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Israël-Palestine : « Beaucoup trop de civils innocents sont déjà morts »

Alors que le bilan humain de la crise israélo-palestinienne s’alourdit, les Nations Unies ont réitéré leur appel à la cessation des violences.  

Invoquant « l’esprit de l’Aïd » le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé vendredi à une désescalade et cessation immédiates des hostilités à Gaza et en Israël.

« Trop de civils innocents sont déjà morts », a déclaré M. Guterres sur Twitter. Le Secrétaire général a averti que « ce conflit ne peut qu'accroître la radicalisation et l'extrémisme dans toute la région ».

Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait se réunir dimanche 16 mai pour sa première réunion publique virtuelle consacrée à la crise israélo-palestinienne, a annoncé la Chine qui préside l’organe onusien chargé de la paix et de la sécurité internationales. La réunion a été demandée par la Pékin conjointement avec la Norvège et la Tunisie, deux membres non-permanents du Conseil.

Selon le dernier bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) publié jeudi, 83 Palestiniens ont été tués et 487 autres ont été blessés à Gaza depuis le 10 mai, date du début des affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne. Selon les informations rapportées par les médias vendredi matin, le bilan est désormais de plus de 100 morts à Gaza et plus de sept Israéliens tués.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a fait état, jeudi soir, de 27 enfants tués en Palestine et de deux enfants tués en Israël.

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« Le coût humain de cette folie augmente de façon insupportable », a déclaré vendredi Matthias Schmale, le Directeur de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). M. Schmale a précisé sur Twitter que huit enfants scolarisés dans les écoles de l’UNRWA font partie des Palestiniens tués à Gaza.

Quatre bâtiments de l’UNRWA à Gaza, dont deux écoles et le quartier général, ont été touchées mardi et mercredi dans le contexte des opérations militaires. L’agence onusienne n’est pas en mesure de dire si ses bâtiments ont été touchés directement par des frappes ou si ils ont subi des dommages collatéraux de ces dernières mais a indiqué jeudi soir que son personnel serait sain et sauf.

« Conformément au droit international, y compris la Convention de 1946 sur les privilèges et immunités des Nations Unies, les locaux, biens et avoirs de l'UNRWA sont inviolables », a rappelé l’agence onusienne dans un communiqué publié jeudi, précisant que tous ses bâtiments sont clairement identifiés par un drapeau de l’ONU.

Selon le Fonds des Nations Unies pour les populations (UNFPA), les personnes qui ont perdu leurs maisons en raison du bombardement israélien de certains immeubles résidentiels de Gaza, y compris de grandes tours, sont désormais des réfugiés auprès de leurs familles élargies.

L’agence onusienne a tiré, vendredi, la sonnette d’alarme concernant la situation des femmes enceintes et allaitantes dans le territoire palestinien occupé. « Quelque 365 femmes accouchent chaque jour (150 à Gaza, 215 en Cisjordanie) », a précisé l’UNFPA dans un communiqué, soulignant que sa priorité immédiate est « d'assurer un accouchement en toute sécurité pour ces femmes et leurs bébés ».

Au septième jour des affrontements entre Israël et le Hamas, Matthias Schmale a rappelé à toutes les parties au conflit une maxime répétée interminablement par tous les travailleurs humanitaires à travers le monde : « Les civils ne sont pas des cibles ! ». « Pour le bien de l'humanité, arrêtez de tuer et pas seulement à Gaza », a demandé le responsable de l’UNRWA.