonais. Ceux-ci représentent une menace inacceptable pour la paix et la sécurité de la région ainsi que pour le peuple japonais. La « Corée du Nord » continue d’ignorer les demandes répétées de la communauté internationale lui enjoignant de suspendre ces activités. L’Australie a appelé tous les États à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité, dont la résolution 2371 qui doit restreindre l’accès du « régime nord-coréen » à des financements. Les activités de la « Corée du Nord » constituent par ailleurs une menace pour le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, lequel constitue la pierre angulaire du régime de non-prolifération et de désarmement. L’Australie a souligné que les dernières sanctions adoptées (par le Conseil de sécurité) sont les plus sévères et doivent avoir un impact important sur la « Corée du Nord ». L’Australie a souligné qu’elle participait annuellement aux exercices « Ulchi-Freedom Guardian » qui appuient le système de défense de la République de Corée et des États-Unis.

Le Canada a indiqué prendre très au sérieux la menace contre la stabilité régionale et internationale que fait peser le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée et les activités qui y sont associées. La République populaire démocratique de Corée doit respecter les normes internationales ; la voie qu’elle a choisie ne saurait avoir d’issue favorable. Le Canada est déçu que la République populaire démocratique de Corée ait rejeté la voie du dialogue. Le Canada se réjouit que la Chine ait appuyé la résolution 2371 du Conseil de sécurité. La communauté internationale est unie face à la République populaire démocratique de Corée. Le Canada est d’avis qu’une solution diplomatique est la seule manière de résoudre le problème lié aux programmes nucléaire et balistique de la République populaire démocratique de Corée. Le lancement répété de missiles balistiques par la « Corée du Nord » constitue une violation directe de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et témoigne d’un mépris absolu de ce pays à l’égard de ses obligations internationales. La « Corée du Nord » doit cesser ses provocations, respecter ses obligations et abandonner, de manière immédiate et vérifiable, son programme de missiles balistiques. Le Canada appuie les mesures prises par la communauté internationale pour encourager la « Corée du Nord » à abandonner ses programmes d’armes nucléaires et de missiles balistiques et à reprendre le dialogue afin de parvenir à une solution pacifique.

La Roumanie s’est inquiétée de l’escalade récente des tensions dans la péninsule nord-coréenne malgré les résolutions du conseil de sécurité successivement ignorées par la « Corée du Nord ». Les activités de la « Corée du Nord » constituent une menace pour la paix internationale et régionale, s’est inquiétée la Roumanie, avant d’appeler la « Corée du Nord » à suspendre ses programmes de missiles et d’armes nucléaires. La Roumanie a fermement condamné le tir de missile ayant survolé le Japon et a réaffirmé sa solidarité avec le peuple japonais. Un dialogue constructif doit être noué afin de parvenir à une solution pacifiée dans la région, a-t-elle ajouté.

La Hongrie a condamné le dernier essai effectué par la République populaire démocratique de Corée ainsi que toutes les mesures déstabilisatrices de ce pays. La Hongrie a déploré le mépris affiché par la République populaire démocratique de Corée à l’égard des résolutions du Conseil de sécurité. Les actions de la République populaire démocratique de Corée ne peuvent rester sans réponse de la communauté internationale. La Hongrie a en outre indiqué soutenir la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région.

Israël a condamné le comportement déstabilisateur et provocateur de la République populaire démocratique de Corée, en particulier ses lancements de missiles balistiques. Israël appelle la communauté internationale à maintenir sa vigilance sur cette question.

La Belgique s’est dite préoccupée par l’évolution de la situation dans la péninsule coréenne et a condamné les lancements de missiles balistiques par la « Corée du Nord », dont le tir d’un missile au-dessus du territoire japonais. La poursuite d’un tel programme est illégale au regard du droit international, a rappelé la Belgique. À travers son action, la « Corée du Nord » persiste à défier l’autorité du Conseil de sécurité, menace la sécurité internationale et affaiblit les efforts en faveur du désarmement et de la non-prolifération. La Belgique a appelé la « Corée du Nord » à respecter ses obligations internationales afin de poser les conditions favorable à la reprise d’un dialogue ; il est impératif que la communauté internationale respecte strictement les sanctions des Nations Unies afin de mettre la pression sur le pays, a indiqué la Belgique.

