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Eswatini : l’ONU s’inquiète du sort des enfants pris au piège dans les violences des manifs pro-démocratie

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) est profondément préoccupé par l’impact de la détérioration de la situation sécuritaire sur les enfants d’Eswatini, dans un contexte de troubles civils. 

Selon cette agence onusienne, les enfants continuent à être pris au piège dans les violences, victimes de la répression des forces armées dans les écoles et dans les rues. 

« Certains enfants auraient été blessés, torturés et arrêtés, ce qui va à l’encontre de la responsabilité légale de l’État envers les enfants et pourrait laisser des blessures physiques ou psychologiques permanentes ou à long terme », a déclaré dans un communiqué, Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique orientale et australe, Mohamed Fall.

Depuis plusieurs semaines, ce pays enclavé d’Afrique australe est secoué par une vague de protestations pour réclamer la démocratie. Selon les médias, les manifestants veulent donc un changement de Constitution, plus de liberté politique, de liberté d’expression dans cette monarchie. 

Pour l’ONU, la réponse à cette crise en cours doit avant tout respecter et protéger les droits fondamentaux des enfants, conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. 

« Nous appelons toutes les parties prenantes à veiller à ce que les enfants soient protégés à tout moment et en dépit des circonstances dans lesquelles ils peuvent se trouver », a ajouté M. Fall. 

L’UNICEF préoccupé aussi par la « fermeture indéfinie des écoles »

Par ailleurs, ces manifestations sont parfois suivies par « une fermeture indéfinie des écoles », avec des « conséquences dévastatrices sur les enfants, qu’il s’agisse de la perte d’apprentissage, de la santé mentale et de l’impact psychologique ou du risque d’être exposé aux abus et à l’exploitation », signale l’UNICEF. 

Dans ces conditions, l’agence onusienne veut que les écoles restent ouvertes. 

« Les structures scolaires doivent être respectés et elles doivent être des zones de paix et des havres de sécurité pour les enfants », a fait valoir le Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique orientale et australe.

Plus largement, l’ONU rappelle le besoin urgent d’une intervention positive de la part de toutes les parties prenantes concernées.

Un dialogue constructif reste la meilleure solution pour éviter de nouvelles violences et la perturbation des services essentiels pour les enfants et les femmes, souligne l'UNICEF. 

« C’est la seule façon de garantir qu’Eswatini reste un pays pacifique où les enfants peuvent survivre et s’épanouir », a indiqué M. Fall.

Le chef du Bureau régional de l’UNICEF a appelé à « ne jamais oublier » les propos de Nelson Mandela sur le fait que « le véritable caractère d’une société se révèle dans la façon dont elle traite ses enfants ».