Aller au contenu principal

POINT DE PRESSE DU SERVICE DE L'INFORMATION

Points de presse de l'ONU Genève

Elena Ponomareva-Piquier, Chef de la Section de la presse et des relations extérieures du Service de l'information des Nations Unies à Genève, a présidé le point de presse auxquels ont participé des porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, du Comité international de la Croix-Rouge et de l'Organisation internationale pour les migrations.


Nomination de M. George Herbert Walker Bush au poste d'Envoyé spécial pour le séisme qui a frappé l'Asie du Sud

La Chef de la Section de la presse et des relations extérieures a rappelé que le Secrétaire général a nommé hier l'ancien président des États-Unis, M. George Herbert Walker Bush au poste d'Envoyé spécial pour le tremblement de terre qui a frappé l'Asie du Sud. En tant qu'Envoyé spécial, l'ancien président Bush représentera le Secrétaire général et le système des Nations Unies dans le cadre des efforts nationaux et internationaux pour répondre aux besoins liés au tremblement de terre qui a frappé l'Asie du Sud le 8 octobre dernier. Il dirigera les efforts de l'Organisation et contribuera à préserver au niveau international la volonté politique nécessaire au soutient de l'assistance humanitaire, du relèvement à moyen et à long terme, ainsi qu'à la reconstruction et à la prévention des risques.


Commission d'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri

Mme Ponomareva-Piquier a indiqué que dans une résolution adoptée hier, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la Commission d'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005 à Beyrouth, l'autorisant à apporter une assistance sur les attentats commis au Liban depuis le 1er octobre 2004, et engageant la Syrie à coopérer davantage. Le texte précise que le Conseil de sécurité prorogera de nouveau ce mandat «si la Commission le recommande et le Gouvernement libanais en fait la demande».

La résolution prend acte par ailleurs de la demande du Gouvernement libanais tendant à ce que les personnes qui seraient mises en cause dans cet attentat terroriste soient jugées par un tribunal international. Elle prie le Secrétaire général «d'aider le gouvernement libanais à déterminer la nature et l'étendue de l'assistance internationale nécessaire à cet égard» et le prie également «de lui rendre promptement compte sur la question». Suite à la demande du Gouvernement libanais, le Conseil de sécurité autorise aussi la Commission d'enquête à fournir «une assistance technique aux autorités libanaises en ce qui concerne leurs enquêtes sur les attentats terroristes perpétrés au Liban depuis le 1er octobre 2004».

Création du Fonds d'urgence humanitaire

La Chef de la Section de la presse et des relations extérieures a indiqué que le Secrétaire général et le Président de l'Assemblée générale ont salué hier la création du Fonds d'urgence humanitaire, premier résultat concret des réformes décidées par les États Membres au sommet mondial, qui permettra aux Nations Unies de «faire plus et plus vite», «de manière plus efficace et plus équitable», en cas de catastrophe naturelle ou de crise et qui pourrait être opérationnel dès le mois de mars.

Élisabeth Byrs, du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, a souligné que le BCAH est très satisfait de la création de ce fonds. Elle a ajouté que le Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l'ONU, M. Jan Egeland, a plaidé pour la création de ce fonds, qui permettra une meilleure coordination humanitaire. Il permettra d'agir très vite surtout lors de crises arrivant soudainement. Dans ce genre de crises, il s'agit d'intervenir dès les premiers jours pour sauver des vies.

L'ancien Fonds central autorenouvelable d'urgence créé en 1991 par l'Assemblée générale avait un budget de 50 millions de dollars. Le nouveau Fonds aura 450 millions de dollars additionnels. À ce jour, le BCAH a près de 213 millions de promesses pour financer ce Fonds, qui permettra de financer des crises souvent sous-financées. Mme Byrs a indiqué qu'un site web sera créé pour permettre de suivre le financement des appels de l'ONU ainsi que la façon dont les fonds seront financés. Le Fonds sera lancé à la mi-janvier 2006. Le BCAH espère que ce fonds sera opérationnel dès le 1er mars prochain. Le Fonds sera doté d'un conseil composé de douze membres, notamment huit membres représentant les pays donateurs et quatre experts nommés par le Secrétaire général de l'ONU.

Mme Byrs a indiqué qu'il y a eu cette année vingt-six tempêtes tropicales dont treize ouragans. Le BCAH est intervenu à ce jour dans soixante-dix désastres naturels. Les correspondants trouveront en Salle de presse une note à ce sujet.


Migrants

Mme Ponomareva-Piquier a rappelé que le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille achève aujourd'hui les travaux de sa troisième session au Palais Wilson.

La Chef de la Section de la presse et des relations extérieures a indiqué que la Journée internationale des migrants sera célébrée le dimanche 18 décembre. Les correspondants trouveront en Salle de presse le message du Secrétaire général à ce sujet.

S'agissant des activités de cette Journée internationale des migrants à Genève, un film intitulé «Birds of passage» sera projeté le 18 décembre à 15 heures au Palais Wilson.