La Bulgarie a souligné que les programmes nucléaires et balistiques de la « Corée du Nord » constituent une menace pour la paix et la sécurité et a condamné le dernier tir effectué au-dessus du territoire japonais. La Bulgarie a exhorté la « Corée du Nord » à abandonner son programme nucléaire afin de s’acquitter de ses obligations internationales et à trouver une issue pacifique à la situation. La Bulgarie a appelé les États à appliquer strictement les sanctions décidées par les Nations Unies.

La France a partagé sa profonde préoccupation, très largement relayée par l’ensemble de la communauté internationale, au sujet de la crise nord-coréenne. La communauté internationale est confrontée à une menace sans précédent pour sa sécurité collective, alors que la République populaire démocratique de Corée a violé toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies ainsi que le régime de non-prolifération, a expliqué la France. Les efforts inquiétants de la République populaire démocratique de Corée visant à acquérir dans un avenir proche une capacité nucléaire opérationnelle, susceptible d’être emportée sur de longues distances, soulignent son intention de s’imposer comme un État nucléaire de facto et comme une puissance régionale dotée de capacités stratégiques. Les implications des actions de la République populaire démocratique de Corée ont aujourd’hui une portée stratégique ; elles constituent une menace directe pour les partenaires de la France proches et pour les intérêts de la France à l’étranger, mais aussi pour l’architecture de sécurité internationale, pour le régime de non-prolifération, pour la stabilité stratégique et pour les marchés mondiaux. Les programmes de la République populaire démocratique de Corée sont par nature « escalatoires » et leur poursuite entraînera inévitablement des réponses sécuritaires. Les progrès enregistrés par la République populaire démocratique de Corée dans l’acquisition d’une capacité nucléaire militaire en dépit des sanctions internationales sont susceptible de constituer un précédent négatif pour d’autres pays. La volonté de soutenir et de renforcer le TNP en tant que pierre angulaire du régime international de non-prolifération, ainsi que la nécessité de maintenir la paix et la sécurité internationales sont en jeu, a insisté la France. La crédibilité et la durabilité de l’architecture de sécurité collective, en particulier du régime de non-prolifération, seraient en jeu si la communauté internationale néglige l’ampleur du risque représenté par la République populaire démocratique de Corée aujourd’hui, a conclu la France.

L’Italie a condamné le programme de prolifération et de missiles de la « Corée du Nord » et le tir d’un missile au-dessus du Japon, qui représente un acte dangereux et un motif supplémentaire de préoccupation croissante. L’Italie a souligné que cela était d’autant plus inquiétant que ce tir a été effectué durant la Journée internationale contre les essais nucléaires. L’Italie s’est félicitée de l’adoption de la résolution 2371 du Conseil de sécurité et de la convocation d’une réunion extraordinaire de ce même Conseil hier. L’Italie a rappelé que les sanctions ne sont pas une solution en soi mais un instrument visant à faire changer la « Corée du Nord » de voie. Enfin, l’Italie a indiqué que sa Mission permanente auprès des Nations unies à New York prévoit d’organiser une réunion afin d’expliquer le contenu de la résolution 2371 avant la tenue de la prochaine Assemblée générale.

Le Pérou a condamné fermement le lancement d’un missile balistique par la « Corée du Nord » au-dessus du Japon le 28 août dernier. Cet acte s’inscrit dans le cadre d’une politique d’infraction systématique des résolutions du Conseil de sécurité de la part de la « Corée du Nord » et requiert une réponse ferme de la part de la communauté internationale. Face à cette menace, le Pérou a réaffirmé son engagement à appliquer les sanctions imposées par le Conseil de sécurité afin que la « Corée du Nord » s’acquitte de ses obligations internationales en matière de désarmement et de non-prolifération. Le Pérou a enfin réitéré sa solidarité avec le Gouvernement du Japon, ainsi que son engagement à soutenir les efforts diplomatiques visant à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Le Brésil a fermement condamné le lancement de missiles par la République populaire démocratique de Corée. Le lancement le plus récent représente un acte de provocation inacceptable, a ajouté la délégation brésilienne. La République populaire démocratique de Corée doit respecter les dispositions des résolutions du Conseil de sécurité, a-t-elle souligné.

