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Covid-19 : l’Inde et le Brésil représentent plus de la moitié des cas enregistrés la semaine dernière (OMS)

Plus de cas de Covid-19 ont été signalés dans le monde au cours des deux dernières semaines qu'au cours des six premiers mois de la pandémie, a indiqué, lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon le décompte de l’agence onusienne, plus de 5,6 millions de cas de Covid-19 ont été recensé entre le lundi 26 avril et le dimanche 2 mai inclus.

« L’Inde et le Brésil représentent plus de la moitié des cas de la semaine dernière », a précisé le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse virtuel organisé depuis Genève.

« Mais de nombreux autres pays dans le monde sont confrontés à une situation très fragile », a-t-il ajouté.

En Inde, l'OMS fournit du matériel et des fournitures essentiels, notamment des concentrateurs d'oxygène, des fournitures de laboratoire et des hôpitaux de campagne mobiles. L’agence onusienne fournit également des conseils aux personnes sur la manière de fournir des soins à domicile aux familles qui ne peuvent pas trouver de lit d'hôpital. Pour les patients atteints d'une maladie grave ou critique, l'OMS recommande un traitement par dexaméthasone. Avec sa fondation, l’agence onusienne collecte des fonds pour répondre aux besoins en oxygène et en fournitures connexes à l'échelle mondiale.

Le Directeur général de l’OMS a, de nouveau, appelé tout le monde à continuer de suivre les conseils de son organisation et des pays : maintenir une distance physique, éviter les foules, porter un masque bien ajusté qui couvre correctement le nez et la bouche, ouvrir les fenêtres, se couvrir la bouche en cas de toux et d’éternuements et bien se laver les mains.

« Ce qui se passe en Inde et au Brésil pourrait se produire ailleurs, à moins que nous ne prenions tous ces précautions de santé publique que l'OMS réclame depuis le début de la pandémie », a insisté le Dr Tedros, soulignant que « les vaccins font partie de la réponse, mais ils ne sont pas la seule réponse ».

500 millions de doses du vaccin Moderna pour le dispositif COVAX

Vendredi, l'OMS a inscrit le vaccin contre la Covid-19 produit par Moderna sur sa liste d'utilisation d'urgence, ce qui en fait le cinquième à recevoir l’homologation par l’agence onusienne.

L’inscription d’un vaccin sur cette liste d’utilisation d'urgence de l’OMS est une condition préalable à son achat et à sa livraison via le dispositif de solidarité international COVAX. Il permet également aux pays d'accélérer leur propre approbation réglementaire et d'importer et d'administrer un vaccin.

L’alliance pour les vaccins Gavi a signé un accord avec Moderna pour obtenir 500 millions de doses de vaccin au nom du COVAX. Lundi matin, la Suède a informé l’OMS qu’elle ferait don d'un million de doses de vaccin AstraZeneca au COVAX.

Le Dr Tedros s’est félicité du don de Stockholm qui arrive après ceux annoncés par la France, la Nouvelle-Zélande et la Norvège. Il a appelé tous les autres pays à suivre l'exemple que ces pays ont donné et à faire un don via le COVAX pour aider à accélérer la distribution et l'accès équitables.

A ce jour, le COVAX a expédié près de 50 millions de doses de vaccin dans 121 pays et économies. « Mais nous continuons à faire face à de graves contraintes d'approvisionnement », a alerté le chef de l’OMS. Un dilemme, qui selon lui, ne peut être résolu que grâce à un « leadership courageux » de la part des plus grandes économies du monde.

L’OMS compte sur le leadership des pays du G7 pour résoudre la crise des vaccins

Un « leadership courageux » qui pourrait être démontré le mois prochain, lorsque les dirigeants des pays du G7 (sept plus importantes économies du monde) se retrouveront « pour ce qui pourrait être la réunion la plus importante de son histoire », selon le Dr Tedros.

« Les pays du G7 sont les leaders économiques et politiques du monde. Ils abritent également de nombreux producteurs mondiaux de vaccins. Nous ne résoudrons la crise des vaccins qu'avec le leadership de ces pays », a-t-il prévenu.

L’OMS et ses partenaires estiment qu’ils auront besoin de 35 à 45 milliards de dollars supplémentaires l'année prochaine pour vacciner la plupart des adultes dans le monde. « Les pays du G7 pourraient mobiliser eux-mêmes une part substantielle de ces fonds et mener un effort mondial pour accélérer la vaccination dans le monde », a dit le Dr Tedros.

« Nous sommes confrontés à une menace commune que nous ne pouvons surmonter qu'avec des solutions partagées », a-t-il ajouté, appelant précisément les pays les plus riches à partager les ressources financières, les doses et capacités de production de vaccin, la technologie, le savoir-faire ainsi qu’à renoncer à la propriété intellectuelle en la matière.