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LA CONFÉRENCE D'EXAMEN DES ÉTATS PARTIES À LA CONVENTION SUR LES ARMES BIOLOGIQUES POURSUIT SON DÉBAT GÉNÉRAL

Compte rendu de séance

La sixième Conférence d'examen des États parties à la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction a entendu, cet après-midi, dans le cadre de son débat général, des déclarations de l'Arabie saoudite et l'Italie.

L'Arabie saoudite a notamment fait part des mesures qu'elle a prises afin de surveiller la sécurité alimentaire. Elle a en outre rappelé que la Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme, tenue à Riyad en février 2005, avait lancé un appel en faveur du renforcement des mesures internationales visant à empêcher des groupes terroristes d'acquérir des armes de destruction massive et à assurer la pleine application de la résolution 1540 du Conseil de sécurité. L'Italie a pour sa part souligné que les États parties ont, au cours de cette Conférence d'examen, l'occasion de se pencher sur la question du bioterrorisme et d'adopter un programme de travail pour les années 2007 à 2010 afin, entre autres, d'évaluer la menace dans ce domaine et de voir s'il existe des législations nationales adéquates pour y faire face.

Au cours de cette brève séance, la Bulgarie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Mongolie et la Tunisie ont par ailleurs été élus membres du Comité de vérification des pouvoirs.


La prochaine réunion plénière de la Conférence est fixée au mardi 28 novembre, à 15 heures.



Aperçu des déclarations

M. NAIF BEN BANDAR AL SUDAIRY (Arabie saoudite) a fait observer que la sixième Conférence d'examen des États parties à la Convention sur les armes biologiques se réunit au moment particulièrement délicat où la communauté internationale doit conjuguer ses efforts de paix pour assurer que la sécurité et la stabilité prévalent dans le monde. À cet égard, la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction constitue une base solide à partir de laquelle peut être abordée cette situation délicate, a-t-il souligné. Face à la prolifération, dans certains pays, de certaines maladies épidémiques constituant une menace majeure pour la sécurité et la santé des êtres humains, le Ministère du commerce et de l'industrie de son pays a créé un comité permanent chargé de surveiller la sécurité alimentaire et d'écarter tout danger sanitaire. Le Ministère a également mis au point de nombreuses réglementations destinées à protéger la santé et la sécurité des êtres humains, des animaux et des plantes, a poursuivi le représentant saoudien, évoquant notamment une réglementation relative au fonctionnement des laboratoires privés qui consacre la nécessité de surveiller les activités et les performances de ces laboratoires, y compris par la vérification des produits qui entrent dans le pays. Le Ministère saoudien de la santé a pour sa part établi une Direction générale des urgences chargée de planifier et de superviser les préparatifs visant à faire face aux crises et catastrophes sanitaires. Le Ministère de la santé travaille en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé et les centres pour la prévention et le contrôle des maladies en vue de détecter toute maladie épidémique, a ajouté le représentant saoudien.

M. Al Sudairy a souligné que son pays souhaite contribuer à la coexistence pacifique et la coopération entre les États et s'engage à œuvrer en faveur de la paix et de la sécurité; à cet égard, le Gouvernement de l'Arabie saoudite accorde une importance toute particulière à la question de son accession à cette Convention comme à d'autres qui visent à promouvoir la paix et la stabilité internationales et à minimiser les risques de guerres dans lesquelles pourraient être utilisées des armes nucléaires, biologiques, chimiques ou autres interdites au niveau international. Le représentant saoudien a rappelé que l'Arabie saoudite figure parmi les premiers pays à avoir ratifié la Convention sur les armes biologiques; il a exhorté tous les États qui ne l'ont pas encore fait à y accéder au plus vite. Pour conclure, il a rappelé que la Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme, qui s'est tenue à Riyad en février 2005, avait lancé un appel en faveur du renforcement des mesures internationales visant à empêcher des groupes terroristes d'acquérir des armes de destruction massive et à assurer la pleine application de la résolution 1540 du Conseil de sécurité.

M. CARLO TREZZA (Italie) a rappelé que le Secrétaire général des Nations Unies avait abordé la question du bioterrorisme lors de son intervention devant cette sixième Conférence d'examen, au début de la semaine. Seize délégations se sont référées à cette même question, auxquelles il faut maintenant ajouter l'Arabie saoudite, a-t-il fait observer. L'Italie pense que le bioterrorisme mérite de retenir toute l'attention, car aucun débat ciblé n'a eu lieu sur cette question dans le cadre du processus relatif à la Convention sur les armes biologiques, a souligné M. Trezza. Le bioterrorisme n'est pas mentionné explicitement dans la Convention, a-t-il ajouté. Il n'en demeure pas moins que tous les États doivent prendre les mesures qui s'imposent pour contrer toutes les activités liées au bioterrorisme. À cet égard, il convient de souligner que la lutte contre le bioterrorisme est liée à la mise en œuvre de la Convention au niveau national. Au cours de cette sixième Conférence, les États parties ont donc l'occasion de se pencher sur la question du bioterrorisme et d'adopter un programme de travail pour les années 2007 à 2010 afin, entre autres, d'évaluer la menace dans ce domaine et de voir s'il existe des législations nationales adéquates pour y faire face.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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