Aller au contenu principal

LE COMITÉ POUR LES DROITS DES TRAVAILLEURS MIGRANTS ENTAME LES TRAVAUX DE SA HUITIÈME SESSION

Compte rendu de séance
Il tient une discussion avec le Chef de la Branche des traités de droits de l'homme du Haut Commissariat aux droits de l'homme

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a ouvert, ce matin, au Palais Wilson, à Genève, les travaux de sa huitième session, en adoptant son ordre du jour et en entendant une déclaration du Chef de la Branche des traités de droits de l'homme du Haut Commissariat aux droits de l'homme, M. Ibrahim Salama, avec lequel il a eu une discussion.

Le Comité a par ailleurs décidé de reporter à demain l’élection de son bureau.

Dans sa déclaration, le Chef de la Branche des traités de droits de l'homme du Haut Commissariat aux droits de l'homme, a notamment indiqué que depuis la dernière session du Comité, les Philippines ont présenté leur rapport initial. Au cours de la présente session, seront examinés les rapports de la Syrie et de la Bolivie, a rappelé M. Salama. Vendredi prochain, se tiendra une table ronde sur l’importance d’une approche de la migration qui soit fondée sur le respect des droits de l'homme, a-t-il ajouté. Cette réflexion sera particulièrement opportune eu égard au Forum mondial sur les migrations et le développement qui doit se tenir au mois d’octobre prochain aux Philippines et auquel les membres du Comité ont été priés de contribuer.

Le Président sortant du Comité, M. Prasad Kariyawasam a estimé qu’en dépit des efforts déployés par le Haut Commissariat aux droits de l’homme pour promouvoir l’universalisation de la Convention, il faudrait renforcer encore davantage les activités de plaidoyer en faveur de cet instrument. M. Kariyawasam a par ailleurs souhaité que le Haut-Commissaire aux droits de l’homme veille à la distinction totale des deux processus que constituent l’examen périodique universel mené par le Conseil des droits de l’homme et le système créé en vertu des organes de traité.

M. Salama a affirmé qu’il n’y a pas de risque que l’examen périodique universel devienne prioritaire au détriment des organes de traités ; en effet, a-t-il insisté, ces derniers ont une pertinence et la conservent. En outre, il est particulièrement important que la voix du Comité soit entendue dans le contexte du processus préparatoire de la Conférence d’examen de Durban, a ajouté M. Salama.

Ce matin, Mme Myriam Poussi Konsimbo, nouveau membre du Comité, a fait la déclaration solennelle selon laquelle elle s’engage à exercer tous ses devoirs et attributions de membre du Comité en tout honneur et dévouement, en pleine et parfaite impartialité et en toute conscience.

Cet après-midi, à 15 heures, le Comité tiendra une réunion avec les représentants d’organisations non gouvernementales, d’organisations internationales et d’institutions nationales de droits de l’homme, au sujet des rapports de la Syrie et de la Bolivie, qui seront examinés par le Comité cette semaine.



Déclarations d’ouverture et dialogue avec le représentant du Haut Commissariat aux droits de l’homme

M. IBRAHIM SALAMA, Chef de la Branche des traités de droits de l'homme du Haut Commissariat aux droits de l'homme, a souhaité la bienvenue à Mme Myriam Poussi Konsimbo, nouveau membre du Comité, ainsi qu’aux quatre membres du Comité qui ont été réélus au mois de décembre dernier, à savoir M. Alba, Mme Cubias-Medina, M. El Jamri et M. El Borai.

M. Salama a ensuite informé le Comité que le 3 mai prochain, la Convention relative aux droits des personnes handicapées entrerait en vigueur, après que l’Équateur sera devenu le vingtième État à l’avoir ratifiée. Dans les mois à venir, le Secrétaire général convoquera la première Conférence des États parties, qui élira les membres du nouveau Comité créé en vertu de cette Convention. Doit également être mis sur pied le Comité sur les disparitions forcées. Par ailleurs, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a été transféré à Genève. Face à ces nouveaux événements, le Haut Commissariat aux droits de l'homme est en train de préparer la convocation d’une session organisationnelle de la Réunion intercomités afin de mettre l’accent sur les domaines qui requièrent une harmonisation, a indiqué M. Salama.

Le Conseil des droits de l'homme, quant à lui, a entamé depuis la semaine dernière la première session de son Groupe de travail en charge de l’examen périodique universel, a rappelé M. Salama. Lors de sa septième session, le mois dernier, le Conseil a par ailleurs entendu le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants faire part de ses préoccupations face à la pénalisation croissante des migrations, liée à la persistance de sentiments anti-immigrants. Le Rapporteur spécial devait ensuite se rendre au Mexique et au Guatemala.

Depuis la dernière session du Comité, les Philippines ont présenté leur rapport initial, a par ailleurs fait savoir M. Salama. Il a rappelé que la présente session du Comité est, pour cet organe, la première d’une durée de deux semaines. Au cours de cette session, seront examinés les rapports de la Syrie et de la Bolivie. Vendredi prochain, se tiendra une table ronde sur l’importance d’une approche de la migration qui soit fondée sur le respect des droits de l'homme. Cette réflexion sera particulièrement opportune eu égard au Forum mondial sur les migrations et le développement qui doit se tenir au mois d’octobre prochain aux Philippines et auquel les membres du Comité ont été priés de contribuer. Par ailleurs, le Comité a prévu de débattre de sa contribution au projet de recommandation générale sur les femmes migrantes que le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes s’est proposé de mettre au point, s’est félicité M. Salama. Enfin, si le temps le permet, le Comité doit également se pencher sur le processus de suivi de Durban.

Le Président sortant du Comité, M. PRASAD KARIYAWASAM, a estimé qu’en dépit des efforts déployés par le Haut Commissariat aux droits de l’homme pour promouvoir l’universalisation de la Convention, il faudrait renforcer encore davantage les activités de plaidoyer en faveur de cet instrument, afin de lui assurer une plus large base de soutien. Il faudrait obtenir au moins une dizaine de ratifications supplémentaires, ce qui permettrait d’atteindre les 45 ratifications et autoriserait un élargissement de la composition du Comité, a-t-il précisé. Parmi ces nouveaux États parties, devraient figurer des pays récepteurs de migrants, a-t-il préconisé.

M. Kariyawasam a par ailleurs souhaité que le Haut-Commissaire aux droits de l’homme veille à la séparation totale des deux processus que constituent l’examen périodique universel mené par le Conseil des droits de l’homme et le système créé en vertu des organes de traité. Il existe bien entendu entre ces deux processus des synergies qu’il convient d’exploiter, a-t-il admis. Aussi, le défi est-il de faire en sorte qu’ils se renforcent mutuellement tout en restant totalement distincts. M. Kariyawasam n’a pas caché sa crainte de voir l’examen périodique universel faire de l’ombre aux organes de traités.

M. Salama a affirmé qu’il n’y a pas de risque que l’examen périodique universel devienne prioritaire au détriment des organes de traités ; en effet, a-t-il insisté, ces derniers ont une pertinence et la conservent.


Aujourd’hui, les migrations s’accentuent, dans un contexte de hausse des prix du pétrole, des matières premières, des céréales et du riz, a souligné un autre membre du Comité. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, il est important de garantir les droits des travailleurs migrants.

Le racisme et l’exclusion sociale constituent l’une des discriminations les plus flagrantes dont sont victimes les travailleurs migrants, a fait observer M. Salama. Aussi, est-il particulièrement important que la voix du Comité soit entendue dans le contexte du processus préparatoire de la Conférence d’examen de Durban.




Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel


CMW0802F