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20 ans après la Conférence de Durban sur la lutte contre le racisme, Guterres voit une lueur d’espoir

Les Nations Unies ont commémoré mercredi le vingtième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, considérés comme une étape importante dans la lutte mondiale contre le racisme. 

« Aujourd'hui, deux décennies plus tard, notre voyage continue. Le 20e anniversaire de la Déclaration et du Programme d'action de Durban offre une occasion importante de réfléchir à notre situation et à la direction que nous devons prendre », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors de cette commémoration dans la salle de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York.

Le chef de l’ONU a rappelé que « le racisme et la discrimination raciale imprègnent encore les institutions, les structures sociales et la vie quotidienne de chaque société ». « Le racisme structurel et l'injustice systématique continuent de priver les gens de leurs droits humains fondamentaux », a-t-il ajouté.

Il a noté que les Africains et les personnes d'ascendance africaine, les communautés minoritaires, les peuples autochtones, les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées et tant d'autres, continuent d'être confrontés à la haine, la stigmatisation, la discrimination et la violence.

 

Une lueur d’espoir

Le Secrétaire général a toutefois estimé que dans le monde d’aujourd’hui, une lueur d’espoir se profilait à l’horizon.

« Un mouvement pour la justice et l’égalité raciales – d’une force, d’une portée et d’un impact sans précédent – s’est amorcé. Cette nouvelle prise de conscience – souvent menée par les femmes et les jeunes – a créé un élan dont nous devons profiter », a-t-il dit.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a lancé un programme de transformation pour aider à éliminer le racisme systémique, à garantir l’application du principe de responsabilité et à assurer une justice réparatrice.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a établi un nouveau mécanisme indépendant destiné à faire progresser la justice et l’égalité raciales dans l’application de la loi.

Selon le chef de l’ONU, l’Instance permanente des personnes d’ascendance africaine, établie par l’Assemblée générale, constitue un autre exemple de progrès notable vers une lutte systémique contre le racisme systémique.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors de la commémoration du 20e anniversaire de l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Durban.
Photo ONU/Cia Pak
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors de la commémoration du 20e anniversaire de l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Durban.

Des mesures concrètes nécessaires

« Je demande à chaque État membre de prendre des mesures concrètes – y compris politiques, législatives et à travers des collectes de données plus granulaires – pour soutenir toutes ces démarches aux niveaux national et mondial », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU. « Ensemble, prenons acte des crimes d’un passé qui, résonnant jusqu’à ce jour, continuent de hanter notre présent : Traumatismes persistants. Souffrance transgénérationnelle. Inégalités structurelles profondément ancrées dans des siècles d’asservissement et d’exploitation coloniale ».

« Nous devons inverser les conséquences de générations d’exclusion et de discrimination – y compris dans leurs dimensions sociale et économique manifestes – notamment par le biais de cadres de justice réparatrice », a déclaré le Secrétaire général.