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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND DES DÉCLARATIONS DE LA CHINE ET DU PAKISTAN

Compte rendu de séance
Plusieurs délégations interviennent pour saluer l’Ambassadeur Zamir Akram du Pakistan, qui quitte prochainement son poste à Genève

La Conférence du désarmement a entendu, cet après-midi, des déclarations de la Chine et du Pakistan. Elle a également entendu des interventions de l’Inde, de la Chine et de la Turquie, qui ont salué l’Ambassadeur Zamir Akram du Pakistan, lequel quitte prochainement son poste à Genève.

La Chine a attiré l’attention sur la cérémonie solennelle organisée le 3 septembre dernier par le Gouvernement chinois à Beijing afin de commémorer le 70ème anniversaire de la victoire de la guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la guerre antifasciste mondiale. À cette occasion, a indiqué la délégation chinoise, le Président Xi Jinping a prononcé un discours important dans lequel il a souligné que l’expérience de la guerre amène les peuples à davantage apprécier la valeur de la paix. Il faut apprendre de l’Histoire et se consacrer à la paix, a souligné la délégation chinoise. Elle a assuré que la Chine aime la paix et que, quelle que soit la force qu’elle pourra acquérir, la Chine ne recherchera jamais l’hégémonie ni l’expansion, ne souhaitant pas infliger aux autres le genre de souffrances qu’elle a subies dans le passé.

La délégation chinoise a souligné que dans son discours le 3 septembre dernier, le Président Xi Jinping avait annoncé que la Chine allait réduire son personnel militaire de 300 000, ce cycle de réduction devant être achevé d’ici 2017. Ce sera la onzième fois depuis la création de la République populaire que la Chine réduit volontairement et unilatéralement ses forces armées, a souligné la délégation chinoise.

Le Représentant permanent du Pakistan, M. Zamir Akram, a pour sa part rappelé qu’il allait très prochainement quitter son poste à Genève après près de sept années de représentation de son pays au sein de la Conférence. Il a déclaré que ces années au sein de la Conférence lui offrent une certaine perspective qu’il souhaite aujourd’hui partager avec les membres de cette instance. La première réalité qu’il faut admettre à la Conférence est que l’impasse est la conséquence de réalités stratégiques, a indiqué M. Akram. En effet, la Conférence n’agit pas dans le vide ; les intérêts nationaux de sécurité sont suprêmes et guident les positions des Etats sur nombre de points de l’ordre du jour, a-t-il fait observer. M. Akram a par ailleurs indiqué ne pas partager l’idée selon laquelle changer le Règlement intérieur pourrait permettre de sortir de l’impasse. La clef pour progresser au sein de la Conférence se trouve en dehors de cette instance, a insisté M. Akram.

Tant que l’environnement stratégique actuel règne, nous pourrions commencer par engager des négociations sur des points de l’ordre du jour qui ne mettent pas en péril la sécurité et la confiance des membres de la Conférence, a estimé M. Akram. La première priorité serait donc de négocier des garanties négatives de sécurité, a-t-il indiqué. Il y a plusieurs années, le Pakistan a présenté un projet de traité sur cette question et le pays reste disposé à négocier ce traité, tout comme il reste disposé à négocier tout autre instrument permettant d’accorder de telles garanties, a-t-il précisé. Dans l’intérêt de la communauté internationale, il serait en outre bon de commencer à négocier la prévention d’une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique et la Conférence est pour cela l’instance appropriée, a ajouté M. Akram. La cybersécurité pourrait être un autre thème de négociation, a-t-il poursuivi. Les discussions de fond sur tous les points de l’ordre engagées depuis deux années de façon équilibrée et sur un pied d’égalité au sein de la Conférence se sont avérées très utiles, a ajouté M. Akram. Si la Conférence disparaissait, très prochainement il faudrait la réinventer, a-t-il affirmé.

En fin de séance, l’Inde a transmis sa chaleureuse salutation à la présidence néo-zélandaise de la Conférence et a dit espérer une conclusion rapide des efforts déployés à la Conférence en vue de l’adoption du rapport annuel à l’Assemblée générale. L’Inde a également assuré que ce fut un plaisir et un privilège de travailler avec l’Ambassadeur Akram du Pakistan et l’ensemble de sa délégation. La Chine est de nouveau intervenue pour indiquer combien elle regrette que M. Akram quitte la Conférence ; elle a exprimé ses remerciements à l’Ambassadeur du Pakistan pour les efforts qu’il a déployés tout au long de ces années au sein de la Conférence. La Turquie est elle aussi intervenue pour saluer le départ de l’Ambassadeur Akram.

La Conférence, qui doit clore le 18 septembre prochain sa session de 2015, se réunissait ensuite en séance informelle pour examiner son projet de rapport annuel à l’Assemblée générale.

Lors de sa prochaine séance publique plénière, mardi 15 septembre, à 10 heures, la Conférence entendra le Président élu de la Première Commission de l’Assemblée générale, l’Ambassadeur von Oosterom des Pays-Bas.


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DC15/043F