Jean-Philippe Chauzy, de l'Organisation internationale pour les migrations, a annoncé que les correspondants trouveront en Salle de presse un communiqué concernant la Journée internationale des migrants. Le communique s'intéresse aux cas des migrants qui sont en situation de détresse dans des pays de transit et qui ont besoin de protection et d'assistance.

Le Président du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, M. Prasad Kariyawasam, a indiqué que le Comité s'est réuni à la veille de deux importants événements, notamment la commémoration de la Journée internationale des migrants ainsi que la décision prise par l'Assemblée générale de tenir l'an prochain un débat de haut niveau sur la migration et le développement. Dans ce contexte, les travaux du Comité deviennent plus importants. En conclusion, M. Kariyawasam a rappelé que le Comité a tenu hier une journée de discussion générale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants en tant qu'outil permettant de promouvoir le développement.

Le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme des migrants, M. Jorge Bustamante, a souligné que l'application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a permis de montrer une nouvelle division du monde entre pays d'origine et pays de destination de migrants. M. Bustamante a indiqué qu'aucun des pays d'accueil n'a encore ratifié la Convention.

Mariette Grange, de la Commission internationale catholique pour les migrations, a indiqué qu'elle représentait la société civile et les organisations non gouvernementales, qui travaillent depuis plusieurs années sur les questions de la migration car ces organisations estiment que le droit des migrants constitue des droits de l'homme. La Convention, qui a été adoptée en 1990 et entrée en vigueur en 2003, compte à ce jour 34 États parties. Mme Grange a ajouté que pour une meilleure cohésion sociale, il était important que la Convention reçoive plus de ratifications.

Autres

Rond Redmond, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, a annoncé qu'après six ans de mission dans la région, le HCR achèvera, le 31 décembre, ses opérations humanitaires au Timor occidental. Parmi les missions du HCR figure l'assistance apportée aux populations ayant fuit les violences du Timor oriental pour se réfugier au Timor occidental à la suite du référendum d'août 1999 sur l'indépendance au Timor oriental. Le HCR a facilité le rapatriement volontaire de 225 000 réfugiés, dont la majorité est composée de réfugiés acheminés par des convois vers le Timor oriental. Le HCR est également venu en aide à 28 000 personnes qui ont confirmé leur citoyenneté indonésienne et choisi de rester au Timor occidental.

S'agissant du Tchad, le HCR a ouvert au Sud-Tchad un nouveau site destiné à accueillir des réfugiés de la République centrafricaine arrivés au Tchad en juin dernier à la suite de conflits entre les forces gouvernementales et des groupes armés non identifiés au nord de la République centrafricaine. Un premier convoi a transporté mercredi dernier, près de 200 personnes sur les 12 500 réfugiés centrafricains, du camp d'Amboko vers le nouveau site de Gondjé, au Sud-Tchad. Ce nouveau site, qui pourrait accueillir près de 18 000 réfugiés, offre également un espace adapté pour les activités agricoles. Avec trois convois hebdomadaires pouvant acheminer entre 1000 et 1200 réfugiés, le HCR espère achever ce transfert dans quelques mois. Le HCR vient en aide à 43 000 réfugiés centrafricains au Sud-Tchad et à plus de 200 000 réfugiés soudanais disséminés dans douze camps de réfugiés à l'est du Tchad.

Vincent Lusser, Comité international de la Croix-Rouge, a annoncé que les correspondants recevront vers midi le dernier bulletin sur la situation au Pakistan après le tremblement de terre ayant frappé l'Asie du sud. Le CICR avait prévu d'aider près de 200 000 personnes à Muzaffarabad, en leur fournissant des couvertures, du matériel pour la construction d'abris et des vivres. Finalement, le CICR est venu en aide à ce jour à 204 000 personnes à Muzaffarabad et a acheminé près de 4800 tonnes de matériels. Pour répondre aux besoins des victimes du tremblement de terre, le CICR avait augmenté, le 17 octobre dernier, son budget 2005 pour le Pakistan, qui est passé de 5,6 millions à 62 millions de francs suisses. À ce jour, le CICR a reçu près de 90 % de cet appel. Pour ses opérations au Pakistan en 2006, le CICR a besoin de 97,1 millions de francs suisses.

Sian Bowen, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a indiqué que la Fédération a lancé un appel de 430 millions de francs suisses afin de financer ses programmes pour 2006 et 2007.

Susan Johnson, Directrice des opérations de la Fédération, a rappelé que le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est composé de 183 sociétés nationales. Sur le terrain, la Fédération a déployé plus d'un millier de personnes de son personnel international, qui était composé de 400 membres ces dernières années. Mme Johnson a rappelé que lors de la quinzième session de son Assemblée générale qui s'est tenue en novembre dernier à Séoul, en République de Corée, la Fédération a adopté un Programme mondial conçu pour réduire l'impact des catastrophes sur la vie des populations. Une des priorités de la Fédération pour les prochaines années consistera à garantir la sécurité alimentaire de populations particulièrement vulnérables, notamment dans le Sahel et en Afrique australe, où la disette exacerbe la crise provoquée par la pandémie du VIH/sida. Environ 39 % de l'appel concerne le continent africain. La région Asie et Pacifique vient au second rang avec 23 % du montant de l'appel.