La Chine a souligné que les résolutions du Conseil de sécurité sont claires concernant le lancement de missiles balistiques par la République populaire démocratique de Corée ; cette dernière doit donc s’y conformer et toutes les partes concernées doivent s’abstenir d’actes provocateurs susceptibles d’exacerber les tensions régionales. Il faut désamorcer la tension dans la péninsule coréenne, a poursuivi la Chine ; il faut créer les conditions nécessaires à une reprise rapide du dialogue. La déclaration du Conseil de sécurité réaffirme l’attachement du Conseil à un règlement diplomatique de la question de la République populaire démocratique de Corée. Le nœud du problème est la sécurité et la clé, la solution du problème, se trouve entre les mains des parties concernées, notamment la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis. La Chine depuis longtemps travaille à une dénucléarisation de la péninsule coréenne ; le déploiement militaire dans la péninsule ne contribue pas au maintien de la sécurité de la région. Le déploiement du THAAD (NDLR : système de missiles antibalistiques américain) complexifie le problème et contrevient aux intérêts nationaux de la Chine. Il faut arrêter le déploiement du THAAD dans la région, a insisté la Chine. Il faut arrêter d’utiliser les législations nationales pour imposer des sanctions unilatérales à l’encontre de certains pays, a-t-elle ajouté.

La Pologne a fermement condamné les essais de missiles menés par la « Corée du Nord ». Elle s’est dite particulièrement préoccupée par le tir de missile lancé au-dessus du Japon et a souligné qu’il constituait un défi au système international de désarmement et de non-prolifération. La Pologne a appelé la « Corée du Nord » à abandonner ses essais nucléaires conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.

L’Ukraine a fermement condamné le lancement d’un missile au-dessus du territoire du Japon ; celui-ci constitue un défi lancé à l’ensemble des pays de la région et sape les efforts diplomatiques déployés afin de trouver une solution pacifique dans la péninsule coréenne. L’Ukraine a souligné qu’elle appuyait la résolution 2371 du Conseil de sécurité. L’Ukraine a appelé les dirigeants de « Corée du Nord » à relancer le dialogue avec la communauté internationale.

Les Pays-Bas ont condamné les tirs de missiles effectués par la République populaire démocratique de Corée. Ils ont en outre appelé la République populaire démocratique de Corée à reprendre la voie du dialogue. La communauté internationale doit agir dans l’unité et efficacement, a ajouté la délégation néerlandaise.

La Slovaquie a condamné fermement les essais de missiles balistiques menés par la « Corée du Nord ». Le « régime nord-coréen » continue de choisir la provocation et l’intimidation, ce qui saborde les efforts de détente sur la péninsule et constitue en outre un risque pour ce qui est de saper également la sécurité régionale et internationale.

La Fédération de Russie a souligné que le programme de Pyongyang était inadmissible. Les lancements de missiles représentent un risque grave pour les populations du Japon. Pyongyang doit mettre un terme à ses programmes interdits et revenir au régime de contrôle de l’AIEA et au TNP. Tout doit être mis en œuvre pour alléger les tensions dans la région, a déclaré la délégation russe. La Fédération de Russie s’oppose aux lancements de missiles, mais souligne aussi que les problèmes ne peuvent pas juste être résolus par un régime de sanctions ; il est important de faire en sorte que la République populaire démocratique de Corée ait la possibilité de nouer un dialogue. Il ne faut pas d’exercices militaires dans la région. Il faut en outre s’abstenir de sanction unilatérale allant au-delà de celles décidées par le Conseil de sécurité. Il est important de créer une atmosphère de confiance entre les États de la région et de créer une architecture de sécurité dans la région du Nord-est asiatique. Il est inadmissible d’adopter une démarche fondée sur la force pour résoudre les problèmes de la péninsule, a insisté la Fédération de Russie.

