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LE COMITÉ DES DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES OUVRE SA DEUXIÈME SESSION

Compte rendu de séance

Le Comité des droits des personnes handicapées a ouvert ce matin les travaux de sa deuxième session en adoptant son ordre du jour, qui prévoit notamment une journée de débat général sur l'article 12 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Il a en outre entendu une déclaration d'ouverture de M. Ibrahim Salama, chef du Service des traités au Haut Commissariat aux droits de l'homme.

M. Salama a salué les progrès réalisés par le Comité, qui vient à peine de commencer ses travaux, mais a souligné l'importance du travail qui reste à faire. Il a rappelé en particulier que le processus de réception et d'examen des rapports des États parties ne pourra commencer que lorsque le Comité aura adopté certains documents internes fondamentaux, notamment les directives sur l'établissement des rapports et le règlement intérieur. Les travaux devront également avancer pour permettre de mettre en place le mécanisme de réception de plaintes de particuliers et pour assurer une meilleure intégration des activités du Comité avec les autres organes et organismes des Nations Unies.

M. Salama a rappelé que les personnes handicapées, qui représentent environ 10% de la population mondiale, sont souvent considérées comme la plus grande minorité du monde. Elles sont tous les jours confrontées à une discrimination et à des défis particuliers dans le contexte des droits de l'homme. Les obstacles auxquels elles sont confrontées peuvent être liées à l'environnement physique ou aux comportements et proviennent soit des politiques gouvernementales officielles, soit de comportements sociaux, soit tout simplement de l'indifférence. Dans le monde en développement, environ 80% des enfants handicapés ne sont pas scolarisés, aggravant le cercle vicieux de la pauvreté et du handicap, et entravant gravement les capacités de l'enfant d'être en mesure de se développer dans sa communauté. En outre, tous les groupes marginalisés comptent parmi eux des personnes handicapées. Dans ces cas, il y a plus d'un coefficient multiplicateur des désavantages.

Le Comité des droits des personnes handicapées, qui est l'un des huit instruments internationaux des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme, est l'une des pièces du puzzle qui doit éliminer l'injustice, l'inégalité et la discrimination, a poursuivi M. Salama, qui a relevé que les États étaient devenus signataires de la Convention plus rapidement que tous les autres instruments des droits de l'homme dans l'histoire. La communauté internationale prend de plus en plus conscience que les personnes handicapées ont été marginalisées pendant trop longtemps. La Convention reconnaît que les limitations imposées aux personnes handicapées résultent de l'absence des instruments, du soutien et de l'environnement dont ils ont besoin pour réaliser leur potentiel. Lorsque la société se préoccupe des besoins de tous sur un pied d'égalité, les avantages dépassent largement chacun de ses membres individuels et contribue activement à la réussite de la société dans son ensemble.

Suite à une discussion sur le programme de travail et l'opportunité de tenir des séances publiques plutôt que privées pour l'examen de questions d'organisation telles que les méthodes de travail, la rédaction du règlement intérieur et l'élaboration des lignes directrices pour la présentation de rapports par les États parties, il a été décidé que cette question serait examinée ultérieurement.


La journée de débat général sur l'article 12 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées se tiendra mercredi 21 octobre. Cet après-midi, le Comité examine les questions se rapportant aux moyens d'accélérer ses travaux.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

CRPD09005F