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ONU75: la Suisse offre une oeuvre de l’artiste Saype au Palais des Nations

World of Progress, by Saype

Deux enfants dessinant ensemble leur monde idéal - un arbre, un soleil, une maison, une farandole d’êtres humains se tenant la main, et des animaux – des symboles universels qui rappellent notre devoir commun envers les générations à venir : c’est le sujet de la toute nouvelle fresque monumentale éphémère de l’artiste Saype, inaugurée aujourd’hui dans le parc du Palais des Nations.

Cadeau de la Suisse à l’occasion des 75 ans de la Charte des Nations Unies, signée le 26 juin 1945, « World in progress » est une œuvre poétique, écologique et éphémère de 6000 m2 qui évoque la construction collective du monde de demain et le thème du 75e anniversaire de l’ONU, « L’avenir que nous voulons ».

C’est le Conseiller fédéral de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, qui a présenté l’œuvre lors d’une cérémonie dans le parc de l’Ariana, avec l’artiste à ses côtés.

Il a rappelé que la Charte des Nations Unies avait défini les grands principes des relations internationales et que, 75 ans après son adoption, l’ONU pouvait être fière de certains succès, dont le processus de décolonisation, l’action humanitaire, le système des droits de l’homme, les missions de la paix et l’Agenda 2030 pour le développement durable. « Malgré les apparences, jamais le monde n’a été aussi peu violent, l’éducation a progressé et la faim a reculé. Ces acquis ont été possibles grâce à des décisions prises par l’ensemble des Etats membres», a précisé M. Cassis.

Le chef du Département des affaires étrangères a ajouté que la Suisse soutenait les réformes de l’ONU en cours. « Dans un monde en évolution, les institutions doivent elles aussi évoluer pour ne pas s’effacer. Le train de réformes lancées par le Secrétaire général est nécessaire pour faire face aux défis de notre époque. »

Tatiana Valovaya, la Directrice générale de l’ONU Genève, s’est réjoui de recevoir ce don au nom de l’ONU et en a sincèrement remercié la Suisse, qu’elle a qualifié de partenaire apprécié des Nations Unies et du multilatéralisme.

« Qu’est-ce qui est plus écologique et d’actualité qu’une œuvre d’art éphémère alors que nous faisons la promotion d’une action climatique urgente pour sauver notre planète ? Merci Saype de respecter l’environnement, tout en utilisant la nature comme toile pour vos magnifiques œuvres », a-t-elle déclaré lors de l’inauguration.

Pour l’artiste, penser à la nature ne fait aucun doute : « L’écologie doit être au centre de notre réflexion sur notre lien au monde et à la nature ». Il ajoute que dans sa plus récente œuvre, il y a aussi cette idée d’entraide, car pour lui, « c’est ensemble que nous devons réfléchir sur le monde de demain. »

L’œuvre « World in progress » devrait restée visible depuis le ciel pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que la repousse de l’herbe, surtout, la fasse disparaître à tout jamais.

Un artiste influent

Guillaume Legros, alias Saype (contraction de Say Peace), est connu mondialement pour ses fresques monumentales sur herbe et sur la terre, qu’il crée avec une peinture écoresponsable inventée par lui et composée de craie et de charbon.

Dans une interview accordée à la Télévision de l’ONU, Saype précise qu’il aime beaucoup traiter les sujets de manière positive et optimiste, et que les enfants sont un thème récurrent dans son travail.

« J’aime bien traiter les sujets par le biais de l’enfant. C’est eux qui auront le monde de demain entre leurs mains. Et en parlant des enfants, on parle aussi de nous : qu’est-ce qu’on va leur laisser comme monde ? Quelles valeurs on veut leur laisser ? », précise Saype.

Ses œuvres monumentales se sont retrouvées à Paris, à Buenos Aires, à Ouagadougou, à Berlin et à Andorre. Artiste habitant à Bulle, ses œuvres ont aussi pris forme dans plusieurs localités suisses.

En 2019, le magazine Forbes avait nommé Saype comme l’une des trente personnalités de moins de trente ans les plus influentes dans l’art et la culture.

Ses œuvres poétiques et éphémères voyagent à travers le monde pour « impacter les mentalités, sans impacter la nature », comme le dit Saype.