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Israël-Palestine : le chef de l'ONU condamne la montée de la violence et les actes de terreur

Le Secrétaire général de l'ONU a dénoncé jeudi le nombre croissant de pertes en vies humaines en Israël et en Palestine, condamnant fermement tous les actes de violence contre les civils, notamment les actes de terrorisme.

« Les frappes aériennes et les opérations terrestres d'Israël dans un camp de réfugiés surpeuplé ont été les pires violences en Cisjordanie depuis de nombreuses années », a déclaré António Guterres lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York. Il faisait référence à l'assaut militaire de deux jours à Jénine qui a commencé lundi matin, impliquant l'utilisation de frappes aériennes, et des missiles tirés par des drones.

Selon le ministère palestinien de la Santé, 12 personnes ont été tuées, dont trois enfants, au cours de ce qu'Israël a décrit comme une opération anti-terroriste. Au moins 120 personnes ont été blessées, dont 20 toujours dans un état critique.

Des combats armés ont éclaté entre les forces israéliennes et les militants palestiniens, certaines routes ont été détruites et de nombreuses maisons et propriétés ont été endommagées. Au moins 3.000 personnes auraient été contraintes de fuir leur domicile.

Un attentat à la voiture-bélier dans la plus grande ville d'Israël, Tel-Aviv, en représailles apparentes à l'opération de Jénine, a fait neuf blessés. Le Palestinien qui a percuté des piétons avec le véhicule a été abattu sur les lieux.

Jeudi, Israël a déclaré avoir riposté par des tirs d'artillerie après qu'une roquette a été lancée sur le territoire israélien depuis le sud du Liban.

Appel à la retenue

Le camp de réfugiés de Jénine borde la municipalité de Jénine et est le camp le plus au nord de la Cisjordanie.
© UNRWA/Dominiek Benoot
Le camp de réfugiés de Jénine borde la municipalité de Jénine et est le camp le plus au nord de la Cisjordanie.

S'adressant aux journalistes, le Secrétaire général a noté que des écoles et des hôpitaux avaient été endommagés à Jénine, ainsi que des réseaux d'eau et d'électricité.

« Tous les blessés doivent avoir accès à des soins médicaux et les travailleurs humanitaires doivent pouvoir atteindre tous ceux qui en ont besoin », a-t-il dit. « J'appelle une fois de plus Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international, y compris le devoir de faire preuve de retenue et de n'utiliser qu'une force proportionnelle et le devoir de minimiser les dommages et les blessures et de respecter et de préserver la vie humaine ».

Il a décrit l'utilisation des frappes aériennes comme « incompatible avec la conduite des opérations de maintien de l'ordre », et a rappelé à Israël qu'en tant que puissance occupante est responsable de s'assurer que les civils sont « protégés contre tous les actes de violence ».

Davantage de violence « n'est pas la réponse »

M. Guterres a déclaré qu'il comprenait les préoccupations légitimes d'Israël concernant sa sécurité : « Mais l'escalade n'est pas la réponse. Cela ne fait que renforcer la radicalisation et conduit à un cycle de violence et d'effusion de sang qui s'approfondit ».

Il a déclaré qu'il était dans l'intérêt à long terme d'Israël de respecter la solution à deux États, qui envisage une Palestine indépendante à côté.

« Redonner espoir au peuple palestinien dans un processus politique significatif, conduisant à une solution à deux États et à la fin de l'occupation, est une contribution essentielle d'Israël à sa propre sécurité », a-t-il ajouté.