Le Mexique a exprimé sa solidarité avec le peuple et le Gouvernement du Japon après le dernier tir de missile effectué par la « Corée du Nord ». Le Mexique a réaffirmé sa condamnation face à ce tir qui constitue une menace pour la sécurité de la région. Le Mexique a en outre souligné que le programme nucléaire de Pyongyang constituait une infraction flagrante au droit international ; il s’agit d’une entrave aux efforts multilatéraux déployés afin de trouver une solution pacifique aux tensions dans la péninsule coréenne. Le Mexique a rappelé que les résolutions du Conseil de sécurité exigent la suspension des tirs balistiques et du programme nucléaire nord-coréens.

La Malaisie a condamné les tirs de missiles balistiques effectués par la « Corée du Nord » et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à créer des conditions propices au dialogue. Elle a en outre appelé la « Corée du Nord » à respecter ses obligations et abandonner son programme nucléaire.

Le Pakistan a exprimé ses vives préoccupations face aux tirs de missile effectués par la « Corée du Nord » le 28 août au-dessus du Japon et a invité toutes les parties à faire preuve de retenue.

La République populaire démocratique de Corée a rejeté toutes les déclarations et les fausses allégations de la République de Corée et des États-Unis, affirmant qu’elles ne visent qu’à faire retomber toutes les responsabilités sur la République populaire démocratique de Corée ; il s’agit d’une tentative désespérée de faire passer les actes de défense de la République populaire démocratique de Corée pour des actes d’agression. La République populaire démocratique de Corée estime qu’il n’est pas nécessaire de répondre dans les détails à des arguments aussi absurdes. La République populaire démocratique de Corée est frustrée de voir la Conférence traiter de la situation de ses États membres en raison de considérations politiques. Les États-Unis et leurs alliés souhaitent isoler la République populaire démocratique de Corée. Le « régime de Washington » veut empêcher la République populaire démocratique de Corée de jouir de son droit à l’existence. La République populaire démocratique de Corée suivra de près toutes les actions des États-Unis. Ce sont les États-Unis qui, par leurs activités militaires dans la région, se rendent responsables de provocations. Les menaces des États-Unis n’empêcheront pas la République populaire démocratique de Corée de développer sa défense. La République populaire démocratique de Corée a le droit de développer son arsenal nucléaire face à la menace que représentent les États-Unis. La dissuasion est une option stratégique inévitable et un atout stratégique auquel ne saurait renoncer la République populaire démocratique de Corée. Il s’agit d’un droit légitime de la République populaire démocratique de Corée. La République populaire démocratique de Corée ne va pas négocier son droit à la dissuasion nucléaire. La République populaire démocratique de Corée ne négociera que si les menaces des États-Unis disparaissent totalement. La République populaire démocratique de Corée a réfuté la déclaration du Conseil de sécurité d’hier. C’est la conduite hostile des États-Unis qui représente une menace pour la République populaire démocratique de Corée. Le Conseil de sécurité ne devrait pas être un outil politique répondant aux exigences des États-Unis.

Les États-Unis ont souligné que les interventions entendues lors de cette séance constituaient une condamnation claire des actions de la « Corée du Nord », qui continue toutefois de rejeter les résolutions du Conseil de sécurité - Conseil qu’elle s’obstine à présenter comme un instrument des États-Unis. Si elle persiste dans son refus de se conformer à ses obligations internationales, la « Corée du Nord » n’aura d’autre alternative que de subir un isolement accru. Si elle souhaite revenir dans le cercle de la communauté internationale, la « Corée du Nord » sait ce qu’elle doit faire ; mais elle n’y semble pas disposée. Les États-Unis ont remercié les délégations ayant condamné les actes de la « Corée du Nord ».

La République de Corée a souligné qu’il était assez frustrant d’obtenir inlassablement les mêmes réponses de la part de la République populaire démocratique de Corée. Il y a eu aujourd’hui un message clair qui a été lancé. La séance d’aujourd’hui a permis d’évoquer les faits. Rien n’a été passé sous silence. Le problème, c’est que certains yeux ne veulent pas voir et certaines oreilles ne veulent pas entendre ; mais les faits sont là, a déclaré la République de Corée.

La République populaire démocratique de Corée a affirmé que si les États-Unis continuaient leur provocation, elle n’hésiterait pas à prendre des contre-mesures. Tout effort visant à isoler la République populaire démocratique de Corée se soldera par un échec, a-t-elle affirmé.



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